La cigarette et ses dangers

Comment rester en bonne santé et prévenir les risques et ses conséquences sur votre santé et la santé publique. Maladies professionnelles, risques industriels (amiante, pollutions de l'air, les ondes électromagnétiques...), risques de société (stress au travail, surconsommation de médicaments...) et individuels (tabac, alcool...).
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par Obamot » 13/09/14, 19:30

Did67, tu dis que l'addiction a déjà été évoquée. Non, j'ai utilisé le terme "d'accoutumance". Cela ne se situe pas au même stade dans l'échelle des dépendances, mais admettons! Note que c'est parce qu'il y a "épuisement de la capacité d'accoutumance" du corps dans la fin du processus, que nait l'addiction!

Mon opinion sur ce sujet est que le phénomène provient de différents facteurs, qui sont inhérent à l'humain en tant "qu'être social", et éventuellement à ses "besoins de contraintes" corelatifs (A. Maslow a très bien expliqué cela dans sa "Pyramide des besoins", mais il ne suffit pas de prendre note de ça sur le web, il faut l'apprendre en cours, car il y a des tas de facteurs intrinsèques qu'on ne trouvera pas expliqués, même en lisant ses bouquins...).

Ensuite tu nous laisserais supposer qu'il y aurait une sorte de responsabilité causale qui serait uniquement (ou en grande partie) le fait de ceux qui souffrent d'addiction (leur mea culpa d'avoir mis le doigt dans un engrenage en quelque sorte...). En faisant peser sur eux alors, une partie lourde de la responsabilité de quelque chose qui est de l'ordre des pathologies communes... Or j'ai bien précisé, que cela pouvait être volontaire ou non!. Tout comme les marchands de mort n'ont pas tous la "volonté de tuer" lorsqu'ils mettent sur le marché des substances létales, ni n'ont forcément conscience que ça tueras (je veux dire qu'ils ne raisonnent pas ainsi froidement)...

Ainsi, de mon point de vue , ce n'est pas très acceptable d'incriminer ainsi (seul celui qui consomme sait, ou peut découvrir "pourquoi il consomme", personne d'autre ne peut ni n'a le droit de prétendre le savoir, et ce à moins d'être médecin ou thérapeute...) et le considérer comme tel et le mettre en pleine figure, serait même un handicap à une "réinsertion" dans une vie autonome sans le "besoin de substance hallucinogène" en tant que béquille aux différents problèmes de la vie, si tu y ajoutes la culpabilité que cela fait peser (et qui existe déjà sans même qu'il soit besoin de le rappeller aux sujets concernés...) tu peux vite faire une montagne d'un petit problème qui pourrait être surmonté relativement aisément, si pris à la base.... Oh, je sais bien que telle n'était pas ton intention, c'est pourquoi je suis assez à l'aise pour en parler. Mais comme tu le dis très bien: l'être humain est fragile et sensible...

De mon côté, je pense que l'on peut expliquer ça de différentes manières. A titre exemplatif (et bien que ce ne soit pas la seule explication et de loin pas...) cela remonte plus encore à l'enfance et le côté addictif de l'amour maternel/paternel, puis à l'adolescence une tentative de remplacer une addiction par une autre et de s'affirmer en société (ça tu l'as bien noté). Plus en amont encore, chez le bébé, il y a le "stade buccal" etc...

Donc chacun a sa part de responsabilité là-dedans: les parents ont la leur, les intéressés ont éventuellement une part peut-être non-négligeable (mais qui leur appartient sans que d'autres n'aient à en juger), les professeurs et autres "éducateurs" aussi (c'est selon...), l'État également, ainsi que l'industrie et forcément les trafiquants pour les substances illicites (tous à des degrés divers...)

Si l'homme n'était pas un "animal social", peut-être que les drogues ne marcheraient pas trop bien, en revanche ce serait un monde très hostile plein de terrains de défis non refoulés ou les crimes seraient le pain quotidien et le tout "admis en tant que "norme", qui sait...

