Un bateau a l’hydrogène ? WHY NOT

Les énergies renouvelables sauf solaire électrique ou thermique (voir sous-forums dédiés ci-dessous) : éoliennes, énergies de la mer, hydraulique et hydroélectricité, biomasse, biogaz, géothermie profonde...
Windjammer
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par Windjammer » 05/04/08, 15:55

Bonjour,
Mes excuses pour l'inversion des initiales: en passant des abréviations françaises aux British et vice-versa, il m'arrive de mélanger...
Si je ne suis pas expédié de l'autre côté de l'Océan, je passerai volontiers dans les prochains mois voir le "projet" (comme disent les Américains). Tout ce qui se fait hors de la routine m'intéresse fort.
Une éolienne de 4m de diamètre est pour le moins juste: celle du "Bois Rosè", un bateau ouvert, léger et très effilé, rapide selon les normes de l'époque, était une hélice bipale à pas variable de 9 mètres, d'origine aéronautique, en prise directe, par l'intermédiaire de pignons côniques, sur l'arbre d'hélice. Les seules pertes d'énergie provenaient des frottements sur les engrenages: il n'y avait qu'un niveau de transformation d'énergie.
Lors des préparatifs de l'invasion de l'Angleterre, des ingénieurs de Napoléon avaient imaginé des navires mûs par des moulins à vent puissants, inspiré des moulins à vent en bois hollandais, pour remonter le vent qui soufflait obstinément d'Angleterre vers la Hollande ( Belgique et Hollande actuelle) et, de ce fait, donnait l' avantage tactique décisif de la position "au vent" aux navires Britanniques. L'essai de cette formule très intellectuelle a abouti à un échec radical, et on a continué à utiliser la voile jusqu'à l'ère de la vapeur et même pendant: les flottes considérables de voiliers de pêche et de commerce naviguant à la voile pure ont été dévastées au cours de la guerre de 1914-1918, ne pouvant fuir ou esquiver les navires motorisés - sous-marins et vapeurs corsaires - qui les cueillaient à la main et "à l'économie" en allant poser dans les cales des charges de sabordage (les torpilles ou les obus étaient réservées à des proies plus importantes , armées, ou rapides).
Les voiles modernes sont de loin le meilleur transformateur d'énergie naturelle pour la propulsion. D' une manière inattendue, d'anciennes formules: la voile arabe, la voile latine et la voile à livarde ont un rendement tout à fait "à la hauteur"; leur problème est la maniabilité, pas évidente, et l'angle de remontée au vent.
J'ai essayé l'HVP sur une voiture (405 Peugeot turbo-Diesel) qui roulait déja avec ce carburant. Alimenté à l'huile de Colza Leclerc "éco-plus" - pour le coût . Les résultats ont été décevants: "trous" à l'accélération, perte de performances, irrégularité de la rotation du moteur. Revenu au gas-oil standard, ces symptômes ont cessé, et le contenu des bouteilles restantes a fini dans la salade. Je préfère rouler moins (en attendant l'avènement de la "Cleanova"), mais avec un moteur qui tourne correctement. Et puis utiliser la terre (voir aussi les "céréales-carburant") qui est pratiquement la seule source de nourriture à grande échelle pour alimenter des machines est discutable. On a en certaines circonstances, produit du "beurre de pétrole".Maintenant le pétrole tend à se faire rare. Pendant des millénaires, l'humanité s'en est passée, de la nourriture non.[/img]
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chatam
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par chatam » 05/04/08, 19:40

Windjammer a écrit : D' une manière inattendue, d'anciennes formules: la voile arabe, la voile latine et la voile à livarde ont un rendement tout à fait "à la hauteur"; leur problème est la maniabilité, pas évidente, et l'angle de remontée au vent.


En effet, en particulier la voile latine a un excellent rendement, même au près, mais elle est très délicate à manier puisqu'il faut passer la voile devant le mat et basculer l'antenne pour changer de bord...
La voile Bermudienne (mats très hauts inclinés en arrière, voiles fixées au mat par un transfillage de cordage, assez proche des voiles que l'on connait aujourd'hui, a un très bon rendement y compris au près (certains voiliers modernes "romantiques" l'utilisent d'ailleurs toujours)...Cependant, en terme de puissance (pour les bateaux lourds), le meilleur reste le gréément aurique, malheureusement un peu délicat à manier (faut beaucoup de savoir faire) et peu efficace au près serré, cependant j'ai été étonné un jour du côté de Brest en voyant un ancien bateau de pêche Breton remonter au vent aussi vite en distance que les voiliers modernes qui certes serraient le vent de bien plus près mais relativement lentement, tandis que le voilier Breton filait, à une allure plus bien arrivée, mais avec une vitesse et une puissance incroyables (il y avait du clapot et un bon vent force 4 à 5 ce jour là...): pas si étonnant finalement, car en fin de journée le premier arrivé raflait les meilleurs prix, donc faillait que les bateaux de pêche ne traînent pas trop...mais il fallait aussi de la puissance pour tirer les filets: ben la voilà la solution: dorénavant, la pêche se fera à nouveau à la voile, comme ça plus de problème de carburant (sauf peut-être pour le frigo) et plus de problèmes de surpêche non plus car avec un voilier on ne va pas tirer des filets pélagiques...Il y a juste le prix du poisson qui risque fort de prendre une claque... :D
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Windjammer
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Un formidable moteur: la voile




