Sans vouloir polémiquer, quand on est ministre en charge de la Santé et médecin et que l'on sait le poids de « l'industrie du médicament » il est, comme à Reichshoffen, des charges que l'on devrait éviter. Puis cette antienne hygiéniste sur la parfaite similitude « en termes de santé publique » du vin, de la vodka, etc. Tous ont en commun la « molécule d'alcool ». On a déjà entendu cela cent fois, chez des gens qui, semble-t-il, ne font pas la différence entre un concert de Klaxon un jour d'embouteillage et le deuxième mouvement Allegretto de la septième symphonie de Beethoven. Tout cela, c'est du bruit… Que dire de plus à quelqu'un qui ne comprend pas le plaisir, la jouissance d'un bon vin, le bonheur du partage, la vérité de la gastronomie. Vraiment que lui est-il arrivé à Agnès Buzyn ? La cantine du ministère est-elle si infecte qu'elle en oublie le goût des bonnes choses ?
Touche pas à mon grisbi, touche pas à mon pote, touche pas à mon picrate! !
Tous les professionnels, dans quelqu’industrie que ce soit, défendent, de façon légitime, leur business. Les mineurs dans le charbon en crevaient, les travailleurs de l’amiante aussi, mais à quel prix ? Mais est-ce (en dehors d’un aspect humaniste sur le sort de ceux que tout changement va générer) le bon critère ? Les voitures à chevaux correspondaient, en leur temps, à un plaisir de vivre, mais les bordels aussi (surtout pour les hommes) et donc jouissance puisque machin évoque ce terme!
Agnès Buzyn, et je ne l’apprécie guère pour sa position vaccinale, a de façon claire affirmé qu’elle buvait de temps en temps des boissons alcoolisées de façon conviviale, festive, cela n’a rien d’excessif, ni de prohibition, que de déconseiller l’alcool aux femmes enceintes (comme le tabac), comme aux enfants. Mais la première et plus persistance des éducations reste le modèle des parents : vous buvez ; je bois ; vous êtes abstinent, je suis abstinent ; vous ne buvez que modérément, je boirais peut-être modérément aussi, sauf si l’alcool s’empare du cerveau de l’enfant physiologiquement immature et le fait passer, culturellement (par les copains surtout) au stade de non modéré, puis de dépendant.
Je n’ai pas eu à m’occuper de buveurs dépendants, mais de dépendants au tabac : oui ! Et leur histoire est toujours la même : La première cigarette pour faire comme les copains, s’intégrer au groupe, et l’âge avançant le groupe se disloque, mais le tabac reste avec la dépendance qui s’est instaurée avec l’impossibilité de décrocher. Non pas avec trois paquets par jour, mais déjà avec 3 cigarettes, ce qui est peu, très peu ! et pour l’alcool c’est le même processus. Or ce personnage pourrait-il appliquer aux enfants ce discours là ?: « Que dire de plus à quelqu'un qui ne comprend pas le plaisir, la jouissance d'un bon vin, le bonheur du partage, la vérité de la gastronomie. »
j'ai d'ailleurs posé cette question précédemment à laquelle personne n'a répondu: à partir de quel âge un enfant doit-il commencer à s'alcooliser? pour la jouissance d'un bon vin, le plaisir du partage alors que les narines d'un enfant le font se rejeter en arrière à la senteur d'un pinard, au parfum d'une cibiche!: ca pue!
Mais à chacun d’assumer ses choix évidemment !