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le 5juin, Yahoo Actualités a écrit :Erika: un réquisitoire "conforme aux attentes" des communes bretonnes
RENNES (AFP) - Vigipol, le syndicat mixte de protection du littoral breton, qui regroupe une centaine de communes, a estimé mardi que le réquisitoire au procès du pétrolier Erika naufragé sur les côtes bretonnes le 11 décembre 1999 était "conforme" à ses prévisions et à ses attentes.
Vigipol regroupe 98 communes du Finistère, des Côtes d'Armor et d'Ille-et-Vilaine.
"Le réquisitoire est conforme à nos prévisions et attentes (...) Concernant les personnes morales (les diverses sociétés), le ministère public a mis en exergue leur culpabilité et les sanctions financières demandées correspondent au maximum des possibilités permises par la loi au moment des faits en 1999", a déclaré à l'AFP Jacques Mangold, le directeur de Vigipol.
"Les intérêts civils réclamés par les victimes sont de nature à faire réfléchir les pollueurs", a-t-il estimé.
"L'important n'est pas dans le montant des amendes mais dans la reconnaissance de leur responsabilité par le ministère public, car, si les juges suivent cette proposition, l'exemplarité de ce procès obligera les acteurs du transport maritime à modifier leurs pratiques en particulier sur l'aspect +sécurité+. C'est la raison essentielle de nos attentes et de celles des millions de riverains du littoral européen", a ajouté le directeur de Vigipol.
Outre la relaxe pour huit personnes physiques dont les responsables des secours, le ministère public a requis lundi l'amende maximum de 375.000 euros pour Total SA et l'une de ses filiales, ainsi que pour la société de classification Rina.
Un an de prison et 75.000 euros d'amende, là aussi le maximum, ont été demandés contre l'armateur de l'Erika, Giuseppe Savarese, et son gestionnaire, Antonio Pollara, avec possibilité de sursis puisqu'ils n'ont pas d'antécédents judiciaires.
le 5juin, Yahoo Actualités a écrit :Erika: les avocats des secours contestent la passivité reprochée
Par Matthieu DEMEESTERE
PARIS (AFP) - Les avocats des quatre membres des secours à terre ont demandé mardi leur relaxe dans le procès de l'Erika, estimant qu'on ne pouvait leur reprocher leur passivité le 11 décembre 1999, veille du naufrage du pétrolier à l'origine d'une marée noire sur 400 km de côtes.
Les prévenus en question sont Eric Geay, 51 ans, Michel de Monval, 55 ans, deux officiers du Centre opérationnel de la marine (COM) de Brest, Jean-Loup Velut, 51 ans, chef de division de l'Action de l'Etat en mer (AEM), et Jean-Luc Lejeune, 49 ans, du Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage en mer (Cross) d'Etel.
Leurs avocats, les premiers à s'exprimer pour la défense devant le tribunal correctionnel de Paris, ont pris la suite du ministère public qui avait requis lundi la relaxe des quatre hommes du chef d'abstention volontaire de combattre un sinistre.
La procureure Marjorie Obadia s'était justifiée en soulignant notamment que ce jour-là, en pleine "tempête" dans l'Atlantique, les secours côtiers manquaient de moyens et étaient débordés par "d'autres événements urgents".
Ce samedi 11 décembre, ils s'occupaient entre autres du sort du Maria K, un vraquier dérivant près des côtes et pour lequel le risque de pollution était déjà avéré, à l'inverse de ce qu'indiquaient les messages du capitaine de l'Erika Karun Mathur, a rappelé Me Christian Saint-Palais, qui défend M. Velut.
Dans l'après-midi, M. Mathur --également prévenu au procès-- avait plusieurs fois annulé un premier message de détresse reçu par le Cross peu après 14H00, et n'avait rien laissé transparaître des fissures et des fuites de carburant qu'il avait constatées sur le navire.
En somme, "les autorités côtières n'avaient pas conscience d'un sinistre qualifié (...) Il est impensable d'affirmer qu'elles ont été passives", a résumé Me Matthieu Brochier, avocat de M. de Monval.
Il a souligné que jusqu'au moment de quitter son service ce samedi soir, M. de Monval n'avait cessé d'avoir "confiance dans la parole du capitaine du navire". Son second message de détresse entraînant le déclenchement des opérations de sauvetage de l'équipage ne sera lancé que le dimanche vers 6H00.
Jean-Luc Lejeune, qui était l'officier de permanence du Cross, "a fait normalement et consciencieusement son travail" avec les moyens en sa possession, "il a sauvé la vie de 26 hommes", a soutenu son avocat, Me Thierry Schmitz.
De son côté, Me Saint-Palais s'en est pris vertement à la juge Dominique de Talancé, chargée du dossier, et selon lui responsable "des accusations infâmantes, injustifiées" portées contre les secouristes. Il l'a accusée d'avoir soutenu l'idée d'une présumée "collusion" entre eux et Total.
Les officiers du COM seraient venus travailler ce samedi là, jour de repos, "parce qu'ils savaient qu'il y avait au large, en difficulté, un navire affrété par Total", a ironisé l'avocat. "C'est absolument inconcevable mais cela a été conçu".
Outre la relaxe pour huit personnes physiques, dont les responsables des secours, le ministère public a requis lundi l'amende maximum de 375.000 euros pour Total SA et l'une de ses filiales, ainsi que pour la société de classification Rina.
Un an de prison et 75.000 euros d'amende, là aussi le maximum, ont été requis contre l'armateur de l'Erika, Giuseppe Savarese et son gestionnaire, Antonio Pollara, avec possibilité de sursis puisqu'ils n'ont pas d'antécédents judiciaires.
Les plaidoiries se poursuivaient mardi en fin d'après-midi. Les défenseurs de Total doivent s'exprimer mercredi.
Sources : Yahoo Actualités