Le rôle d'un état (et des services de santé) devrait précisément être de protéger ceux qui n'ont pas la capacité de surmonter leurs propres limitations et besoins divers. Hélas il y a de grands manquements dans ce domaine (comme la responsabilité des autorités sanitaires avec la mal-bouffe, un vrai scandale ce que les gens ont le droit d'ingurgiter comme substances chimiques légalement et en toute impunité, alors même que nous sommes au TOP pour ce qui concerne la gestion de la production et rapidité des chaînes de distribution, on ne devrait plus en avoir besoin...) C'est donc normal qu'une responsabilité partielle lui en incombe et qu'il doive l'assumer, non?

On en revient donc au même point. Excepté les reports affectifs, n'est-ce pas la société et ses contradictions qui génère ces besoins de dépendances? Et que faudrait-il faire pour la changer (là pourtant je te rejoins, il vaudrait mieux que l'homme prenne ses responsabilités! Mais...)

Et si la société changeait, comme avec l'introduction du "salaire de base" ne verrait-on pas réduire drastiquement le chiffre statistique de ces addictions? Ce serait intéressant de le savoir...

Ne passerait-on pas de la "responsabilisation" à la "responsabilité"?
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Ahmed
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par Ahmed » 13/09/14, 21:28

Certes, le revenu universel ferait "baisser la pression" en résolvant la contradiction existant entre la nécessité d'un salaire lié à un emploi et l'extrême difficulté à en trouver, mais ceci appelle deux remarques.
Tout d'abord, les conséquences non voulues (?) de cette mesure serait de prolétariser un peu plus les conditions de travail (rémunérations à la baisse) et de provoquer une inflation qui viendrait rogner ces avantages purement quantitatifs.
Secondement, loin d'être un désengagement de l'emprise économique, ce serait une façon de réintégrer dans le circuit commercial les populations aujourd'hui trop pauvres pour constituer un marché "intéressant".
En conclusion, ce ne serait pas le préalable à une évolution du paradigme, mais sa consolidation et donc, le renoncement à cette véritable priorité.
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par Obamot » 14/09/14, 00:26

Tout à fait d'accord, et c'est sans compter non plus sur le fait que la "laisse" du pouvoir sur la base serait très, très (re)serrée...! Ce qui aurait encore tendance à amplifier ce que tu décris dans ta conclusion: par un conformisme accru né de l'instinct grégaire!
Image
Source: "L'infini selon Einstein" http://desencyclopedie.wikia.com/wiki/L%27infini_selon_Einstein

Alors qu'en l'état actuel, le salaire rend au citoyen une forme d'indépendance! Mais celle-ci a été quasiment confisquée par les banques en temps de crise (comptes non garantis au-dessus de 100'000.— il faut s'en rappeler si vous avez un bas de laine qui dépasse...). Autant de raisons insidieuses qui créent un malaise et mal-être social et qui ont une forte tendance à faire augmenter la consommation (à n'en pas douter...)

Si on y ajoute la confiance que les gens ont en ceux qui font la politique, c'est sûrement encore pire!

Ceci ajouté à la "surveillance électronique" (totalement illégale et dont on fait des scandales, éventuellement pour faire juste savoir aux citoyens que ça existe? Puisque grand blackout ensuite, presque plus personne n'en parle).

Si ce revenu de base inconditionnel, serait d'abord ressenti comme une sorte de mesure digne d'un "État providence", et ferait probablement grimper un peu le taux de suicides et hélas encore chuter de quelques points l'espérance de vie (voire les états où quasiment rien ne bouge, il y a tendance à régression en ces deux points, surtout chez les hommes...) dans un premier temps. Les cerveaux seraient amenés à vite fonctionner différemment la génération suivante (même si ça prendrait du temps et il faudrait réfléchir à l'aménagement du mode opératoire: exclu que cela soit "inconditionnel" au départ, sauf pour les handicapés et les femmes au foyer, voire encore les étudiants aux études au long cours et aux faibles moyens...). Est-ce que cela rendrait les gens plus réceptif à un changement de paradigme, notamment sur la "consommation"...? C'est quand même un espoir, même si il est un peu naïf...

