Les Coronavirus survivent dans l’eau potable plus de 100 jours...

Comment rester en bonne santé et prévenir les risques et ses conséquences sur votre santé et la santé publique. Maladies professionnelles, risques industriels (amiante, pollutions de l'air, les ondes électromagnétiques...), risques de société (stress au travail, surconsommation de médicaments...) et individuels (tabac, alcool...).
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Re: Les Coronavirus survivent dans l’eau potable plus de 100 jours...




par Obamot » 30/06/20, 14:07

En effet...

De nombreux pays le pourraient-ils?

https://www.admin.ch/gov/fr/accueil/documentation/communiques.msg-id-78966.html

Je pense que ça doit se faire pour des questions de contrôle et de responsabilité juridique. Pour tracer les quartiers où il y a de la consommation de drogue, ça existe déjà,
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Re: Les Coronavirus survivent dans l’eau potable plus de 100 jours...




par GuyGadebois » 30/06/20, 14:13

Si ces traces d'ARN sont effectivement trouvées dans les eaux usées, comment arrivent-ils (à partir de traces, donc) à faire la différence entre la multitude de coronavirus existants ? Est-ce précisé ?
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Re: Les Coronavirus survivent dans l’eau potable plus de 100 jours...




par Obamot » 30/06/20, 14:20

GuyGadebois a écrit :Si ces traces d'ARN sont effectivement trouvées dans les eaux usées, comment arrivent-ils (à partir de traces, donc) à faire la différence entre la multitude de coronavirus existants ? Est-ce précisé ?


...là je crains que... J’avais antérieurement suggéré ça, pour aller dans le même sens que toi:
[...] pour résoudre ce mystère [...] il faut [...] 2) avoir du virus en suffisamment bon état pour le séquencer


Possible par un détail que l’on ignore, si pas dégradé.
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Re: Les Coronavirus survivent dans l’eau potable plus de 100 jours...




par GuyGadebois » 30/06/20, 14:37

Donc tellement d'incertitudes que ...
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Re: Les Coronavirus survivent dans l’eau potable plus de 100 jours...




par Christophe » 30/06/20, 14:55

GuyGadebois a écrit :Si ces traces d'ARN sont effectivement trouvées dans les eaux usées, comment arrivent-ils (à partir de traces, donc) à faire la différence entre la multitude de coronavirus existants ? Est-ce précisé ?


Euh je pense que c'est la base de leur travail, d'avoir vérifié si la séquence d'ARN était bien spécifique au Sars-Cov2...

Mais de ce que j'ai compris c'est un simple test PCR !! Qui est loin d'être fiable à 100%.

J'ai toujours pas lu le papier et je ne sais pas si ils ont fait un séquençage ARN de confirmation...

Donc pas d'affolement y a des GRANDES chances que cela soit un faux positif...
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par Christophe » 04/11/20, 14:51

Euh...https://www.levif.be/actualite/belgique ... 53455.html

Le porte-parole du Centre de crise, Yves Van Laethem, donne un conseil trivial pour freiner la propagation du virus: abaisser... la planche de votre toilette avant de tirer la chasse.

(...)

Yves Van Laethem insiste longuement sur l'importance de la ventilation des pièces et donne un conseil sur... l'utilisation des toilettes. "Le virus passe par le tube digestif et peut donner des diarrhées, dit-il. Nous donnons ce conseil un peu comique: dans les toilettes partagées au bureau ou chez vous, il faut fermer la planche avant de tirer la chasse pour éviter la diffusion des microparticules. Ce sont des détails un peu triviaux, mais cela peut nous aider à continuer à nner des nouvelles relativement positives."



:shock: :shock: :shock:

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par izentrop » 04/11/20, 15:01

T'as corrigé entretemps.
On peut penser que le "bouillonnement" de la chasse provoque des micro gouttelettes qui risques de se diffuser dans l'air ambiant.
Abatant fermé, elles restent confinées si on peut dire :lol:
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Re: Les Coronavirus survivent dans l’eau potable plus de 100 jours...




par Christophe » 04/11/20, 15:03

La question est de savoir si le virus vient de nos excrétions ou...de l'eau ou des 2 !

Dans le 2ieme cas, cela relancerait ce débat !
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par izentrop » 04/11/20, 15:34

Les excréments ont plus de chance de contenir une charge virale contaminante.
Il me semble que les analyses de l'eau ne renseignent que sur des traces d'ARN utiles pour les statistiques, mais pas contaminantes.

