Ok, merci pour ces infos, donc reprenons!
seb1000 a écrit :me revoilà avec mes photos !
alors, j'ai du mal m'exprimer peut-etre, donc petit rectificatif :
le mur a les pied dans l'eau depuis des siècles probablement, donc j'aurai tendance à faire confiance aux anciens et quand je regarde de près le pied du mur coté rivière (donc mes pieds dans l'eau), il me semble voir le haut du rangée de pierre d'une tailel assez importante
et précision :
le mur est courbe (vu de dessus) pour suivre la rivière, donc ce qui peut faire croire que le mu est atrocement bombé partout, n'est qu'une impréssion due à cette courbure d'origine (du moins je l'espère)
les photos :
coté rivière, vue de face depuis chez le voisin, d'où distingue tout juste la fissure de 14cm de profondeur.

vue de profil depuis ma terrasse en me penchant légèrement au dessus de l'eau

vue de profil les pieds dans l'eau

vue de la fissure avec ma main pour servir "d'échelle" pour vous représenter les dimensions

vue de ma terrasse, l'autre coté du mur

Salut,
D'habitude je ne donne pas d'avis technique, mais là il le faut bien, sans que ça m'engage de responsabilité sur un calcul de structure, puisque là, je vais reprendre des idées déjà évoquées par d'autres, en partant sur
une réparation bien faite de la manière qui suit:
1) il s'agit d'un mur ancien, large et déjà bien ancré dans le site.
2) certains disent qu'il aurait été monté avec de la chaux ou que sais-je, ce point est en effet à éclaircir sur place avec quelqu'un dont c'est le métier. Mais je doute que s'en soit, parce que je vois mal comment il aurait été possible de faire ça dans l'eau, à cause du principe de capilarité (la chaux aime boire de la flotte, non... donc avec le temps... c'est plutôt mauvais)!
3) par ailleurs, il semble bien d'après les photo, que l'on voit des restes de ciment d'une précédente réparation.
3) pour ce qui concerne les fondations, il n'y pas à mettre celle-ci en cause vu l'implantation.
4) pour connaître l'inclinaison du mur, c'est simple, il faut un fil à plomb (qu'on peut fabriquer avec n'importe quoi en mettant une masse suffisante au bout d'un fil...!)
Bien, partant de là et au vu des photos, je dirais qu'il vaut mieux ne rien toucher en profondeur! Mais qu'il faut réparer ce mur par tranches successives et continues, en partant de la base, TRÊS délicatement et sur des zones les plus limitées possibles (par tranches de 50 cm de haut). Ainsi chaque étape, pourrait prendre son assise sur le rafistolage précédent (et ainsi de suite). Et cela doit évidemment être fait avec du ciment hydrolique de première qualité. Evidemment, je contiendrait cette réparation grâce à un treillis métalique coulé dans le ciment, de façon à la fois a) de servir d'armature, b) de bien contenir l'ensemble de la réparation sur l'ensemble du mur c) de mieux résister à l'errosion voire à d'éventuelles crues qui pourraient lessiver la base du mur!
Et c'est là où est la bonne nouvelle: le point le plus fragile qui est au niveau du cours d'eau, ne semble pas atteint! Heureusement, la base est donc encore saine! Bien sûr, si il y a un voisin qui a un bout du mur, il vaudrait mieux coordonner les travaux par une décision et une réparation globale d'ensemble (ce sera plus solide, mieux répartit, et une partie des coûts pourraient ainsi être partagés entre plusieurs, ce qui ferait drasitquement baisser la part individuelle => on amène qu'une fois le matériel sur place, ce n'est qu'un seul chantier, etc etc...)
A un endroit, on voit une sorte d'ancrage avec une barre de fer qui sort. Je tenterais donc de placer des tiges dans le mur en biais, en les enfonçant latéralement (horizontalement) dans le terrain, afin de contenir la réparation. Elles iront ce qu'elles iront, du fait qu'il y a de la caillasse derrière, mais ce sera toujours déjà ça de pris!
Si on tient pas à conserver le cachet esthétique du mur, on peut même imaginer un coffrage qui montrait au fur-et-à-mesure de la réparation, du bas vers le haut. Attention, là c'est du sérieux, il ne faut pas faire du bricolage.
Le pourquoi de cette solution
— il y a une maisonnette, et il ne faudrait pas la voir partir dans le vide!
— les fondations actuelles, je les laisserais et n'y toucherais pas!
— si il fallait faire à la place un mur en béton en bonne et due forme, une semelle de fondation serait impérative selon les normes actuelles et attention sinon aux questions d'assurance RC.
— évidemment il faudrait également se renseigner sur les questions de droit communal (à qui appartient le mur? Est-ce que les propriétaires ont la charge de son entretien, ou est-ce que la commune est tenue de participer aux travaux, en raison du cours d'eau qui appartient à la collectivité? Quelles sont les directives locales concernant les questions de remise en état d'un tel mur dans cette configuration => là je me renseignerais, mais le plus discrètement possible.).
— bref, j'en ferais le minimum pour éviter les ennuis, et le maximum pour que ça tienne.
— si on devait immaginer, à la place, de mettre un mur en béton, ce serait un gros boulot, il faudrait soit excaver, soit mettre un fideau de palplanches (ou que sais-je) pour contenir le mur et la poussée de la terre pendant les travaux, et ce serait fort coûteux à réaliser!
— donc du moment que le mur peut servir de coffrage côté terre végétale, autant s'en servir pour procéder comme ci-dessus.
Et bien sûr avec le b-a ba, d'enlever tout ce qui se déglingue (très progressivement et très localement pour ne pas faire tomber le mur ou des bouts de mur, et remplacer le tout par de la pierre du ciment hydraulique => afin de tout stabiliser: donc il faut bien nettoyer la zone sur laquelle on travaille, faire des encrage et bien sûr le plus proprement possible! Et si le risque d'effondrement partiel — à évaluer avec soin — se précise, on peut imaginer des réparations provisoires permettant de consolider localement au fur-et-à-mesure que l'on progresse, parties qui seront implémentée — avec du treills en attente — ou complètement remplacée par la remontée de la réparation et le coffrage)
En l'état rien de dramatique, parce que le mur tient grâce à son propre poids — autant utiliser la gravité terrestre pour s'en faire une alliée — donc commencer par le bas donne un plus grand facteur de sécurité que par le haut, qui aura tendance à créer une surchage de poids indésirable, et pourra aller à fin contraire de l'effet recherché (ce qui étant en-dessous étant moins stable, alors même que l'on voit que le bas du mur, ne présente pas de problème majeur).
Sinon, je doute — avec un mur neuf (forcément en béton armé compte tenu de la configuration des lieux) sur semelle de fondation ad hoc — qu'il soit possible de conserver la maison. Voilà.