Ah si....
En 1970, Linus Pauling publie La vitamine C contre le rhume (un prix Nobel vous dit comment éviter les rhumes et améliorer votre santé). C'est un best-seller. Les Américains se mettent à avaler de la vitamine C, les pharmacies ont du mal à satisfaire la demande. Et les scientifiques s'y intéressent et cherchent à savoir si ça marche. Paul A. Offit égrène les études:
à l'université du Maryland, ils ont donné 3.000 milligrammes de vitamines par jour pendant trois semaines à 11 volontaires et un comprimé de sucre à 10 autres. Les chercheurs ont infecté les volontaires avec un rhume. Tous ont développé les mêmes symptômes.
à l'université de Toronto, 3.500 cobayes. Mêmes résultats
en 2002, aux Pays-Bas, 600 cobayes. Aucune différence
Selon Paul A. Offit, «au moins 15 études ont montré que la vitamine C ne soigne pas le rhume. En conséquence, ni la FDA, ni l'académie américaine de pédiatrie, ni l'American Medical Association, (...) ne recommande un supplément de vitamine C en prévention ou en traitement du rhume».
Mais cela n'a pas arrêté Pauling. Non seulement la vitamine C prévient les rhumes, mais elle soigne le cancer. Des chercheurs décident de vérifier. Aucune différence entre les patients qui avaient reçu de la vitamine C et les autres.
Mais cela n'a pas arrêté Pauling. La vitamine C, prise avec des doses massives de vitamine A, de vitamine E, de sélénium et de bêta-caroten, peut soigner toutes les maladies connues de l'homme, ou presque. Paul A. Offit dresse un inventaire à la Prévert:
«Les maladies cardiaques, les maladies mentales, la pneumonie, l'hépatite, la poliomyélite, la tuberculose, la rougeole, les oreillons, la varicelle, la méningite, le zona, les boutons de fièvre, herpès labial, les aphtes, les verrues, le vieillissement, les allergies, l'asthme, l'arthrite , le diabète, le décollement de la rétine, accidents vasculaires cérébraux, les ulcères, les chocs, la fièvre typhoïde, le tétanos, la dysenterie, la coqueluche, la lèpre, la fièvre des foins, les brûlures, les fractures, les blessures, coup de chaleur, mal de l'altitude, lla maladie des rayons, le glaucome, l'insuffisance rénale, la grippe, de la vessie maladies, le stress, la rage et les morsures de serpent.»
Et quand le sida est apparu, il a aussi assuré que la vitamine C pouvait le soigner.....
«En mai 1980, pendant un entretien à la Oregon State University, on demanda à Linus Pauling: “Est-ce que la vitamine C a un quelconque effet secondaire à long terme disons, au-delà du gramme?” La réponse de Pauling fut rapide et ferme: “Non.”
Sept mois plus tard, sa femme mourait d'un cancer de l'estomac. En 1994, Linus Pauling mourait d'un cancer de la prostate.»