par Windjammer » 06/04/08, 00:33

Bernard Moitessier a fait un tour et demi du monde avec uniquement l'énergie du vent.
et maintenant les voiles modernes ont fait plus de progrès en 50 ans qu'au cours de toute l'histoire de la navigation auparavant, grâce aux avancées de l'aérodynamique, des matériaux ( encore le pétrole!) et de ...la planche à voile. Plus pleines en haut, moins bridées en bas, et même quasi parfaitement le long du mât quand celui-ci est souple et sans haubans (il y a eu une goélette à 3 mâts de la Withbread et un côtre du Vendée globe gréés ainsi.) , elles parviennent à éliminer les pertes d'énergie dues au Vortex et à l'aplatissement du profil le long du mât et de la bôme (jusqu'à 1/3 de la surface utilisée à produire de la traînée, c'est-à-dire de la puissance employée à produire du freinage et de la composante de gîte et de dérive .) C'est pourquoi les voiles modernes tendent à s'accommoder d'une forte latte en haut les rapprochant d'une voile à corne ou des voiles à "mini-corne" hollandaises, sans le poids et donc l'inertie de celle-ci. Voici quelques années, j'ai entrepris de pratiquer la planche à voile pour sentir physiquement le travail de ce type de voiles, en particulier dans les surventes brutales. J'ai aussi gréé un dériveur avec une voile de planche, y compris avec le mât souple non haubanné et le wishbone ; l'expérience est convaincante. Le mât souple qui n'est pas retenu par un gréement dormant, cède sous la risée, et sa souplesse fait qu'en se redressant, il restitue en quelque sorte comme un ressort une partie de l'énergie qui l'a fait céder - en quelque sorte comme le font les ailes d'un planeur moderne. Il en résulte une récupération d'énergie supplémentaire, et plus de confort à bord en raison de mouvements moins brutaux. En fait, James Wharram lui-même s'y est mis, et a dessiné pour certains de ses catamarans, dont le plus grand ,des voiles à grand allongement terminées par une "mini-corne", qui allient un bon rendement à une maniabilité appréciable...(Toutefois,ses mâts sont haubannés: il paraît impossible d'installer un mât sans haubans sur un catamaran)
Il n'y a aucun doute à ce que des voiles modernes, bien gréées et bien réglées (ce qui n'est pas difficile, sauf évidemment dans une régate de haut niveau ), sont le meilleur transformateur d'énergie durable et gratuite sur un navire quand il y a du vent - quand il n'y en a pas, aucune éolienne ni hydrolienne ne produit le moindre Kilowatt évidemment, et l'électricité stockée ne mène pas loin, à moins d'avoir des batteries de sous-marin!. De plus , la voilure permet de jouer sur l'équilibre statique ou dynamique du voilier, ce qui est une aide appréciable dans les manoeuvres. Autre avantage des voiles: l'encombrement et le poids raisonnable lorsqu'on a besoin de les "ranger" au port , au mouillage, ou pour une réparation ou de l'entretien: de bons enrouleurs, des "lazy-jacks" ou un sac de ferlage où la voile tombe et se range quasiment toute seule, et le pont est déja presque net.
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par chatam » 06/04/08, 15:10

Wharam a installé des mats non haubannés sur l'un de ses catas (j'me souvient plus du type), mais il s'agissait de mats parallèles (un dans chaque coque)...
Les mats non haubannés sont en effet intéressants, d'ailleurs j'envisage ce type de gréément pour mon futur voilier, en cat-goélette, mais avec voiles bomées car les whisbone genre planche à voile ce n'est pas bien fameux par fort vent (ils ont tendance à s'ouvrir sous la pression du vent et la voile se creuse) et réduction de surface pas facile...

Un truc qui m'intrigue car je n'ai pas vu de près le haubannage des bateaux à grand voile large en haut à latte pseudo corne: c'est un gréément de type Bergström? (sans pataras) :?:
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mars66
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par mars66 » 07/04/08, 07:54

BONJOUR A VOUS TOUS?
Je viens de lire dans se totalité, la discution qu'il y a eu sur le moteur "KENDERV" et apparemment, plus de news. Es que quelqu'un c'est ou cela en est ???