C'est dans les eaux usées qu'on en trouve https://www.francetvinfo.fr/replay-radi ... 38313.html
dans les eaux usées, on cherche des traces du virus, son ARN et non pas son ADN, et une fois que ces traces sont mesurées, on peut dire qu'il est passé par là, mais par contre sa dangerosité n'est pas avérée."
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Re: Les Coronavirus survivent dans l’eau potable plus de 100 jours...




par Christophe » 09/03/21, 23:43

Covid-19 : l’observatoire Obépine traque le virus dans les eaux usées

Obépine, l’observatoire épidémiologique des eaux usées, surveille la présence du Covid-19 dans les eaux des stations d’épuration en France. Les personnes atteintes du Covid-19, symptomatiques ou pas, excrètent le virus dans leurs selles qu’on retrouve dans ces eaux.

Dans nos départements, cinq villes ont intégré Obépine : Reims et Château-Thierry en avril 2020, Charleville-Mézières en décembre, Saint-Quentin en janvier et Châlons-en-Champagne en février. À terme, 150 villes l’intégreront. Depuis le 25 janvier, Obépine publie sur son site Internet les indicateurs de concentration du virus dans nos stations.

Financé à hauteur de 3 millions d’euros par l’État via le ministère de la Recherche, Obépine a été fondé par le CNRS, l’Université Paris-Sorbonne et les Eaux de Paris en avril 2020. Huit laboratoires font désormais partie du réseau.

Épidémie oblige, les gants et lunettes sont de rigueur. Mais dans la manœuvre, qu’on imaginait pointue et high-tech, Yannic Ambolet a avant tout besoin… d’une louche. Deux fois par semaine, le responsable de la station d’épuration de Charleville-Mézières prélève manuellement des échantillons d’eaux usées. Envoyés dans un laboratoire parisien, ils seront analysés pour y détecter des traces de Covid-19.


Comme Reims, Château-Thierry ou Châlons-en-Champagne, et à terme 150 villes, la capitale des Ardennes a intégré le réseau d’analyse et de surveillance Obépine, l’observatoire épidémiologique des eaux usées. Excrété dans les selles, le virus est détectable dans les eaux des égouts. Obépine permet de détecter en temps réel la présence du virus de toute une population, malade ou non. Pour la station de Charleville-Mézières, c’est l’équivalent de 117 000 habitants !

Comment ça marche?

À l’entrée de la station d’épuration de Charleville-Mézières, une pompe prélève des échantillons dans les eaux usées, à intervalles réguliers, durant 24 heures, détaille Yannic Ambolet. 125 ml de ce prélèvement sont extraits deux fois par semaine puis envoyés pour analyses dans un des laboratoires du réseau Obépine. Il faut en moyenne quatre jours pour obtenir les résultats. Il s’agit simplement de détecter le génome du Sars-Cov-2, l’ARN viral. Toutefois, quatre protocoles existent afin d’affiner le résultat.

En concentrant le virus (par filtration, centrifugation ou précipitation), « le résultat est plus stable, moins sensible » selon M. Gantzer. Obépine ne livre pas la valeur brute de la concentration virale. Cette donnée passe par les fourches caudines d’un logiciel qui permet de prendre en compte différents paramètres. Le pH de l’eau, le débit pour voir s’il n’y a pas eu dilution en cas de fortes pluies par exemple, la bactériologie… peuvent fausser le résultat. In fine, c’est un indicateur issu de cette modélisation et compris entre 0 et 150 qui est délivré.

Un formidable outil de gestion de la crise mis en place et entièrement financé par l’État. Sauf que localement, les autorités sanitaires n’en ont cure. Et l’assument. Pour Guillaume Mauffré, délégué de l’agence régionale de santé (ARS) dans les Ardennes, « il s’agit d’un réseau à vocation de recherches ». Son homologue de la Marne, Thierry Alibert, se veut plus tranché : « Il n’y a pas de consensus entre les épidémiologistes. Ils ne sont pas d’accord entre eux sur la prise en compte des eaux de surface, les différences de concentration à un endroit mais pas à un autre… C’est assez aléatoire, d’après ce que j’ai pu comprendre des débats. »

Piqué au vif, Christophe Gantzer, virologue et directeur du laboratoire de recherches LCPME à Nancy, qui fait partie du réseau Obépine, contrecarre ce procès : « On a largement dépassé le stade de la recherche. L’intérêt est démontré, le protocole éprouvé. Nous l’avons partagé avec désormais huit laboratoires. Nous livrons les informations aux ministères concernés, le conseil scientifique et le conseil de défense les consultent. Car nous avons sélectionné les villes sur une vingtaine de critères pour être assez représentatifs. » Le scientifique met en avant deux arguments phares. Tout d’abord, cet indicateur « permet de couvrir l’ensemble de la population en une seule mesure. Là où le taux d’incidence ou de positivité ne repose que sur les personnes qui se font tester. Tout le monde va aux toilettes, y compris les asymptomatiques. »

