Mesvieuxcartons bonjour
L'homéopathie est un peu comme la religion, si ça peut aider quelqu'un sans nuire à d'autres... je suis pour.
Tu as raison et en même temps c’est valable pour toute thérapie et ça va même très loin puisque dans les cas de cancer les gens n’hésitent pas à avaler des drogues dangereuses, se faire charcuter jusqu’à enlever des organes clés, se faire irradier mieux que Tchernobyl ; effectivement il en faut de la foi pour aller jusque là !! A moins que ce soit par peur : qui sait ? mais :"
si ça peut aider quelqu'un sans nuire à d'autres... je suis pour!"
Pedro bonjour
... Preuve que " l'H peut passer par les critères de l'allo "
Il faut être plus attentif à ce qui a été abondamment exprimé. Je reprends donc en résumé :
1. Tous les homéopathes ont d’abord une formation (conditionnement) en allopathie : donc cette formation, dite classique, n’en est pas caduque pour autant, ce sont juste les signes supplémentaires qui sont caractéristiques de l’H. qui vont orienter différemment l’H de l’A
2. La spécificité de l’H c’est un malade= un simillimum (unicisme) et un seul. Ca devrait être aussi le cas en A si le toubib connaissait par cœur tous le Vidal, ce qui est quasi impossible pour la majorité d’entre eux (même chose pour la matière médicale H)
3. Faute de trouver le simillimum, l’H va éventuellement cumuler des remèdes correspondant
à peu près à l’ensemble des caractéristiques perçues (c’est aussi ce que fait l’A) (pluralisme)
4. Ainsi que le montre le passage au dessus sur une pathologie classifiée par la médecine d’école :
la jaunisse, plusieurs remèdes spécifiques pourraient être donnés (là aussi comme en A)
Donc ainsi que l’on peut le voir, il y a une démarche commune avec quelques spécificités, quelques différences
importantes.
Pour reprendre une analogie précédente : la différence entre l’exercice professionnel d’un mécanicien automobile et un mécanicien en avionique, c’est que la spécificité (pas les points communs) font diverger l’exercice professionnel de chacun. Ca ne détermine pas si l’un est supérieur à l’autre, mais seulement qu’ils divergent quand aux moyens et résultats à obtenir. Ainsi lorsque l’avion va rouler sur le tarmac, à coté d’une voiture, ils ont en commun le fait de rouler, d’être motorisés, d’avoir une carrosserie, des appareils de contrôle, des freins, etc.. (que l’on pourrait appeler les essais randomisés comme l’exemple donné) mais dès que l’avion s’envole la rupture devient complète et les critères des uns ne sont plus adaptés aux autres. La voiture ne volera jamais, l’avion ne fera pas les 24 heures du Mans. Si tu as bien compris ça tu as la réponse à ta question !
Le problème, intellectuel (sans tenir compte de l’économique qui pourtant est la clé), c’est que l’un dominant le marché actuellement voudrait voir appliqué ses critères et uniquement les siens à un autre secteur, à cause de quelques points communs dans la démarche, mais pas dans les moyens.
Donc en clair l’H passe par
DES critères communs entre A et H, mais les critères non communs (simillimum, dilution, signes spécifiques) rendent l’exercice professionnel différent et même non conciliable.
Ainsi dans l'exemple que tu reprends, il y a des réussites et des échecs comme tout remède H non spécifique à un individu puisque le remède indiqué concerne le cancer sans tenir compte des particularités propres à chaque individu (mais mieux vaut ça que rien évidemment!)
« On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres: mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison » Henri Poincaré