Bonne journée
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mars66
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par mars66 » 07/04/08, 12:40

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par mars66 » 07/04/08, 12:42

je sais, je sais, pas doué, je suis mais bon maintenant certain vont pouvoir ce faire une idée et ça permet de donner un sens a ce bateau
A+
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par Capt_Maloche » 07/04/08, 14:05

AAHH !

je ne suis pas connaisseur, mais belle bête, il y a de la surface habitable à aménager !

Je vois un mat à l'avant sur lequel un spi pourrait être adapté, voir un treuil avec cerf volant ?

Sûr que l'éolien est le plus écolo et le plus performant
Manoeuvres au port avec le/les moteurs

à titre de comparaison j'ai regardé avec quoi était équipé un voilier de 11m

« Case par Case »
Prétorien, chantier Wauquier
actuellement au Marin, Martinique
prix : 65.000€


1. Coque

Prétorien du chantier Waucquiez, architecte : Holman & Pye
- Année de construction 1979 (polyester de l’époque sans problèmes d’osmose)
- Longueur 10,80m + jupe arrière 0,50 m (nouveau plancher en 2006)
- Largeur (bau) 3,60 m
- Tirant d'eau 2 m
- Déplacement: 6,5 t dont 3 t de lest de plomb
- Jauge brute 12,57.
- Toutes les vannes des passe-coques, y compris cockpit, ont été remplacées en 2004
- Tous les plexiglas et joints des capots et hublots ont été remplacés (2001 à 2005), y compris porte, sauf couverture descente

2. Gréement et voiles

- Mât Kemp 14,70 m
- Enrouleur de génois Profurl,
- Tangon, jockey pole
- 1 grand-voile de 25 m² (avec 3 ris, + ris de fond, et 4 lattes)
- génois de 47 m² enroulable (2000 ) (avec bande de protection solaire 2001)
- 1 tourmentin (mousquetons à dégripper), 1 génois moyen
- 1 spi de 110 m²
- 1 spi asymétrique vétuste
- Ecoutes changées en 2005 (palan d’écoute de GV actuellement dégréé)
- Haubans changés en 2005
- Réflecteur radar
- Bras de spi, bosse enrouleur, bosses de ris (3 à poste), écoutes de rechange, poulies,...
- Palans pour les bastaques
- Manivelles de winch (dont une 2005)


25 m² de grand voile pour 6.5tonne
si ton bestiaux fait dans les 40 t, combien de voilure? au moins 100m²... la taille d'un spi quoi
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par Targol » 07/04/08, 16:07

Bon, là c'est plus clair avec une photo. 8)
En voyant la coque, on comprend bien que ce type de bateau n'est absolument pas prévu pour de la navigation à la voile. Il doit y avoir un manque criant de surfaces anti dérive.

Autant, comme le suggère Capt_Maloche, tu peux envisager un cerf-volant sur le mât avant, autant ce cerf-volant devra être limité aux vents portants pour éviter trop de dérive.

Mais bon, ne nous leurrons pas : ce type de bateau est avant tout prévu pour avoir un moteur et une hélice comme moyen principal de propulsion.

A le voir comme ça, je dirais que la solution la plus ecologique pour le faire serait une combinaison d'un Kit HVB et d'un pantone.
En gros, rester sur un moteur thermique (je supose que le bateau est équipé d'un diesel marine) mais l'optimiser et le faire tourner au carburant renouvelable.
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par chatam » 08/04/08, 01:08

Targol a écrit :Bon, là c'est plus clair avec une photo. 8)
En voyant la coque, on comprend bien que ce type de bateau n'est absolument pas prévu pour de la navigation à la voile. Il doit y avoir un manque criant de surfaces anti dérive.

Autant, comme le suggère Capt_Maloche, tu peux envisager un cerf-volant sur le mât avant, autant ce cerf-volant devra être limité aux vents portants pour éviter trop de dérive.

Mais bon, ne nous leurrons pas : ce type de bateau est avant tout prévu pour avoir un moteur et une hélice comme moyen principal de propulsion.

A le voir comme ça, je dirais que la solution la plus ecologique pour le faire serait une combinaison d'un Kit HVB et d'un pantone.
En gros, rester sur un moteur thermique (je supose que le bateau est équipé d'un diesel marine) mais l'optimiser et le faire tourner au carburant renouvelable.


En effet, ce bateau est exactement le contraîre de ce qu'il faut pour avancer à la voile... ne peut naviguer qu'au moteur, et sans doute très lent avec le vent et la mer dans le nez avec une motorisation aussi faible...il aurait fallu lui coller 2 moteurs de 500cv pour que ce soit utilisable autrement que pour trimballer des touristes par beau temps...
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