Toute la population est prise en compte

De ce fait, la présence du Covid-19 dans les eaux usées permet non seulement de suivre mais de prévoir une flambée épidémique. « Dès le mois de juillet, alors que le virus était en très faible concentration, on a observé une remontée dans certaines villes, avant l’augmentation du taux d’incidence. On a vu en Ile-de-France une remontée, annonciatrice de la seconde vague de l’automne. »

À Charleville-Mézières, alors que le taux d’incidence était en forte baisse début février, on constatait une hausse de la présence du Covid-19 dans les eaux usées

Et à Charleville-Mézières, les premiers résultats semblent prouver son intérêt prédictif. Le président d’Ardenne Métropole est convaincu de sa pertinence : « Les deux dernières livraisons (des 8 et 15 février, ndlr) alors que notre taux d’incidence était en forte baisse, indiquaient de manière pertinente, qu’on allait vivre un moment de nouvelle hausse du taux d’incidence. Et c’est effectivement ce qu’on a constaté quelques jours plus tard. » Boris Ravignon n’a pas hésité à s’appuyer sur cet indicateur pour « obtenir des autorités compétentes, par exemple dès la rentrée, un dépistage massif dans les écoles », annonçait-il.

Christophe Gantzer, virologue de l’environnement : « On a huit à dix jours d’avance sur le taux d’incidence »

Vous êtes directeur du laboratoire de recherches LCPME de l’Université de Lorraine, rattaché au réseau Obépine. Dans quel cas cet indicateur est-il le plus efficace ?

Cet outil est prédictif. C’est ce qu’on a démontré dans les 120 villes que nous suivons désormais. C’est particulièrement le cas pour une recrudescence épidémique. Parce que les asymptomatiques vont à la selle, et parce qu’on y retrouve le virus avant le déclenchement des symptômes chez les malades. On a huit à dix jours d’avance par rapport au taux d’incidence. C’est moins prédictif en cas de redescente. En fait, c’est plus tardif, parce qu’on continue à excréter le virus quand les symptômes ont disparu. Ou bien quand des mesures de confinement ou de couvre-feu sont mises en place, le temps qu’elles fassent leur effet, les contaminations ont déjà eu lieu, faisant de nouveaux malades qui excrètent le virus.

Peut-on réellement faire de la micro-détection et prévision, à l’échelle d’un quartier par exemple ?

Du rue par rue, en sortie d’un Ehpad… Oui, il y a une potentialité. Mais quelle valeur auront ces données ? Un immeuble de 40 personnes, par exemple. Il faudra que tout le monde tire la chasse d’eau en même temps. Ce sera du ponctuel et on ne sera en mesure que de regarder la concentration virale, ça ne veut pas dire grand-chose car le milieu et le contexte influent énormément. C’est pour cela que nous, nous donnons un indicateur de 0 à 150. Ce n’est pas la concentration brute mais un indicateur qui a été élaboré, par modélisation, par des mathématiciens afin de prendre en compte un tas de critères : le pH de l’eau, la quantité qui peut diluer s’il a plu par exemple la présence virale, les températures… Certaines communes ont mandaté des laboratoires privés pour étudier la concentration de virus, mais cela ne veut rien dire. On peut tout faire et faire dire n’importe quoi.

Êtes-vous en mesure de détecter les variants ?

Nous sommes en mesure de suivre le variant anglais. Pour les autres variants, nous sommes en train de mettre en place les méthodes.

Du côté des ARS, on reste prudent sur le volet prédictif. Sans exclure d’y regarder de plus près, les délégués expliquent surtout que cet indicateur « ne s’inscrit dans aucune stratégie opérationnelle ». En clair, le ministère de la Santé n’a pas encore fourni le mode d’emploi.

« Il n’y a pas de caractère d’opérationnalité, aucune stratégie n’a été élaborée. Dans la tempête qui est la nôtre, submergé d’informations, je préfère garder des repères simples, mon sextant et ma boussole et essayer de voir la lumière du phare en pleine mer », plaide M. Alibert. En l’occurrence, le triptyque incidence, positivité et taux d’occupation des lits de réanimation. Sur ce point, le virologue ne donne pas tort aux autorités sanitaires. « Il n’est pas question de dire qu’il est le seul indicateur pertinent. Il fait partie d’un paysage intéressant de données. »

Mis en ligne le 9/03/2021 à 23:05
Par Manessa TERRIEN avec Thierry de LESTANG PARADE et Caroline GARNIER
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