Mais merci de souvent rappeler cet angle de vue! Ça fait toujours bouger les consciences et le raisonnement. (Je dis ça humblement, je n'étais pas à la base capable de tels raisonnements, même si j'y étais sensible! Comme tu dois le savoir sans doute ;-) )

Tu as raison et il a bien été dit que les "consciences" n'étaient pas prêtes à ça. Parce que ce n'est pas le tout d'avoir des idées, encore faut-il qu'elles soient applicables! Or en matière de lutte contre le tabagisme, on voit que plus on creuse, moins c'est simple... (Ça nous apprend à se méfier des effets pervers ou contreproductifs des mesures à prendre, et ce pour le bien et l'indépendance de ceux qui veulent se sortir du cercle infernal.)
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janic
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par janic » 14/09/14, 08:43

Bonjour
Les addictions, indépendamment de certaines circonstances extérieures, sont essentiellement d’ordre psychologique, « c’est dans la tête » pour reprendre l’expression que je vais imager par une anecdote vécue : j’ai un ami, très âgé maintenant, qui fut fait prisonnier pendant la dernière guère et qui, étant une forte tête, refusait de plier le genou devant le « boche », ce qui lui valu maintes répressions musclées. Mais dès que les « boches » s’éloignaient, il se mettait à 4 pattes pour ramasser les mégots laissés par les « méchants » et trouvait ces résidus comme devenu bon pour le gentil qu’il était. Ce n’est qu’après la guerre, et lorsqu’il a cherché à arrêter, que ce comportement, contradictoire, lui est revenu à l’esprit : Pas besoin de vouloir contraindre à plier le genou lorsque l’on est disposé à le plier volontairement.
L’autre aspect c’est : cette distinction entre drogue légale et drogue illégale sous prétexte que les premières font partie intégrante de la culture d’un peuple d’une nation, alors que pour les autres sont considérées comme beurk, caca et leurs consom-acteurs des méchants! (pour rappel le ministre de la santé, Léon Schwarzenberg s’est vu démissionné parce qu’il voulait légaliser les drogues illégales)
« Nommé le 29 juin 1988 ministre délégué à la Santé dans le premier gouvernement de Michel Rocard, il doit démissionner le 7 juillet pour avoir proposé publiquement un dépistage systématique du sida chez les femmes enceintes et avoir pris position en faveur de la légalisation, de la mise en vente libre de la drogue, sous le contrôle de l'État, afin de barrer la route aux trafiquants. Ses neuf jours de présence au gouvernement représentent un record de brièveté pour un ministre de la Cinquième République4. Ce record est égalé par le secrétaire d'État Thomas Thévenoud en 2014. »

Cette dépendance psychologique et culturelle, profondément ancrée, se révèle dans ce genre de formulation : «
Ayant la chance de boire "de temps en temps" un verre de vin, la chance de ne pas fumer et encore moins de me piquer, je ne juge pas... Le constat que je fais me fait mal quelque part (mais pas besoin d'écran chimique pour l'occulter, cette vérité) »

Je ne juge pas non plus, mais que dirait-on d’une personne : » qu’elle a la chance de fumer de temps en temps, de se piquer de temps en temps, de voler de temps en temps, de mentir de temps en temps, etc… » ce qui n’est qu’une auto-justification, consciente ou non, de cette culture de consommation des drogues quelles qu’elles soient.
d’où ces proverbes bibliques :
« Proverbes 23:31 Ne regarde pas le vin lorsqu’il est d’un beau rouge, qu’il déploie sa robe dans la coupe et qu’il coule aisément.
Proverbes 31:4 Aux rois, le vin ne convient pas ni aux princes l’alcool.
5 Car, s’ils en boivent, ils oublieront les lois et trahiront la cause des petites gens.
6 Qu’on donne plutôt de l’alcool à celui qui va périr et du vin à qui est plongé dans l’amertume.
7 Il boira et oubliera sa misère et ne se souviendra plus de sa peine.»
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Ahmed
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par Ahmed » 14/09/14, 10:02

Ma conclusion, Obamot ne fait nullement référence à "un instinct grégaire", mais à des contraintes économiques, contraintes que le salariat ne peut pas plus esquiver: nulle indépendance à attendre de celui-ci!
De plus, tout cela n'a rien à voir avec une "accoutumance des cerveaux" qui seraient, celle-ci réalisée, amenés à jouir des avantages présumés du RU...
Les inconvénients ne sont pas d'ordre psychologique, ils sont systémiques: comment prétendre éviter les désordres d'un système sans en sortir?
Si les consciences ne sont pas "prêtent", c'est que tout est fait pour qu'il en soit ainsi et non par une quelconque incapacité intrinsèque.

