L'évolution des espèces biologiques et...le hasard

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GuyGadeboisLeRetour
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Re: L'évolution des espèces biologiques et...le hasard




par GuyGadeboisLeRetour » 24/09/24, 11:43

Je me rends compte avec bonheur que je suis plus que jamais "ignoré", mais certainement dans l'univers parallèle auquel le nôtre est couplé... :cheesy:
Quant à instrumentaliser des profs imaginaires, Hubert Reeves (dont il n'a pas compris l'article), Janic et d'autres, ça il sait faire.
Mais revenons à nos moutons...
Origine de la vie : et si Darwin s’était trompé ?

Les chercheurs imaginent que ce qu’ils nomment des vésicules ont joué un rôle important dans l’origine de la vie. Et ils montrent aujourd’hui expérimentalement que les conditions qui règnent autour des sources hydrothermales profondes permettent non seulement la formation de telles protocellules, mais la favorisent activement.

Les chercheurs appellent vésicules, des structures fermées par une membrane. Certaines d'entre elles sont considérées comme des précurseurs au développement de la vie cellulaire. Car les cellules qui constituent le vivant peuvent être vues comme des vésicules très élaborées. Et des chercheurs de l'University College London (Royaume-Uni) sont aujourd'hui parvenus à créer ce genre de protocellules dans une eau de mer chaude et alcaline.

« Il existe de nombreuses théories sur l'origine de la vie. Parmi lesquelles celle de Darwin qui voudrait que la vie soit née dans des sortes de mares d'une eau peu profonde et fraîche. Cependant, nos résultats constituent une preuve expérimentale solide qui accrédite l'hypothèse des sources hydrothermales », explique Nick Lane, chercheur à l'University College London.

Pourtant, cette dernière avait été mise à mal par des travaux précédents qui avaient justement échoué à créer des protocellules à partir de molécules simples dans des environnements de type cheminées hydrothermales alors que de telles structures avaient pu être obtenues dans des eaux plus fraîches. « Les expériences précédentes se basaient sur un petit nombre de molécules, des acides gras de tailles similaires. Dans un environnement naturel, ce n'est pas ce que l'on s'attend à trouver », raconte Sean Jordan, un autre chercheur. Et c'est ainsi que l'équipe a travaillé à partir d'un mélange d'acides et d'alcools gras.

Sur Terre et ailleurs

Les chercheurs ont ainsi découvert que ces molécules avaient besoin de chaleur pour se constituer en protocellules. Une solution alcaline a aidé les vésicules naissantes à conserver leur charge électrique. Dans un environnement d'eau salée, les molécules de graisse se sont par ailleurs liées plus étroitement, formant des protocellules plus stables.

Pour la première fois donc, des scientifiques ont réussi à créer des protocellules par autoassemblage dans un environnement similaire à celui des cheminées hydrothermales. Ils ont constaté non seulement que la chaleur, l'alcalinité et la salinité ne gênaient pas la formation de protocellules, mais qu'elles la favorisaient activement.

“Nous ne savons toujours pas où la vie a commencé”


« Nous ne savons toujours pas où la vie a commencé pour la première fois, mais notre étude montre que vous ne pouvez pas exclure l'hypothèse des sources hydrothermales profondes », déclare Sean Jordan. Un type d'environnement qui n'est d'ailleurs pas propre à notre Terre. On en trouve notamment sur les lunes glacées de Jupiter et de Saturne. De quoi envisager y trouver des traces d'une vie primitive...
Origine de la vie : la thèse des sources hydrothermales se renforce

La Vie ou du moins, certaines de ses briques, serait apparue dans certaines sources hydrothermales... Cette hypothèse a été avancée il y a presque trente ans. Elle est de nouveau sur la sellette. Effectuée par des chercheurs français, la découverte de la synthèse abiotique d'un acide aminé dans des roches présentes sous ces sources conforte de nouveau cette hypothèse.

En 1989, le géochimiste britannique Michael Russell émettait une nouvelle proposition concernant l'origine de la Vie, une variante de celle déjà avancée à l'occasion de la découverte des oasis de vie se trouvant au niveau des sources hydrothermales. C'est une alternative à la fameuse expérience de Miller et ses variations ; cette dernière accréditait l'idée que des processus abiotiques existant sur la Terre primitive, il y a plus de 4 milliards d'années, pouvaient avoir produit des bases de la Vie, en particulier des acides aminés et autres molécules organiques nécessaires au métabolisme et au système génétique des cellules ainsi qu'à leurs membranes (bien que l'on ne sache pas exactement lesquels de ces éléments sont apparus en premier). Mais les conditions exactes ayant régné sur la jeune Terre sont incertaines, et ne semblent d'ailleurs pas avoir été celles initialement envisagées par Miller. De surcroît, l'existence de la fameuse soupe de molécules prébiotiques qui se serait formée dans les océans de l'époque n'a pas été prouvée.

