on en revient à chaque fois à des questions métaphysiques.
Oui et non ! Soit on parle de métaphysique avec tout ce que cela a de subjectif, par ignorance la plupart du temps ! Soit l’on s’exprime sur ce qui est appelé « sciences » exactes comme les maths utilisées dans ce sujet.
Toi tu imagines que les probabilités guident le monde et que "certains" auraient des codes pour aller plus vite.
Les maths n’imaginent rien, elles décrivent, par leurs moyens, un état des choses, UNIQUEMENT. Ce n’est qu’après que chacun peut
philosopher sur ces bases là en fonction de sa culture et croyances.
Le chimiste et le biochimiste observent le vivant et constatent comment les atomes s'assemblent en molécules, puis ces molécules interagissent jusqu'à créer des structures complexes et évolutives,
Jusque là j’approuve... en partie! En biologie alimentaire, on peut constater que deux molécules chimiquement identiques, n'interagissent pas de la même façon dans un organisme complexe comme notre corps. Ainsi tel produit de synthèse comme des vitamines, va provoquer une avitaminose d'une autre vitamine nécessaire pour utiliser cette première(problème retrouvé en agriculture) Par contre la même vitamine "naturelle" ne puise pas dans les stocks d'autres vitamines pour être assimilée. De même ces vit. de synthèse ne sont pas stockables et n'agissent que ponctuellement, alors que les autres peuvent être stockées pour un usage ultérieur. Donc la chimie ne sert qu'à mieux comprendre la complexité des structures, mais ne les remplacent pas.
dont certaines portent un code génétique qu'elles transmettent en se reproduisant.
Sauf qu’il faut arriver à ce code en question qui ne fait fonction qu’après une construction précise non hasardeuse. Intégré à une construction très complexe aussi qu’est la cellule. Or pour en arriver à un tel stade, sans ratées, uniquement dans des milieux hostiles, hors eux-mêmes, c’est là qu’interviennent les probabilités de parvenir à ce stade dirigées uniquement par un hasard hasardeux.
Le chimiste et le biologiste peuvent décrire précisément toute cette petite "mécanique".
Pas vraiment comme vu ci dessus! Ils décrivent des stades connus ou supposés du vivant par des hypothèses et des théories qui ne décrivent pas le réel d’un commencement inconnu actuellement.
Pourquoi s'est-elle mise en place ? Je suis pour ma part assez pragmatique ; c'est ainsi, au gré des
opportunités pendant des milliards d'années sur Terre, et compte tenu de ce que sont les
affinités
chimiques et les éléments présents sur Terre, que les choses
se sont organisées.
Sauf que tu es « mécanicien » et tu observes que ce n’est pas le cas de la matière brute qui est la même que l’on trouve dans le vivant. Et donc avec ta logique, cette même matière, au bout de quelques milliards d’années devrait posséder les mêmes particularités que dans le monde du vivant et ce n’est pas le cas, en tout cas je ne l’ai jamais constaté, ni personne d’autre d’ailleurs ! Même au bout de milliards d'années un tas de terre ou de ferraille ne passeront pas au stade du vivant: pourquoi?
Certains y verront "Dieu", d'autres les "probabilités à code secret", mais ces voies (pour ne pas dire voix) sont errantes car elles relèvent d'une "compréhension" anthropocentrée mâtinée d'imaginaire.
Ceci est valable pour tous ! Tout ce que nous pouvons exprimer est anthropocentré et imaginaire car nous n’avons aucune autre référence pour comparaison.
Avec de plus une mise en abîme, qui se révèle être un profond vide existentiel ; qui aurait choisi ce code secret ? Qui/quoi aurait conçu le Dieu qui guide le reste ? Depuis quand existe-t-il ? Et ainsi de suite !
Ca cela s’appelle du matérialisme pour le matérialisme uniquement. C’est aussi pourquoi le discours que tu tiens sur l’autoorganisation n’échappe pas à ta réflexion ci dessus .
Qui est mis en abime et qui se raccroche à cette croyance que le hasard,(substitut du dieu des religions) dont personne ne sait ce que c’est, sinon pour signaler une ignorance complète des divers mécanismes physiques et psychologiques des individus.
Cela donnerait :
Avec de plus une mise en abîme, qui se révèle être un profond vide existentiel ; qui aurait choisi ce code secret ? Qui/quoi aurait conçu le hasard qui guide le reste ? Depuis quand existe-t-il ? Et ainsi de suite ! le hasard se serait-il autogénéré?
Ca ne vaut ni mieux, ni pire, puisque ce n’est qu’un discours anthropocentré
En même temps nous sommes intrinsèquement limités, je me répète : assez intelligents pour poser des questions profondes, mais bien trop cons pour y répondre. Comme "quel est le sens de la vie ?"
Tout à fait, vu dans son sens ou manque de sens de la vanité de croire ou se croire, mortel ou immortel. Pour autant, certains , au delà des croyances dites religieuses ou antireligieuses, pensent que ce monde et ses limites étroites ne sont pas les limites de la vie et donc lui donnent sens justement !
Ce n'est que ma conviction personnelle, mais je me déclare agnostique et bien incapable d'expliquer tout cela... faut faire sa vie à la fois modestement et avec ambition(s), mais des ambitions non disproportionnées, atteignables, sans ravager les autres et/ou son environnement.
Là nous sommes entièrement d’accord…même si ça ne mène nulle part dans le monde que nous nous sommes donnés.
bien incapable d'expliquer tout cela.
Pas tout à fait puisque tu cherches malgré tout à le comprendre, à partir des explications données par d’autres qui ne sont pas nécessairement agnostiques aussi et donc de parti pris, pro ou anti…comme pour les vaccins qui font encore l’actualité.
Ca démange tout le monde de savoir s’il y a un au-delà de la barrière de la mort physique pour donner sens justement à notre vanité humaine de croire savoir ce que nous ignorons. Et donc considérant que ce moment dit de vie, dans cette chair, n’est qu’une étape et non une fin. Un peu comme l’école n’est qu’une étape vers une profession suivante justifiant ce qui vient d’être appris, et où l'école n'y est plus justifiée, sinon cela sert à quoi d’apprendre si c’est pour ne pas être mis en pratique, au présent comme au futur !(ou pari de Pascal, même si la formulation n’est pas des plus heureuse, mais le fond y est)
ainsi
,quel est l'avantage du riche sur le pauvre? Aucun puisque tous deux finiront dans le séjour des morts où il n'y a ni richesse ni pauvreté, ni oeuvre, ni pensée.
« On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres: mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison » Henri Poincaré