Janic, l'attitude de ton ami n'était pas contradictoire: il refusait de se soumettre vis-à-vis de ses geôliers, mais acceptait la dépendance à une substance chimique.
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par Did67 » 14/09/14, 10:20

Je précise juste un peu le "j'ai la chance de boire de temps en temps un verre de vin...", dont je me rends qu'il est perçu - et c'est logique, tel que je l'ai rédigé ! - comme un classement dans la "dangerosité" des produits addictifs que j'ai cité. En quelque sorte, c'est comme si j'avais écrit que l'alcool, "c'est normal", mais pas le tabac ni le cannabis !

- aucun mise en question de la dangerosité de l'alcool ; aucun doute
- après un infarctus, j'ai un régme assez sévère, sous plein d'aspects ; je le tiens grosso modo depuis 2007, sans dérapage du poids, et sans grands écarts question mauvaises graisses, etc...
- l'expression plus exacte de ma pensée, donc de ma "chance" serait donc : "je peux me permettre, de temps en temps, un verre de vin rouge, qui, à cette dose, et uniquement à cette dose, a aussi des vertues positives qui gomment les effets négatifs de l'alcool - qui existent ! -, et ce sans tomber dans une addiction et une dépendance à l'alcool ; dès lors, une fois de temps en temps, je m'autorise ce plaisir, convaincu qu'un régime n'est tenable à vie que si l'on s'accorde des pauses-plaisir"
- la chance est donc de ne pas tomber dans une addiction, à partir de cette "pause-plaisir" ; il arrive fréquemment que je passe 15 jours sans boire un verre ; et puis, pour tel plat délicieux, j'ouvre une bouteille, avec des amis, et je bois ce qui reste dans les jours qui suivent, avec ma femme...
- j'avais un ami qui faisait ça (je dis faisait : il vit toujours, mais a cessé !) avec un bon cigare, une fois de temps en temps, après un bon repas, puis il ne fumait plus pendant des jours, des semaines...
- en cherchant bien, on trouve sans doute des gens qui font ça avec un "joint"...
- donc oui, c'est culturel (comme le sont en général les "goûts" ; j'aime, par chance, le vin rouge ; le blanc n'a pas les mêmes vertues positives...) ; comme je viens de l'écrire, c'est souvent "avec des amias", des fois avec ma femme... [à noter que l'addiction isole souvent ! On boit alors en cahcette]

Il se trouve que la fumée me révulse.

A noter cependant :

- en l'occurence, dans mon verre (qui n'est pas toujours plein, c'est l'arome, pas l'alcool qui est en jeu) ; on peut donc dire, je pense, que c'est une consommation gustative non addictive ; la "chance", c'est de ne pas basucler de l'un à l'autre [à 61 ans ; beaucoup de jeunes pensent que c'est ce qu'ils font ; j'ai, de mon coté, une certaine crédibilité, non ?]
- fumer, même un peu, quand il s'agitde tabac, n'a à ma conaissance aucune vertue positive "compensatrice" ?
- fumer un joint détend, de toute évidence ; et de ce point de vue, on peut lui reconnaître cette vertue sociale positive

Bref, vous l'aurez compris maintenant, je l'espère, je témoignais de mon point de vue. Et où se situe "ma chance" !

Il est probable que si j'avais été un fumeur accro, à 1 auqet par jour, je ne serais plus là. Mon infarctus avait des chances d'être plus sévère !

Le débat que je voulais souligner c'est :

- consommation gustative non addictive (ou maîtrisée)

contre

- dépendance et consommation excessive, avec des effets négatifs sur la santé, voire suicidaire contre on passe à des substances plus toxiques ("drogues chimiques")... Je ne pense pas qu'il y ait de droigués addictifs heureux !

Dans les deux ca, je pense, que l'interdiction / répression est une impasse !

Ce sont des marchés potentiels que la puissance publique doit réglementer (ne pas vendre n'importe comment, n'importe où ; pas de pub ; etc) et gérer de sorte à ce que la plus-value revienne à la puissance publique qui a en charge les dégâts que cela engendre et doit aussi prévenir (accompagner le décrochage, une fois que le drogué en accepte le principe ; plus on confine dans la répression, et mois cela marche...).