Or, la découverte des premières sources hydrothermales a montré que des conditions permettant une chimiosynthèse active permettaient à des formes de vie d'exister. Faire alors de ces sources, dont des vestiges anciens subsistent, les lieux de l'apparition des premières formes vivantes était tentant. Cependant, selon Russell, c'était plutôt au niveau de sources à relativement basses températures, et surtout crachant des fluides basiques et non acides, qu'il fallait chercher des réponses à l'énigme de l'origine de la vie.

Lost City, un laboratoire pour comprendre l’origine de la Vie

On ne connaissait pas encore de tels évents hydrothermaux. Mais, en décembre 2000, sa théorie a reçu un soutien inattendu avec la découverte sur l'Atlantis Massif, d'un champ de cheminées hydrothermales baptisé « The Lost City » (La cité perdue). Sur ce massif montagneux situé sur la fameuse dorsale média-océanique au milieu de l'Atlantique nord, ces sources diffèrent sensiblement des célèbres fumeurs noirs découverts pour la première fois en 1977.

Les évents de The Lost City résultent des réactions entre l'eau de mer et la péridotite du manteau supérieur sous la croûte océanique à cet endroit. Un processus connu sous le nom de serpentinisation se produit alors. Il en résulte des fluides riches en hydrogène et en méthane, fortement alcalins (pH 9 à 11), avec des températures allant de 40 à 90 °C, précisément ce qu'il fallait pour la théorie de Russell.

L'impressionnant champ de Lost City compte environ trente cheminées de carbonate de calcium de 30 à 60 mètres de hauteur. Ces structures sont d'ailleurs très similaires en composition aux travertins de Yellowstone. L'étude de ce champ a montré plusieurs différences avec les autres connus.

Contrairement à ces derniers, les évents de Lost City ne crachent que de faibles quantités de gaz carbonique, de métaux et de sulfures. C'est d'ailleurs la présence de minéraux riches en fer et en sulfures métalliques qui donne sa teinte à l'eau sortant des fumeurs noirs. Les datations conduites à l'aide d'isotopes d'oxygène, de carbone et de strontium, indiquent que certaines des cheminées sont âgées de 30.000 ans, ce qui, là aussi, contraste avec les cheminées des fumeurs noirs, beaucoup plus éphémères.

Enfin, les évents de Lost City crachent de 10 à 100 fois plus d'hydrogène et de méthane que les fumeurs noirs mais aussi des molécules hydrocarbonées plus complexes et en plus grandes concentrations. Or, ces dernières sont essentielles pour l'apparition de la vie car des membranes cellulaires peuvent être construites à partir de simples chaînes de ces molécules hydrocarbonées. Il suffit de leur ajouter quelques atomes d'azote, d'oxygène, et même de soufre, pour produire des acides aminés, ces briques de la vie.

Il y a quelques années, afin d'éliminer l'atmosphère et les organismes microbiens vivants à proximité des évents comme sources du carbone présents dans les molécules hydrocarbonées détectées, les chercheurs ont effectué des analyses basées sur la géochimie. La signature isotopique caractéristique des atomes de carbone dans l'atmosphère n'avait pas été trouvée ; ce qui signifie que les atomes de carbone composant les molécules ne provenaient pas du dioxyde de carbone atmosphérique qui est dissous dans l'eau des océans. De même, d'autres analyses semblaient avoir exclu une origine biologique et pointent clairement les rochers de Lost City comme sources du carbone.

Une synthèse abiotique d’un acide aminé sous Lost City

L'origine abiotique des molécules carbonées et leur production au niveau des évents semblaient donc bien établies. Mais aujourd'hui, une équipe de scientifiques européens est allée plus loin en permettant d'apporter de l'eau au moulin de la théorie de Michael Russell ; ces travaux sont publiés dans un article de Nature. La recherche est conduite par Bénédicte Ménez et Céline Pisapia, toutes deux géomicrobiologistes à l'Institut de physique du globe de Paris (IPGP/université Paris Diderot/CNRS) et enseignantes-chercheuses à l'université Paris Diderot. L'équipe est constituée de chercheurs du laboratoire de Géologie de Lyon (université Claude Bernard/ENS Lyon/CNRS), du centre français de rayonnement synchrotron SOLEIL, de l'Institut de chimie des substances naturelles (CNRS), et de l'université Nazarbayev, au Kazakhstan.

