Le Terminator n’est plus vraiment un personnage de science-fiction : c’est une arme qui pourrait être opérationnelle d’ici vingt ou trente ans. Un « robot tueur » entièrement autonome.
Ces robots seront programmés pour « nettoyer » un immeuble, avec autorisation de tuer tous les êtres humains de plus de 1,30 m s’y trouvant : ensuite, il se débrouille. Ou bien, si c’est un drone, il sera envoyé au dessus d’un champ de bataille, pour détecte tous les véhicules ennemis et les détruire un par un.
Des prix Nobel et des associations de droits de l’homme ont appelé à une « interdiction préventive » mondiale des « robots-tueurs », ces armes sophistiquées agissant sans supervision humaine, en cours de recherche, avant que « la science-fiction ne devienne réalité ».
Human Rights Watch, International Human Rights Clinic et les Prix Nobel de la paix la Nobel Women’s Initiative ont annoncé devant la presse à Washington une campagne pour l’instauration « d’un traité international qui interdirait totalement le développement, la production et l’utilisation de ces armes totalement autonomes », surnommées les « robots-tueurs ».
Publié le même jour, un rapport de 50 pages, « Losing Humanity », fait pour la première fois le point sur les recherches en cours sur ces armes, « capables de choisir et faire feu sur des cibles sans intervention humaine » et qui pourraient être opérationnelles dans 20 ou 30 ans.
Les militants s’inquiètent du fait que « sans débat public », des gouvernements développent ces armes qui « mettent les civils en danger de manière inacceptable lors d’un conflit, sans être comptables des lois humanitaires », a indiqué devant la presse Steve Goose, de Human Rights Watch. Et en cas de « violation inévitable des droits de l’homme, on ne peut savoir qui peut être tenu pour responsable », a-t-il ajouté.
Ce type d’armes, conçues pour n’éprouver « ni crainte ni colère », ne montrera plus « aucune compassion », a ajouté Bonnie Docherty, de HRW.
Il faut « que le public soit mis au courant, il faut réunir les organisations non gouvernementales, travailler avec les gouvernements », a ajouté de son côté Jody Williams, prix Nobel de la paix en 1997 pour son combat contre les mines antipersonnels, « horrifiée » à l’idée de ces armes.
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