Malheureusement, sur ce sujet, le débat est souvent idéologique donc bloqué !
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par Did67 » 14/09/14, 10:37

Obamot a écrit :
Et si la société changeait, comme avec l'introduction du "salaire de base" ne verrait-on pas réduire drastiquement le chiffre statistique de ces addictions? Ce serait intéressant de le savoir...

Ne passerait-on pas de la "responsabilisation" à la "responsabilité"?


Désolé, je reprends un peu dans le désordre.

J'ai plaisir à souligner que nous sommes d'accord !

Bien entendu, ce que j'ai écrit, était archi-simpliste. Mon seul but était, en réaction sur ce qui était écrit à propos de la pub, de l'Etat, etc... de dire : attention, à la base, pour des raisons sociales ety psycholoigiques complexes (et j'ai illustré par des propos archis-simples, donc "faux"), il y a que l'homme qest fragile et que certains se retrouvent dans un besoin de ces substances.

Penser régler cela par l'interdiction de la pub ou par la répression, les lois, les flics, c'est rêver !

C'était ça, mon propos. Et que ça. Pas "expliquer", "culpabiliser"...

J'avais oublié de mentionner, à propose de "pub" ou de "répression", que la circulation et la consommation de cocaïne explose. Sans qu'aucune société ne fasse sa pub. Et malgré une mise en scène d'une répression "féroce"...

Alors arrétons de rêver !

A la abse, il y a le besoin de gens dépendants pret à y laisser leur fortune, pret à exploser leur famille, prêt à se détruire...

C'est là qu'il faut agir.

Comment est la question !
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par janic » 14/09/14, 14:01

Did67 bonjour
- aucun mise en question de la dangerosité de l'alcool ; aucun doute
- l'expression plus exacte de ma pensée, donc de ma "chance" serait donc : "je peux me permettre, de temps en temps, un verre de vin rouge, qui, à cette dose, et uniquement à cette dose, a aussi des vertues positives qui gomment les effets négatifs de l'alcool - qui existent !

Il s’agit là d’un lieu commun (un gros mensonge!) largement répandu par les lobbyistes de l’alcool. En effet les « bienfaits » (les polyphénols) sont largement négativés par l’alcool présent. Tous les addictologues sont d’accord sur ce point.
C’est comme reconnaître au tabac des effets apaisants pour les tensions nerveuses ( anxiolytique, antidépresseur) pour en justifier sa consommation.
et ce sans tomber dans une addiction et une dépendance à l'alcool ; dès lors, une fois de temps en temps, je m'autorise ce plaisir, convaincu qu'un régime n'est tenable à vie que si l'on s'accorde des pauses-plaisir"

Ainsi que je le mentionnais précédemment, il y a une distinction à faire entre addiction physiologique et addiction psychologique.
Pour l’anecdote, lors de réunion d’associations dont deux en particulier sur le tabac d’un coté et l’alcool de l’autre. Or les affiches étaient les mêmes sauf les mentions sur d’un coté les dangers de l’alcool et de l’autre du tabac. A ma question sur ces « oppositions » sur l’objet de dangerosité, un des tenants du stand me répondit : « on ne peut se priver de tout, non plus » ce que tu soulignes aussi ci dessous. Important cette notion de privation ressentie!!!!
- la chance est donc de ne pas tomber dans une addiction, à partir de cette "pause-plaisir" ; il arrive fréquemment que je passe 15 jours sans boire un verre ; et puis, pour tel plat délicieux, j'ouvre une bouteille, avec des amis, et je bois ce qui reste dans les jours qui suivent, avec ma femme...

Ce qui montre la relativité des points de vue. Les enfants en bas âge se détournent naturellement du vin à cause de sa « puanteur » : « Ca sent mauvais, disent-ils ». Personnellement, je suis aussi incommodé par l’odeur de l’alcool que du tabac, " ça sent mauvais!"comme quoi !
- j'avais un ami qui faisait ça (je dis faisait : il vit toujours, mais a cessé !) avec un bon cigare, une fois de temps en temps, après un bon repas, puis il ne fumait plus pendant des jours, des semaines...

Tu soulignes, là encore, cette notion culturelle qui s’exprime par cette notion de « bon » : « un bon verre, un bon cigare, une bonne cuite, une bonne gueule de bois, voir une bonne guerre, etc… »
- en cherchant bien, on trouve sans doute des gens qui font ça avec un "joint"...

