des aliments sains sont aussi des alicaments
Ben ouais, appelons ça des aliments sains alors.
Sans être aussi alarmiste que Ahmed, je ne lui donne pas tord. La multiplication des termes équivalents mais dont la nuance rend la distinction trouble n'aide ni à la compréhension ni au choix. L'alimentation sous cet aspect devient affaire d'expert mais que reste-t-il du libre arbitre, de l'apprentissage par l'erreur? Toujours cette bonne vieille angoisse de la mort au fond du cortex n'est-ce pas?
Sans avoir a philosopher sur tel ou tel aspect, le bon sens nous dit qu'une nourriture équilibrée(variée mais de saison) et saine(naturelle sans additifs) est gage de bonne santé même pour le moins instruit de l'espèce animale. Il fut un temps ou l'homme était nomade et pas pour photographier en masse le Taj-Mahal mais plutôt pour se nourrir au grès des saisons. C'est son instinct (est-ce aussi du bon sens que suivre son instinct?) qui le guidait parfois au péril de sa vie. Mais finalement, sans fatalisme suicidaire, qu'avons nous d'autre à mettre en jeu sinon notre propre existence? C'est la roulette russe tous les jours si on y pense. Personnellement, entre 50 ans d'aventures sans certitudes et 100ans d'ennui assuré, mon choix est fait et c'est mon sens du bon qui l'a orienté. Bref, je m'éloigne du sujet.
Toutefois, il faut admettre que la société que nous nourrissons impose de plus en plus sévèrement ce choix : rester dépendant des biens et services communs en toute confiance (en effet, un master en chimie devient nécessaire avec Danone et consort) ou s'en libérer au risque de reporter sa confiance sur l'individu et son bon sens?
Une chose est certaine, toutes les personnes de mon entourage qui ont passé le cap et s'alimentent sagement en vante les mérites sans autre explication ou analyse.
Est-ce une réaction tribale du à leur isolement social, une croyance, ou un fait établi dont les rouages complexes nous semble futile à décortiquer? Je n'en ai pas la réponse et les hypothèses sur ma santé m'importe peu, elles nourrissent mon esprit, pas mon corps.