https://www.zerowastefrance.org/lincine ... s-dechets/Quelques chiffres
Le parc d’incinération français fait partie des plus importants d’Europe : 126 usines d’incinération traitent annuellement environ 14.5 millions de tonnes de déchets, majoritairement ceux des collectivités locales et des ménages. L’incinération consiste à brûler les déchets à haute température dans des fours avec excès d’oxygène, afin d’en réduire le volume. Ce mode de traitement est polluant et non soutenable, car en réalité environ 20/25% du tonnage entrant ressort sous forme de « mâchefers » (imbrûlés, incombustibles, cendres…), et 3% sous forme de résidus d’épuration des fumées (REFIOM) classés « dangereux ». Chaque année, l’incinération des déchets produit donc environ 3 millions de tonnes de mâchefers majoritairement écoulés sous forme de remblais routier, et 470 000 tonnes de REFIOM à éliminer en installations spécifiques (anciennes mines, décharges pour déchets dangereux…).
Si l’incinération est certes encadrée par la réglementation, elle émet des polluants dans l’air (normés mais pas à « zéro »), ainsi que des rejets aqueux en fonction du mode de traitement des fumées. Les investissements lourds dans ces usines, d’au moins plusieurs dizaines voire centaines de millions d’euros, et la nécessité de les faire fonctionner toute l’année 24h/24 hors maintenance, ainsi que la tendance à les surdimensionner, freinent fortement les démarches locales de réduction et de recyclage des déchets. Pour faire oublier cela, les usines d’incinération sont opportunément renommées « unités de valorisation énergétique » lorsqu’elles produisent de la chaleur et/ou de l’électricité.
Quelle réglementation applicable ?
Exploitées à 90% d’entre elles par des majors du secteur (Véolia, Suez et leurs filiales), les usines sont encadrées par l’arrêté du 20 septembre 2002 qui prévoit les normes techniques à respecter : limites de polluants autorisés, traitement des fumées, mesure des rejets, etc.
La loi de transition énergétique, sans soutenir expressément l’incinération, prévoit qu’il faut « assurer la valorisation énergétique des déchets qui ne peuvent être recyclés en l’état des techniques disponibles« . En réalité, l’incinération bénéficie de nombreuses dispositions réglementaires et fiscales favorables. La moitié de l’énergie produite est considérée comme renouvelable, de même que la moitié du CO2 émis n’est pas comptabilisé car considéré comme « biogénique » (papier, biodéchets, bois, etc.). Les réseaux de chaleur alimentés par au moins 50% d’énergie renouvelable, dont celle des incinérateurs qui entre dans la comptabilisation, bénéficient d’un taux de TVA réduit, et les usines les plus efficaces bénéficient de réductions sur la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP). La production d’électricité a quant à elle bénéficié d’un soutien de longue date, avec un système d’obligation d’achat à tarif garanti.
Pour résumer, vous "préconisez" de bruler vos briques composite bois / plastique : avec du plastique non trié, sans contrôle de l'oxygène, de la température, à basse température (pour limiter la destruction en produit moins toxiques), sans aucun contrôle de la production des polluants , filtrage des fumées et récupération des machefers. Machefers qui seront dispersés on ne sait ou....Et sans respecter le règlementation !?
On en attends pas moins de préconisations d'un site "écolo"