Tout à fait ! C’est la sollicitation du centre du plaisir et de la dopamine comme pour le chocolat ou le café chez d’autres.
- donc oui, c'est culturel (comme le sont en général les "goûts" ; j'aime, par chance, le vin rouge ; le blanc n'a pas les mêmes vertues positives...) ; comme je viens de l'écrire, c'est souvent "avec des amias", des fois avec ma femme... [à noter que l'addiction isole souvent ! On boit alors en cahcette]

Ou plus exactement l’addiction est insidieuse et intervient à des moments inattendus sans que l’individu s’en rende compte. (il suffit d’entendre les témoignages des AA)
A noter cependant :
- en l'occurence, dans mon verre (qui n'est pas toujours plein, c'est l'arome, pas l'alcool qui est en jeu) ; on peut donc dire, je pense, que c'est une consommation gustative non addictive ; la "chance", c'est de ne pas basucler de l'un à l'autre [à 61 ans ; beaucoup de jeunes pensent que c'est ce qu'ils font ; j'ai, de mon coté, une certaine crédibilité, non ?]

Crédibilité auprès des jeunes? Ils s'en fichent complètement!
- fumer, même un peu, quand il s'agitde tabac, n'a à ma conaissance aucune vertue positive "compensatrice" ?

Au contraire c’est un anxiolytique comme indiqué au dessus et les fumeurs les reconnaissent volontiers (effets passagers avant que le manque ne crée son contraire)
- fumer un joint détend, de toute évidence ; et de ce point de vue, on peut lui reconnaître cette vertue sociale positive
C'est ce dont se justifient leur consommateur! En réalité c'est le doigt mis dans un engrenage infernal!
- dépendance et consommation excessive, avec des effets négatifs sur la santé, voire suicidaire contre on passe à des substances plus toxiques ("drogues chimiques")... Je ne pense pas qu'il y ait de drogués addictifs heureux !

C’est bien là que se situe le problème de fond ! La non reconnaissance que ce n’est pas une question de quantité seulement, mais surtout de présence. La consommation d’un seul verre de vin diminue les réflexes à la conduite (essais faits en situation réelle par le journal auto plus il y a quelques années avec comme participant JP Beltoise ancien coureur professionnel qui fit un moins bon score qu’un des journalistes de la rédaction abstinent total.)
Dans les deux ca, je pense, que l'interdiction / répression est une impasse !

Effectivement, toute interdiction est une erreur psychologique; mais un choix personnel n’a que des effets positifs. Après c’est une question de conscience et d'information.
Ce sont des marchés potentiels que la puissance publique doit réglementer (ne pas vendre n'importe comment, n'importe où ; pas de pub ; etc) et gérer de sorte à ce que la plus-value revienne à la puissance publique qui a en charge les dégâts que cela engendre et doit aussi prévenir (accompagner le décrochage, une fois que le drogué en accepte le principe ; plus on confine dans la répression, et mois cela marche...).

C’est une idée fausse. L’Etat ne fait qu’édicter des lois contraignantes (ce qui n’a que peu d’influence chez les consommateurs sociaux), mais les frais sont à la charge des cotisants à la SS qui paye les dégats occasionnés par les consommations de drogues légales ou pas.
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par Did67 » 14/09/14, 15:06

Inutile que je reprendre point par point !

Je ne veux rien démontrer. Je témoigne, à partir d'une situation connue : la mienne.

Je ne tiens pas à avoir raison. Je ne suis pas certain de l'avoir !

Je persiste à penser qu'il est vain de s'en prendre aux entreprises - et aux lobbies - des drogues (même si leur action est bien entendue négative). Ni à l'Etat (même si les taxes financent une partie de son action)...

Pour le verre de vin rouge, c'est plus controversé que tu ne l'écris. A mon avis.

Outre mon cardiologue, en médecine classique, je me fais suivre par un médecin homéopathe, qui me prescrit des "poudres de perlimpinpin". Par ailleurs, il intervient au niveau des Hopitaux de Strasbourg pour diminuer les effets des chimios par des traitements de type "homéopathiques". Bref, un "médecin atypique".

