Le j'accuse de G.E. Séralini sur les OGM

Comment rester en bonne santé et prévenir les risques et ses conséquences sur votre santé et la santé publique. Maladies professionnelles, risques industriels (amiante, pollutions de l'air, les ondes électromagnétiques...), risques de société (stress au travail, surconsommation de médicaments...) et individuels (tabac, alcool...).
janic
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Re: Le j'accuse de G.E. Séralini sur les OGM




par janic » 27/07/16, 10:46

Il est question d'évaluations de risques et de politique basées sur l'opinion publique dans tout ça, .
L'arrêt de la condamnation à mort était en opposition à l'opinion publique du moment, le vote des femmes aussi, l'amiante, etc...
pas de cas concret de cancer dont l'origine certifiée serait des produits de traitement

Certes le cancer c’est la madeleine de Proust et tout est cause de cancers (c’est vrai en plus !). Or les cancers sont multifactoriels et non unifactoriel, c’est le cumul de produits ou circonstances qui le déclenche. Or comme vu ci-dessus ces quelques produits retirés entraient dans la composition de 1500 produits différents dont les effets synergétiques favorables comme défavorables restent la plupart du temps inconnus puisque les AMM ne portent que sur un produit isolé que les autorités délivrantes ne vérifient pas faute de moyens et de structures pour le faire, c’est donc le fabricant qui décide de la non toxicité d’un produit. Juge et partie en même temps !

Du temps de mon grand-père ou on traitait avec n'importe quoi sans se protéger, ça a du arrivé .

Sauf si tu es encore un adolescent, c’est aussi du temps de ton père et même encore actuellement.

Un avis réaliste sur Ecophyto II http://seppi.over-blog.com/2015/06/ecop ... avant.html

Un avis pro chimique, c ’est comme Areva pro nucléaire défendant son business.

Un plan dont on doit se demander en dernière analyse s'il a pour vocation de favoriser l'activité économique fondée sur l'agriculture ou de répondre à l'hystérie anti-pesticides.


L’hystérie des apiculteurs par exemple ? Toi qui aime bien citer l’Amérique, il y a des éleveurs d’abeilles à des fins de pollinisation, lesquelles meurent en majorité après avoir pollinisé les champs traités par ces phytosanitaires.
did67 a écrit :J'avoue ne pas comprendre par quel raisonnement, à la présence d'êtres vivants (charançons), on peut déduire que c'est plus toxique ???

mycotoxines, ergot, datura
...Alimentation animale : Le grain de seigle est réputé former une masse gluante dans la bouche des animaux et avoir une faiblesapidité, un goût amer. En fait, les problèmes de sapidité sont surtout liés à la présence d'ergot du seigle. Dans la proportion typique d'ergot contenu dans le grain nettoyé qui est de 0,11 %, il n'y a pas d'effet indésirable dû à l'ergot. À plus de 0,3 % d'ergot, la croissance et la mortalité des poussins augmente. Les problèmes de toxicité de l'ergot peuvent être diminués par la mouture du grain et l'exposition à l'air car l'ergot est dégradé par la présence d'oxygène. L'ergot est aussi détruit par l'entreposage du grain humide en contenant hermétique. L'entreposage du seigle humide pourrait aussi améliorer la sapidité du seigle.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Seigle

mycotoxines ? C’est comme l’ergot, il s’agit d’un ratio entre quantité totale et existence de ces mycotoxines
La prévention de la contamination des matières premières par des mycotoxines peut consister en l’utilisation de fongicides inhibant la croissance des moisissures, ou la sélection génétique de plantes résistantes à l’invasion. À cela s'ajoutent les soins apportés lors du stockage (séchage, contrôle de la température, de l’humidité et de l’oxygénation dans les silos) :
• les méthodes physiques : lavage, séchage, broyage, tris manuels ou mécanisés des gousses ou des amandes, séparation mécanique de la coque et de la peau qui sont le lieu essentiel de contamination, traitement par choc thermique, torréfaction…
• les méthodes chimiques : traitement à l’ammoniaque des tourteaux d’arachides. La détoxification par l’ammoniac sous pression se prête bien au traitement des tourteaux d’arachides ou d’autres oléagineux qui arrivent par bateau ;
• les méthodes biologiques comme l’addition d’inhibiteur de moisissures (propionate) ou comme la dilution (amalgame ou mélange) de grains contaminés avec des grains non contaminés pour l’alimentation animale (interdite dans certains pays).
• Une espèce donnée de champignon microscopique peut générer plusieurs types de mycotoxines, et une même mycotoxine peut être produite par plusieurs espèces de moisissures.
• Elle peut avoir un effet aigu (dû a l'effet d'accumulation des mycotoxines dans un organe comme le foie) ou chronique sur l'homme.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Mycotoxine
le datura, comme beaucoup d'autres plantes est un poison, ce n'est pas parce que c'est végétal que tout est bon à consommer! Elémentaire mon cher Watson!

