Traversée de l’Atlantique d’un bateau à propulsion solaire

[Windjammer]

le BOIS-ROSÉ: beau canot avec une grande hélice aérienne bipale, ressemblant plus à une grande hélice d'avion qu'à une éolienne de l'époque . Aurait été offert à la Marine Nationale, qui l'aurait ensuite laissé pourrir...
L'expérience a été reprise en Angleterre plus récemment, sur des catamarans portant des machines ressemblant fort à nos éoliennes tripales contemporaines (en plus petit). J'en ai probablement une ou deux photos dans mes archives. C'était fonctionnel, mais le rendement s' effondrait au vent portant, y compris au grand-largue, le vecteur vent s'y trouvant défavorable (à la différence de celui des voiles à la même allure). Il est probable que le BOIS-ROSÉ ait souffert du même inconvénient. Les catamarans anglais avaient leur vent apparent le plus fort théoriquement face au vent, mais à cette allure, ils étaient très handicapés par le clapot - on ne peut pas tout avoir, encore moins à la mer.
Une expérience intéressante hors voile est celle des rotors Flettner (qu'Einstein considérait comme une solution prometteuse dans son ouvrage philosophique "comment je vois le monde". Evidemment la solution était géniale sur le plan intellectuel - aspect qui ne suffit pas à la mer .) Flettner était un aérodynamicien qui a donné son nom entre autres aux volets compensateurs de gouvernes d'avion . Néamoins, le système du rotor Flettner, application mécanique de l'effet Magnus ( "balle coupée" au ping-pong ou au tennis) a été un bide complet: fardage, rendement médiocre, rotors qui se masquent mutuellement au près...Ces cargos expérimentaux n'ont pu des concurrencer en vitesse les navires de commerce, voiliers ou vapeurs, de leur époque .Les recherches ont toutefois continué, avec la Calypso II, jamais construite, et même un cargo de 130m, à 4 rotors Flettner, qui serait lancé cette année. A voir.
Une bonne étude du système est exposée dans l'encyclopédie Wikipedia.
Différents essais de voilures auxiliaires de cargos ont été expérimentés, notamment au Japon et dans le Nord de l'Europe. Des expérimentations d'unités de pêche à voilure auxiliaire ont été faites en France. L'avantage de la voile: la souplesse, permet le stockage relativement rapide d'une grande surface. Différents procédés de réduction de surface et de ferlage, télécommandables si besoin est sont techniquement au point . Une expérimentation accidentelle a été faite voici quelques années sur un cargo en panne de machine dans l'Océan Indien, au moyen de bâches gréées sur les mâts de charge, qui ont permis au navire de rejoindre l'Afrique, à la vitesse de 4 noeuds. L'été dernier j'ai vu le trois mâts "Maltese Falcon" appareiller de Porquerolles -peut-on dire à la voile puisqu'il n'y avait personne sur le pont , l'équipage consistant en un ingénieur derrière sa console à la passerelle? Beau spectacle en tout cas