Selon lui, à condition de respecter un maxi de un verre par jour - pas par repas !- les effets positifs des polyphénols du vin sont "plus bénéfiques" que les "effets négatifs de l'alcool" ne sont négatifs. Mais au-delà de cette dose, ensuite, ils grimpent très vite et effacent, en effet, très rapidement l'effet positif.

Pour info, j'ai un suivi des facteurs hépatiques, en raison des effets de certains médicaments...

Je lui fais confiance.

Mais je reconnais que cela m'arrange. Parce que je recherche aussi mes plaisirs [je dis bien "mes" et je dis bien "plaisirs", tout ce qu'il y a, s'agissant de goûts, de subjectif [c'est une sujet permaent de divergences avec ma femme ; 25 ans que cela dure ; moi, crudivore et "simplivore" - une seule chose à la fois ; elle adorre les "mixtures" compelxes que j'appelle des "bouillasses" ; mais on se comprend]

Comme pour le poids, le taux de choléstérol et quelques autres "paramètres", je m'auto-surveille. Tant que je peux rester 15 ou 20 jours, avec la dernière bouteille que j'ai achetée à portée de main sans l'ouvrir, j'estime ne pas être en danger d'alcoolisme insidieux.

Mais bien entendu, que demain ma femme me plaque, que mon fils se tue sur la route, que ma fille se suicide et je ne garantis rien ! Simplement, le verre d'aujourd'hui n'y changera rien. Ce jour-là cette bouteille, que j'ai à portée de main, je la trouverais ! Comme je trouverais le copain sympa qui m'invite à prendre u n verre, pour me consoler...

La question de dpéart de l'addiction est donc bien : qu'est-ce qui fait que j'aime ceci ou cela ? et quelle "oassature interne" ai-je ou n'ai-je pas pour sombrer ou pas sombrer ???

Flics, pubs, anti-pubs, lois, répression, brigages spéciales, douanes, trafics, guetteur qu'on flingue, go fast, etc... Tout cela ne changera strictement. C'est juste l'organisation du marché, légale ou illégale, qui e met en place pour répondre aux besoins

Pour l'instant, et c'est que j'ai écrit, "j'ai la chance..."

Et je pense que j'évite aussi la condescendance envers ceux - et j'en connais - qui ont sombré. Que je continue de respecter. Mais c'est un autre débat. La seule solution à ma portée que jai trouvée, c'est maintenir un brin de dialogue, c'est valoriser le coté positif de l'action de chacun, même du plus déséspéré ppourvu qu'il soit encore ne vie, c'est garder un lien avec un peu d'humanité.

Maintenant, soyons clair, je ne suis pas non plus capable de porter toutes les solitudes du monde !....
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janic
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par janic » 14/09/14, 17:27

Pour le verre de vin rouge, c'est plus controversé que tu ne l'écris. A mon avis.

Outre mon cardiologue, en médecine classique, je me fais suivre par un médecin homéopathe… ".

Selon lui, à condition de respecter un maxi de un verre par jour - pas par repas !- les effets positifs des polyphénols du vin sont "plus bénéfiques" que les "effets négatifs de l'alcool" ne sont négatifs. Mais au-delà de cette dose, ensuite, ils grimpent très vite et effacent, en effet, très rapidement l'effet positif.


Le gros problème, pour ton homéopathe, toi, moi compris, chacun défend son point de vue, non parce qu’il est juste, mais parce qu’il correspond à ses choix de vie et de comportement (alimentaire en l’occurrence). Ceci dit, contrairement au tabac qui bloque les fonctions des cellules nerveuses (pas toutes heureusement) l’alcool (indépendamment de la dose ingérée) détruit celles-ci (on peut dire qu’on s’en fout étant donné le nombre de celles-ci !). Donc, sur le plan du principe (pas du vécu où chacun fait ce qu’il veut), l’alcool est un poison overtonien.
Pour les polyphénols, qui deviennent l’excuse mise en avant, les sources en sont nombreuses et en toute innocuité comme le pollen par exemple ou les fruits rouges principalement (d’où le « vin » rouge en question). Mais l’industrie de l’alcool, du tabac et autres pourvoyeurs de drogues en tous genres sont puissants et imposent leurs produits dans les esprits, AVANT d’en provoquer la consommation, par ces prétextes culturels ancrés dès la petite enfance.
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