La régulation démographique par la limitation des ressources alimentaires est une façon apparemment neutre de présenter les choses.
La réalité, elle, est loin de cette belle neutralité: ceux qui ont (auront) accès à la nourriture sont (seront) les détenteurs du pouvoir (aussi bien à l'échelle des nations qu'à l'intérieur d'un pays).
La conclusion est que ceux qui seront "régulés" (horrible mot) seront ceux qui sont les moins nuisibles puisque les moins prédateurs.
Donc, en plus d'être immorale, cette régulation est parfaitement inefficace.
Arrêter de faire des enfants pour préserver la Planète
La régulation démographique par la limitation des ressources alimentaires est une façon apparemment neutre de présenter les choses.
C est une idee qui me semble ne pas correspondre a la realite.
Plus les conditions de vie sont dur plus les personnes ont
des enfants ,par contre plus ils sont dans l opulence et le
bien etre moins ils en ont.
Voir la demographe dans les pays riches et celle dans les pays
ou les gens vivent dans la misere .
J ai l impression que cela reponde plus a un besoin instinctif
qu a un profond raisonnement .Intuitivement je sent que de ce
cote il doit y avoir un sujet de recherche qui pourrait etre
tres constructif.
Dernière édition par Lapin le 05/02/09, 07:28, édité 1 fois.
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Réguler par l'alimentation ne signifie pas forcément mourir de faim...ca peut être préventif...
Dans nos pays développés, il est "difficile" de mourir de faim compte tenu des aides diverses...mais on peut avoir faim ça c'est clair!
Au contraire la politique économique soutient et favorise la natalité!
Or pour la planète et les générations futures c'est pas la démographie qui compte c'est la consommation des ressources non renouvelables: comparons l'impact écologique d'une vie d'un humain dans un pays riche et la "même" vie dans un PVD...
Combien d'indiens pour un américain? Combien de chinois pour un francais?
Une vie c'est une vie...
Dans nos pays développés, il est "difficile" de mourir de faim compte tenu des aides diverses...mais on peut avoir faim ça c'est clair!
Au contraire la politique économique soutient et favorise la natalité!
Or pour la planète et les générations futures c'est pas la démographie qui compte c'est la consommation des ressources non renouvelables: comparons l'impact écologique d'une vie d'un humain dans un pays riche et la "même" vie dans un PVD...
Combien d'indiens pour un américain? Combien de chinois pour un francais?
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Je n'avais pas compris l'expression "réguler par la faim" de cette façon. L'ambiguïté vient de ce qu'elle est trop restrictive, il eût mieux valu parler de régulation par le niveau de vie.
Il est bien certain que le prélèvement des ressources alimentaires et minières des pays du sud, le dumping des produits agricoles euro-américains subventionnés, l'inégalité des termes de l'échange et le poids de la dette sont les causes de la pauvreté, donc de la faim, de ces pays du sud.
Et, comme le dit très justement Lapin, il y a corrélation entre une certaine aisance matérielle et ce que les démographes nomment la transition démographique.
Dès lors, tant que les causes structurelles de l'appauvrissement de ces pays subsisteront, il n'y a guère d'espoir de voir d'évolution notable dans ce domaine.
Le problème n'est donc pas purement démographique, mais bien de répartition des ressources au niveau mondial.
Ce système qui avait "bien" fonctionné jusqu'ici en ponctionnant les uns en faveur des autres, trouve maintenant ses limites à plusieurs titres:
- le nombre de pays candidats au statut de prédateur augmente (exemple symptomatique: la Chine qui est l'inventeur de l'embouteillage en vélo veut migrer vers l'embouteillage automobile!).
Dans le même temps, les ressources physiques de la planète ne font que régresser en fonction de ces appétits croissants.
- telle une fractale, ce qui s'observe dans les relations nord-sud s'observe à l'intérieur des pays enrichis: l'écart de richesse s'accroit au sein de la population fragilisant de plus en plus la cohésion sociale.
Il y a là une contradiction majeure pour le système: du fait de l'accroissement de la productivité qui ne s'accompagne pas d'une redistribution proportionnelle, de moins en mois de gens sont utiles en temps que producteurs, mais de moins en moins disponibles en tant que consommateurs. Historiquement c'est une rupture qui aura des conséquences incalculables et à l'opposé de la rupture initiée jadis par le Fordisme*.