Les pesticides
Les farines – même bio – renferment souvent des pesticides. Les insecticides sont utilisés au champ, mais aussi au moulin et au stockage. Pour limiter les résidus, certaines grandes marques exigent l’interruption des traitements trois semaines avant les récoltes. De leur côté, les minotiers, confrontés à l’apparition de larves (tribollium), tentent de limiter le recours aux insecticides en rationalisant les lieux d’entreposage et de stockage (suppression des planchers en bois), en appliquant des règles d’hygiène encore plus strictes (aérations, grands nettoyages, traitement du moulin deux fois l’an…) et en contrôlant la température et l’humidité des stockages (facteurs de larves).

Quand on veut abattre son chien on dit qu'il a la rage!
Un cultivateur bio qui ferait faire sa mouture dans un lieu pareil serait un inconscient (ou un opportuniste qui fait du bio à la petite semaine).
Par contre et cela reste un problème majeur, lorsque les champs voisins sont traités il est inévitable qu'il puisse y avoir contamination. Mais c'est comme comparer un fumeur avec un non fumeur pollué par le premier, le non fumeur subit le premier, il ne va pas rechercher cet enfumement. Pour autant les résidus du tabac sont infiniment moins importants et dommageables que chez le fumeur.
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Re: Le j'accuse de G.E. Séralini sur les OGM




par Did67 » 27/07/16, 15:11

izentrop a écrit :
Tu me colles une étiquette ...



Je comprends que tu le ressentes comme ça.

Mais tu devrais te relire pour peut-être te rendre compte que tes arguments ne vont jamais que dans un seul sens, que tes citations ne sont que celles des "pro" (pesticides)...

Pour moi, ta réflexion est tronquée. Je pourrais - mais le sujet n'est pas suffisamment important pour moi, donc je passe - t'expliquer pourquoi de la céréaliculture "bio", pratiquée de la même façon que de la céréaliculture conventionnelle, est vouée à l'échec ! Donc l'échec que tu signales, j'aurais pu le prévoir...

Dans la conversion au bio d'une partie de l'exploitation du Lycée Agricole, nous nous sommes creusés la tête pour trouver une rotation qui passe par 5 cultures différentes au moins, dont des légumineuses (luzerne, soja), dont du choux, dont de la pdt et dont une sole de blé. Et une seule ! Le système ultrasimplifié de la céréaliculture intensive (monospécificité au niveau de la parcelle, rotations extrêmement limitées, absence d'élevage) est "bancal". Donc forcément, cela finit "au SAMU". Aux antibiotiques et sous perfusion... C'est une image : avec des traitements et des engrais !

Puisqu'on parle maladie cryptogamique ici (mycotoxines) : le houblon "bio" produit subit chaque année un classement à la livraison, basé sur l'état sanitaire des cônes (qui, comme, les céréales, peuvent être attaqués par des maladies cryptogamiques, qui les font "jaunir"). Depuis sa conversion, le lycée a systématiquement toute sa production classée en "surchoix" (le meilleur classement possible). L'an dernier déjà, et encore cette année, des houblonniers "conventionnels" qui ne "tiennent"plus leur culture avec les pesticides [et qui y laissent leur marge, au grand bénef des coopératives et des 5 grands groupes producteurs de pesticides] finissent par être curieux - tout se sait ! - et viennent voir : "Mais comment vous faites ?"... Cela ne veut pas dire qu'ils sautent le pas !
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Re: Le j'accuse de G.E. Séralini sur les OGM




par izentrop » 28/07/16, 07:28

janic a écrit :Un cultivateur bio qui ferait faire sa mouture dans un lieu pareil serait un inconscient
Faut être naïf pour croire que dans le cas d'une infestation, il ne va pas tout faire pour sauver sa récolte.
Did67 a écrit :tu ne vas pas me dire qu'à "La France Agricole", c'est une bande de bobos furieusement écolo ?
http://www.lafranceagricole.fr/article/ ... 92671.html
Dans cet article il est écrit :
Parmi tous les essais menés, ces dernières années, une seule étude conduite en Bavière, de 1990 à 1996, donne l'avantage au bio.
Did67 a écrit :cet extrait d'un rapport de l'AFFSA
Tu pense peut-être à AFSSA qui n'existe plus et tu ne donnes pas la source de ton texte.
Je veux bien croire tout ce qu'on veux ... :wink:
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Re: Le j'accuse de G.E. Séralini sur les OGM




par janic » 28/07/16, 08:03

janic a écrit :
Un cultivateur bio qui ferait faire sa mouture dans un lieu pareil serait un inconscient

