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a) Cela me semble sans grand intérêt ; je n'ai pas besoin d'un débat argument contre argument.
Il s‘agit moins d’arguments (qui ne convainc que ceux qui sont déjà plus ou moins convaincus) que de raisons : pourquoi ceci plutôt que cela ? C’est essentiellement une question d’intérêt comme de motivation pour une chose ou une autre car comme tu le dis :
On ne peut tout faire.
b) Ce n'est pas tant tel argument que je mettrais en avant, qu'une approche globale, une sorte de "philosophie de vie" (par ex, de façon mesurée, un verre de bière ou de vin avec des amis m'importe plus que de savoir que j'augmente ma chance d'avoir un cancer de x pour mille... Pourquoi vivre vieux "à tout prix" ? C'est juste un exemple).
Tu soulèves, à juste raison, un des aspects qui interpèle plus ou moins les pro comme les anti. C’est donc une façon de percevoir ce genre de discours. Or il s’agit bien d’une philosophie de vie comme d’autre de philosophie agricole. En effet pourquoi tel mode cultural plutôt que tel autre sinon à cause des avantages directs ou indirect que cela procure :moins de travail, moins d’efforts donc, moins d’arrosage, de traitements toxiques, etc… et au final(ainsi que tu le mentionnes) un meilleur goût qui justifie, en soi, d’avoir agit ainsi plutôt qu’autrement (motoculteur, pesticides, et autres gateries du même genre) dont la plupart des jardiniers se satisfont.
Il en va de même pour ce VG en question, on peut le faire pour des tas de raisons différentes, mais au-delà de sa philosophie, c’est le résultat qui compte et les bienfaits, vérifiés sur soi et autrui, qui comptent.
Maintenant s’agit-il de vivre plus vieux ? (ce genre d'argument n'est plus guère utilisé dans la littérature VG) La mort peut nous frapper à chaque instant et annuler des efforts faits en ce sens. Non, ce qui est visé c’est le mieux être, éviter autant que possible (comme pour une terre « vivante ») de « polluer » ce qui va donner des fruits en meilleur état qu’avant (puisque la grande majorité de nos populations est malade de ses choix). C’est en cela que jardiner plus que bio, c’est un reflet quasi conforme avec ce mode alimentaire (qui n’est qu’une partie de cette démarche « philosophique »).
Je reprendrais donc cette formule appliqué à ce mode alimentaire: «
il ne s’agit pas de donner des années à la vie mais de la vie aux années »
Dans un ecosystème, l'individu n'est rien. C'est l'espèce qui vit et se perpétue et évolue. Chercher à "faire durer" l'individu est anti-naturel. Sa mort est programmée. C'est en mourrant qu'il libère de la place pour ses successeurs.
C’est un point de vue, bien sur ! Mais avant de libérer la place, il lui faut assumer celle-ci de son vivant et, tant qu’on l’est, autant éviter de l’être dans la souffrance quand celle-ci est générée et maintenue par un certain mode de vie.
Alors certes, un verre de vin ou de bière partagé avec des amis ne porte pas vraiment à conséquence, mais seulement dans un monde où la convivialité passe par la consommation de diverses drogues légales (ou pas) lors même que c’est en contradiction fondamentale avec ce que nous croyons être juste lorsqu’il s’agit de nos proches et particulièrement nos enfants (qui sont supposés suivre plus tard notre exemple). Les adultes fument, mais refuse que leurs enfants en fasse autant, les adultes boivent des boissons alcooliques conviviales festives ou pas, mais interdisent à leurs enfants d’en consommer (donc ces derniers ne sont pas participants, par exclusion, à cette convivialité, alors ? Mais ils vont se rattraper à l’adolescence avec les binge drinking)
Maintenant, mais uniquement sur le plan personnel, je déteste le goût du vin comme de la bière. Devrais-je en boire simplement par convivialité hypocrite ? Non ! Je partage ce qui sera donné aux enfants et tout le monde y trouvera son compte et même, anecdotiquement, je l’ai fréquemment constaté, les adultes se mettent à en faire autant.
« On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres: mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison » Henri Poincaré