Il est temps de s'apercevoir qu'une seule évolution vers d'autres techniques, d'autres énergies est une utopie tant qu'elle ne s'accompagnera pas d'une réduction drastique de la consommation et d'un partage des ressources. Ce partage des ressources, s'il ne se fait pas au nom de la simple équité (ne rêvons pas!) devrait se faire au titre d'un égoïsme intelligent: la survie de chacun passe par la survie de tous.
Si ceci était entendu, un grand pas serait fait.
*Ford avait compris qu'il était nécessaire, pour que les entreprises puissent se développer, que les ouvriers puissent acheter les produits qu'ils fabriquaient. Il fallait donc que les salaires soient augmentés, en contrepartie il était nécessaire que la productivité s'accroisse en proportion, ce qu'il obtint par la méthode tayloriste. Il a ouvert la voie de la société de consommation qui est en train de s'achever.
Il est bien certain que le prélèvement des ressources alimentaires et minières des pays du sud, le dumping des produits agricoles euro-américains subventionnés, l'inégalité des termes de l'échange et le poids de la dette sont les causes de la pauvreté, donc de la faim, de ces pays du sud.
Et, comme le dit très justement Lapin, il y a corrélation entre une certaine aisance matérielle et ce que les démographes nomment la transition démographique.
Dès lors, tant que les causes structurelles de l'appauvrissement de ces pays subsisteront, il n'y a guère d'espoir de voir d'évolution notable dans ce domaine.
Le problème n'est donc pas purement démographique, mais bien de répartition des ressources au niveau mondial.
Ce système qui avait "bien" fonctionné jusqu'ici en ponctionnant les uns en faveur des autres, trouve maintenant ses limites à plusieurs titres:
- le nombre de pays candidats au statut de prédateur augmente (exemple symptomatique: la Chine qui est l'inventeur de l'embouteillage en vélo veut migrer vers l'embouteillage automobile!).
Dans le même temps, les ressources physiques de la planète ne font que régresser en fonction de ces appétits croissants.
- telle une fractale, ce qui s'observe dans les relations nord-sud s'observe à l'intérieur des pays enrichis: l'écart de richesse s'accroit au sein de la population fragilisant de plus en plus la cohésion sociale.
Il y a là une contradiction majeure pour le système: du fait de l'accroissement de la productivité qui ne s'accompagne pas d'une redistribution proportionnelle, de moins en mois de gens sont utiles en temps que producteurs, mais de moins en moins disponibles en tant que consommateurs. Historiquement c'est une rupture qui aura des conséquences incalculables et à l'opposé de la rupture initiée jadis par le Fordisme*.
Il est temps de s'apercevoir qu'une seule évolution vers d'autres techniques, d'autres énergies est une utopie tant qu'elle ne s'accompagnera pas d'une réduction drastique de la consommation et d'un partage des ressources. Ce partage des ressources, s'il ne se fait pas au nom de la simple équité (ne rêvons pas!) devrait se faire au titre d'un égoïsme intelligent: la survie de chacun passe par la survie de tous.
Si ceci était entendu, un grand pas serait fait.
*Ford avait compris qu'il était nécessaire, pour que les entreprises puissent se développer, que les ouvriers puissent acheter les produits qu'ils fabriquaient. Il fallait donc que les salaires soient augmentés, en contrepartie il était nécessaire que la productivité s'accroisse en proportion, ce qu'il obtint par la méthode tayloriste. Il a ouvert la voie de la société de consommation qui est en train de s'achever.
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Re: Arrêter de faire des enfants pour préserver la Planète
La démographie française en 3D vs Italie (y a sûrement d’autres pays européens en cherchant via les sources) :
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Re:
Ahmed a écrit :...
- le nombre de pays candidats au statut de prédateur augmente (exemple symptomatique: la Chine qui est l'inventeur de l'embouteillage en vélo veut migrer vers l'embouteillage automobile!).
...
T'es-tu demandé pourquoi là où il n'y a pas de "prédateurs", comme tu les appelles, c'est là où on vit le plus mal ?
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