Faut être naïf pour croire que dans le cas d'une infestation, il ne va pas tout faire pour sauver sa récolte.
cela s'appelle de la confusion et c'est fréquent dans ta prose! Tu parlais de mouture, pas de récolte. Donc un agro bio serait débile de faire faire sa mouture dans un moulin pollué par des pesticides, sinon autant faire de l'industriel.
Ensuite le but du bio c'est de faire des produits de qualité (au delà de la période de conversion des 3 ans considérés, mais ce n'est pas encore du bio) qui résistent aux parasites ne serait-ce qu'en rétablissant des haies lieux de nichage des prédateurs de ces insectes.
Malheureusement les tout chimique ne connaissent rien aux méthodes bio et voient celles ci comparables aux leurs. Or c'est comparer la nuit avec le jour.
NB: Ca doit être épique d'avoir une épouse bio avec un pro chimique! :roll:
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Re: Le j'accuse de G.E. Séralini sur les OGM




par izentrop » 28/07/16, 15:13

Pro chimique, pas du tout, je fait un peut de jardin et je n'utilise aucun traitement, à part un peu d'eau savonneuse pour les pucerons, comme pesticide chimique. Je ne prends pas pour vérité tout ce qui s'écrit, même du côté des activistes qui font aussi de la surenchère et utilisent les mêmes travers que ceux qu'ils fustigent.

Je trouve exemplaire le travail de Did67 pour faire évoluer les pratiques du particulier au jardin. De là à ce que ce soit extrapolable à l'agriculteur à l'horticulteur, le fossé est encore grand.

Concernant le sujet, je trouve dommage que des gens, sous couvert de notoriété, se permettent
de trafiquer des études pour imposer leurs idées. Voilà tout.
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Re: Le j'accuse de G.E. Séralini sur les OGM




par janic » 28/07/16, 16:27

Je ne prends pas pour vérité tout ce qui s'écrit, même du côté des activistes qui font aussi de la surenchère et utilisent les mêmes travers que ceux qu'ils fustigent.

Ca semble être ton cas alors car jusqu’ici tu défends le tout chimique dont les OGM en question.
Je trouve exemplaire le travail de Did67 pour faire évoluer les pratiques du particulier au jardin. De là à ce que ce soit extrapolable à l'agriculteur à l'horticulteur, le fossé est encore grand.

Non seulement c’est extrapolable, mais cela existe (à quelques différences de taille et de moyen). D’où l’intérêt de se renseigner sur le sujet et ne pas se contenter de quelques articles qui critiquent quelque chose qu’ils ne connaissent pas réellement. (la plupart de tes citations ou articles, ce que Did te répète constamment!)
Concernant le sujet, je trouve dommage que des gens, sous couvert de notoriété, se permettent
de trafiquer des études pour imposer leurs idées. Voilà tout.

Cet avis est partagé, mais c’est le pot de terre (ultra minoritaire qu’est le bio) contre le pot de fer qu’est la culture industrielle chimique. Tu es peut être trop jeune pour avoir suivi toutes les campagnes de dénigrement par les industriels de la chimie agricole aux moyens financiers énormes, suivis et renforcés par les services de l’Etat, des revues de consommateurs (surtout 50 millions de…)* et de la plupart des autres médias, utilisant informations fausses sans aucune pudeur ni vérification auprès des agriculteurs et distributeurs de ces produits, ni droit de réponse. C’est donc l’hôpital qui critique la charité !

