janic a écrit :je ne crois pas (mais à vérifier auprès d'un juriste) on peut interner une personne qui représente un danger pour elle même ou l'entourage, sur décision d'un juge. d'où l'arbitraire possible!En France c'est la famille proche qui peut décider d'interner une personne...S'il est parti dans un délire paranoïde c'est tout à fait possible que sa famille proche ait demandé l'internement...Je ne crois pas du tout à l'intervention arbitraire...On y est pas encore...
Il est sûr et certain que l’arbitraire existe en ce domaine et dans beaucoup d’autres...
Nous sommes dans une société de la norme, une société anthropotechnique qui pardonne de moins en moins leurs failles aux êtres humains. Qu’on veuille le croire ou non, il y a des signes perceptibles. La crise du covid-19 est arrivée à un tournant de l’humanité où toutes les relations humaines se sont dématerialisées dans la numérisation de nos vies, le télétravail et autres distanciation ASSOCIALES. C’est l’I.A. (intelligence artificielle) qui provoque une effrayante accélération de tendance... Des programmes informatiques permettent d’entrer les paramètres d’un patient selon le DSM5 et produit des “diagnostics différentiels”, les patients et les soignants sont aussi potentiellement dématérialisé. C’est pratique, ça permet de partiellement décharger de sa responsabilité le psy ! (C’est pas moi, c’est l’programme qui l’a dit: ah aaaah ! le parient fait de la résistance, que dit le programme?
Avant, la société utilisait l’informatique comme outil, et ceux qui la maîtrisaient pouvaient tout faire et étaient les rois. Aujourd’hui la situation s’est retournée: ce qui autrefois était une facilité est devenu une exigence, une charge, un poids, un ordre, quelque chose d’impératif et d’incontournable, je ne compte plus les décisions qui tournent mal autour de moi dans mon job. Tout se dématérialise, l’individu tend à disparaître et ça crée de nouvelles pathologies, bien évidemment... Au fil des années, vous auriez cru ne pas être dans le DSM5, mais finalement tout le monde fini par y être...
LES RELATIONS HUMAINES AUSSi, et bien sûr ça a commencé avec “l’amélioration” des performances des smartphones et de leurs caméras, nous ne sommes plus des êtres humains mais “des individus solitaires à reconnaissance faciale et empreintes digitales certifiées”, monde dématerialisé, ã commencer par les documents, les actes officiels, les diagnostics et procédures, tout s’impose à nous partout. Le monde nous échappe, nos existences deviennent une sorte de pipeline auquel on ne peut échapper sans aucune flexibilité et chacun est dans l’attente de “sentences” tout au long du chemin, définies par autrui, au bon vouloir d’inconnus avec qui nous n’avons jamais été en contact et qui prennent le contrôle sur notre matérialité qui nous était autrefois dévolue. La dématérialisation était l’apanage du monde spirituel, s’est-il substitué à lui..? Monde d’imposture, de memes et de fake news.
Ces êtres dématerialisés sont aussi une représentation du pouvoir à laquelle nous ne pouvons nous identifier, que nous ne connaissons pas, mais qui dicte le tempo de notre destinée par des “oui” vs “non”, êtres qui font la loi, qui nous dictent ce que l’I.A. propose, via des programmes, qui peuvent en fonction de critères, nous imposer des (non) choix qui nous échappent complètement, mais qui sont contraignants... A titre d’exemple en France, pour des questions de “rentabilité” l’aide sociale est dématérialisée, ce sont les assistés eux mêmes qui entrent les données dans leurs dossiers sur internet (j’ai été stupéfait lorsque je l’ai appris). La société de la norme dicte sa loi par ordinateurs interposés... C’est la cata!
Le monde “fantastique” de l’informatique se mue en cauchemar où le big data dicte sa loi. Comme une sorte de pré-fascisme, mais c’est quand même l’homme qui est derrière ces “souffrances numériques” bien réelle dans les pathologies...
je crains le jour où la société sera aux mains d’un système autoritaire, peut-être que nous y sommes déjà?