Toujours la vitamine D, mais cette fois ci «issue» de France...
Dommage que le gouvernement, averti plusieurs fois depuis avril par les chercheurs dont le résultat des recherches a été conforté en mai par l'avis de l'Académie Nationale de Médecine n'ait pas lancé une opération similaire à celle de l'Angleterre. cf post du dessusVERIFICATION. Covid 19 : la vitamine D peut-elle éviter les formes graves de la maladie ?Les études françaises en relation avec l'article
Vitamin D and survival in COVID-19 patients: A quasi-experimental studySARS-CoV-2 & Covid-19: Key-Roles of the 'Renin-Angiotensin' System / Vitamin D Impacting Drug and Vaccine Developments Une étude américaine qui va dans le même sens
Association of Vitamin D Status and Other Clinical Characteristics With COVID-19 Test Resultsextraits de l'article
Lorsqu'une personne est infectée, le virus se fixe sur un récepteur nommé ACEII. Le rôle de ce récepteur est de dégrader une peptide, l'angiotensine 2. Or, quand le virus est là, la dégradation est gênée et il y a trop d'angiotensine. Le système rénine-angiotensine alors s'emballe, "ce qui est responsable de toutes les pathologies Covid 19" : problèmes aux poumons, au cœur, aux testicules, problèmes vasculaires, troubles dermatologiques...
C'est ici que la vitamine D tient un rôle fondamental, selon le chercheur. En tant que régulateur négatif, "elle appuie sur le frein du système rénine-angiotensine lorsqu'il s'emballe à cause du virus", explique Jean-Marc Sabatier. Elle "sert de régulateur" et "contrebalance l'effet délétère du virus".
Si l'individu infecté est deficient en vitamine D, "comme la majorité des gens", le virus va encore plus accentuer cette deficience et la personne peut évoluer vers des formes graves du Covid 19. En effet, le système rénine-angiotensine (qui s'emballe avec le virus) est "le système n°1 pour le fonctionnement du corps, il contrôle tout", assure Jean-Marc Sabatier.
Selon l'Académie de médecine de France, 41% de la population française manque de vitamine D en hiver. Ainsi, il serait "très important" que tout le monde prenne un complément de vitamine D : "3.000 à 4.000 UI par jour", assure le scientifique éditeur en chef de la revue Coronaviruses.
En Norvège, des chercheurs ont lancé une étude clinique pour déterminer si l'huile de foie de morue, riche en vitamine D, pouvait avoir des effets bénéfiques sur le Covid-19, détaille Le Monde. Une décision prise à la suite d'une grande enquête lancée en mars à l'hôpital d'Oslo au cours de laquelle 150 000 personnes dont 2 000 positives au virus ont répondu à un questionnaire. Leurs réponses montrent que les consommateurs réguliers d'huile de foie de morue sont, dans une proportion significative, moins souvent contaminés, et tombent moins gravement malade s'ils sont infectés.
Si Jean-Marc Sabatier assure avoir écrit plusieurs fois au gouvernement pour lui transmettre les résultats de son étude, ce dernier n'a pas encore pris position. L’Académie nationale de médecine de France a confirmé toutefois le lien entre vitamine D et Covid-19 dans une publication du 22 mai. "La vitamine D ne peut être considérée comme un traitement préventif ou curatif de l’infection due au SARS-CoV-2 ; mais en atténuant la tempête inflammatoire et ses conséquences, elle pourrait être considérée comme un adjuvant à toute forme de thérapie". L'institution recommande une prise de vitamine D chez les personnes atteintes du Covid-19. "Cela ne veut pas dire que si l'on prend de la vitamine D, on n'attrape pas le virus, tient à souligner Jean-Marc Sabatier. Mais on évite d'aller vers des formes graves."