* ayant vendu du bio il y a 40 ans (en pleine campagne de dénigrement!) j'ai été visité plusieurs fois de suite par les services de répression des fraudes (comme les autres magasin bio aussi) avec prélèvement pour analyse qui n'ont pas donné suite puisqu'ils n'ont rien trouvé de répréhensible à chaque fois et ça les embêtaient sérieusement, c'était visible, (à croire que même la poussière leur paraissait suspecte) Et ces mêmes personnes faisaient des conférences avec le 50 millions de... pour montrer leur vigilance vis à vis des colorants (à cette époque, c'était la bête noire) dont l'amarante soupçonné depuis longtemps par les services de santé américain comme d'être cancérigène. Mais qui refusaient de dire au public, combien d'autres colorants commercialisés à ce jour se révèleraient cancérigènes aussi ensuite.
Alors effectivement, sous couvert de "notoriété" ils se permettaient de trafiquer sur la confiance des consommateurs comme ils continuent de le faire sur les OGM.
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Re: Le j'accuse de G.E. Séralini sur les OGM




par izentrop » 28/07/16, 17:33

Un article fort intéressant de Gérard Kafadaroff, ingénieur agronome et auteur de OGM : la peur française de l’innovation
http://www.alambic-city.com/2015/07/ogm ... ement.html
L’adoption rapide des PGM par les agriculteurs s’explique par les bénéfices économiques obtenus : réduction des coûts, amélioration des rendements et simplification du travail.
Cependant, la France persiste à refuser l’accès de ces semences aux agriculteurs.

Ces techniques dites de « conservation des sols », courantes en Amérique du nord et du sud mais très peu pratiquées en France, présentent des avantages économiques, agronomiques et environnementaux. Elles améliorent la fertilité des sols, réduisent l’érosion, la consommation de carburant et contribuent à la diminution des émissions de CO2 par le piégeage du carbone dans le sol. Elles ont un impact positif sur la biodiversité en stimulant la vie biologique des sols (vers de terre, carabes, collemboles…) et en offrant refuge et nourriture à la faune de surface, le sol ne restant jamais nu.
L’agroécologie, promue aujourd’hui en France, découvre ces pratiques agronomiques utilisées ailleurs depuis plus de vingt ans. Les PGM tolérantes aux herbicides présentes dans le monde sur 150 millions d’hectares en 2014, restent ignorées en France et en Europe : ni expérimentées, ni autorisées, ni utilisées !

Selon la société d’études PG Economics Ltd, les 19 premières années d’utilisation de PGM dans le monde ont permis la réduction de la consommation de « pesticides » de 500.000 tonnes de matières actives, soit 8 ans de consommation française ! Pour la seule année 2013, la réduction des émissions de CO2 (économies de carburant, d’insecticides, d’herbicides et surtout séquestration de carbone dans le sol) a été estimée à 28 millions de tonnes, soit la consommation annuelle de 12 millions de voitures, le tiers du parc automobile français ! Qui en a parlé ?

Faut aussi voir objectivement ce qui se passe autour de soi. Il y des gens du métier qui connaissent le sujet et ne pas toujours suivre les prêcheurs de malheur. :)
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Re: Le j'accuse de G.E. Séralini sur les OGM




par Ahmed » 28/07/16, 18:05

Bel amalgame!
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"Ne croyez surtout pas ce que je vous dis."
janic
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Re: Le j'accuse de G.E. Séralini sur les OGM




par janic » 28/07/16, 20:50

Bel amalgame!
Pour des amalgames et des confusions c’est champion !
J’ai eu la curiosité de lire sur ce même site un autre article du même tonneau dont cette partie là résume justement ces amalgames et incohérence et ce sur un point que je suis depuis de nombreuses années :

http://www.alambic-city.com/2015/02/le-principe-de-precaution-est-insense.html
Le principe de précaution est insensé
Par Jean de Kervasdoué
paru dans le Figaro
Septembre 2014

Le principe de précaution doit être remis en cause, pas seulement parce que ses conséquences sont coûteuses, voire dramatiques, mais parce qu'il est insensé. Comment pourrait-il avoir un sens, alors qu'il n'est jamais défini.
Ainsi l'article 5 de la charte de l'environnement précise qu'il faut prendre des mesures provisoires et proportionnées en application du principe de précaution, comme si son existence ontologique allait de soi. Comment « bien » appliquer un principe indéfini ? À l'évidence, le principe des uns ne sera pas le principe des autres. De surcroît, il est illogique : comment prendre des mesures proportionnées alors que la réalisation du dommage que l'on souhaite éviter est incertaine ? Ce qui est incertain le demeure et donc à quoi « proportionner » des mesures ? Qui définit les éventuels « dommages » incertains auxquels devrait s'appliquer ce principe toujours indéfini ? La loi Barnier (1995), elle au moins, parlait de mesures proportionnées à un coût économique acceptable. Doit-on vraiment parer des dommages incertains sans aucune contrainte économique ?
Par ailleurs, ce même article 5 demande aux autorités publiques de mettre en œuvre des procédures d'évaluation des risques. Le chercheur ne peut que s'en féliciter, mais que se passe-t-il quand, par exemple, des « faucheurs volontaires » détruisent les expériences bâties pour évaluer les risques éventuels par eux allégués. Enfin, et surtout, ce principe ne s'intéresse qu'aux dommages et fait fi des bénéfices probables, voire certains des antennes-relais, des pesticides, des OGM, des produits chimiques, de l'industrie nucléaire, des vaccins...
On découvre ainsi que le principe de précaution n'est aucunement la version contemporaine de la prudence, vertu cardinale qui consiste à mesurer les bénéfices et les risques probables avant toute décision, risques probables donc, mais incertains. Être prudent, analyser les risques pour tenter de les réduire, voire de les éviter, constituent de sages conseils ; mais d'avoir fait de la précaution un principe est un drame : il ne s'agit plus de tenter d'analyser des évolutions vraisemblables, compte tenu des informations disponibles, mais d'imaginer l'irréel, l'impensable, sous prétexte que les dommages causés pourraient être importants.
Or ce discours sur le principe de précaution est justement applicable au point suivant de l’article
Au moment de l'épidémie de grippe H1N1, on réserve par précaution les vaccins sans adjuvant aux femmes enceintes et aux bébés. Tout le monde comprend que les vaccins avec adjuvant sont dangereux (ce n'est pas le cas), un million de personnes ne se font pas vacciner en 2011-201é.

IL n’y avait pas de refus de vaccins, mais de ceux avec adjuvants dont l’utilisation est uniquement à des fins économiques et aucunement sanitaire. (certains ont la mémoire courte) c'est d'ailleurs ce distinguo fait qui a nourri ce doute!
L'épidémie de grippe survient, beaucoup de personnes âgées en meurent et l'espérance de vie des Françaises baisse en 2012 : des morts... par précaution.
Il n’y pas eut de mortalité plus importante à cause de la grippe (pour être considéré comme tel il faut un retour de diagnostique médical rarement exécuté et surtout recensé comme tel) les conditions de vie par contre un joué un grand rôle sur cette mortalité d’ailleurs largement reconnu à ce moment là.
Or la vaccination est l’exemple typique de la mesure de précaution, particulièrement lorsqu’elle est imposée comme en France (un des rares pays maintenant cette obligation de précaution) et c’est justement cette mesure que cet auteur défend alors que les pathologies concernées ont pratiquement disparues dans nos pays.
« Ce qui tombe sous le sens rebondit ailleurs », disait Jacques Prévert, oui, mais, semble-t-il, plus souvent dans un enfer pavé de bonnes intentions.

Et oui ! donc !
Et qui tient ce discours ?
Jean de Kervasdoué - Dernier ouvrage : « Ils ont perdu la raison », Editions Robert Laffont, 2014.

Jean De Kervasdoué, est économiste de la santé, titulaire de la chaire d'économie et de gestion des services de santé du conservatoire national des arts et métiers (CNAM) et membre de l'Académie des technologies. Il a été directeur général des hôpitaux. Son dernier ouvrage : « Ils ont perdu la raison », Editions Robert Laffont, 2014.

Comme dit Isentrop plus haut :
Concernant le sujet, je trouve dommage que des gens, sous couvert de notoriété, se permettent de trafiquer des études pour imposer leurs idées. Voilà tout.
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Re: Le j'accuse de G.E. Séralini sur les OGM




par izentrop » 29/07/16, 00:49

janic a écrit :L'épidémie de grippe survient, beaucoup de personnes âgées en meurent et l'espérance de vie des Françaises baisse en 2012 : des morts... par précaution.
Il n’y pas eut de mortalité plus importante à cause de la grippe
en partie tout de même
http://www.lefigaro.fr/assurance/2013/0 ... n-2012.php
Pour l'INVS, ce pic de mortalité est dû à la concomitance de plusieurs phénomènes:
- le grand froid qui a sévit, notamment entre le 6 février et le 18 mars 2012,
- la grippe saisonnière, qui elle-même a connu un pic à cette période,
- les autres épidémies d'hiver comme la gastro-entérite ou les maladies respiratoires.


Ce n'est pas le sujet ici.
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