Comme l'explique un communiqué de l'Institut de physique du globe de Paris, les chercheurs se sont procuré des carottes de roches prélevées lors d'un profond forage océanique à environ 175 mètres sous la lithosphère océanique au voisinage de Lost City. Ces échantillons ont alors été examinés par des techniques de microscopie à haute résolution utilisant des lignes de lumière fournie par le synchrotron SOLEIL. La présence d'un acide aminé bien connu, le tryptophane, a été démontrée dans une argile.

Des arguments montrent qu'il doit s'agir du résultat d'un processus abiotique associé à l'altération de la croûte océanique. Ainsi, d'autres acides aminés n'ont pas été trouvés, ce qui serait nécessairement le cas s'il y avait une contamination d'origine microbienne des échantillons de roches.

On peut alors raisonnablement penser que c'est la serpentinisation des péridotites du manteau supérieur, ainsi que la structure en feuillet de l'argile en résultant, qui aurait produit les conditions d'apparition de briques de la vie, même si l'apparition de la vie elle-même, probablement dans les sources hydrothermales, reste toujours à comprendre.

En tout état de cause, comme l'explique cette déclaration du communiqué de l'IPGP : « Cette découverte permet aussi de proposer une nouvelle voie de synthèse conduisant à la formation de différentes molécules d'intérêt prébiotique sur la Terre primitive ou d'autres planètes. Cette approche innovante et ces résultats essentiels fournissent également de nouvelles pistes pour de futures recherches dans les champs de la géobiologie et de l'astrobiologie, mais aussi pour toutes les disciplines liées au domaine des énergies renouvelables et des procédés chimiques et industriels géo-inspirés ».

Luca (Last Universal Common Ancestor) est probablement né dans une source chaude

De nouvelles analyses génétiques de deux des trois branches de l'arbre du vivant affinent le portrait de leur possible ancêtre commun. Même si cette cellule n'était pas la première forme de vie apparue sur Terre, les résultats obtenus accréditent la thèse de sa naissance dans une source hydrothermale, il y a probablement plus de trois milliards d'années.

La découverte par Charles Darwin de la théorie de l'évolution puis celle de l'ADN, et enfin les développements récents de la biologie moléculaire et de la génétique nous approchent de la solution de l'une des énigmes les plus fondamentales de l'univers, celle de l'origine de la vie. Cependant, le chemin à parcourir reste long. On ne sait toujours pas comment les premières cellules vivantes sont nées, ni quand. Leur apparition date-t-elle de l'Archéen, quelque part entre il y a 4 et 2,5 milliards d'années ? Ou est-elle plus ancienne encore, remontant à l'Hadéen ?

Nul ne le sait. Mais on pense qu'à la suite d'une évolution déjà complexe, ces cellules vivantes ont donné naissance aux trois grands groupes reconnus en 1977 par le microbiologiste états-unien Carl Woese (1928-2012). Il s'agit des archées (les unicellulaires extrêmophiles vivant dans les sources chaudes en font partie), des bactéries et des eucaryotes (par exemple les plantes et les animaux), dont les cellules ont un noyau abritant le matériel génétique. Woese a été conduit à cette tripartition en étudiant par analyse phylogénétique la séquence de l'ARN ribosomique 16S. Il est alors apparu des différences claires entre les bagages génétiques de ces organismes, ce qui a conduit à cette division en trois clades de l'arbre phylogénétique du vivant, la principale avancée étant la séparation des archées d'avec les bactéries, alors qu'elles étaient jusque-là confondues dans le même groupe.

Luca, un concept utile pour penser les racines de l'arbre de la vie

Il est tentant de faire dériver ces trois branches d'un organisme plus primitif qui aurait contenu une sorte de dénominateur commun des gènes présent dans ces trois grands groupes de forme vivantes. La question n'est pas simple car entre ces populations de cellules, il a pu se produire des transferts de gènes, dits horizontaux, comme il en existe encore aujourd'hui via les virus, ce qui brouille les pistes. Par ailleurs, on ignore comment ces trois groupes sont apparus, et dans quel ordre. Il faut donc prendre avec un certain recul l'idée d'un dernier ancêtre commun universel, la traduction en anglais d'un acronyme qui a fait fortune depuis le milieu des années 1990, Luca (Last Universal Common Ancestor), qui n'est peut-être qu'une approximation utile.

Ce Luca représente une sorte de base commune aux trois branches décrites par Woese, contenant un petit nombre de gènes communs (pas nécessairement à tous les membres de ces branches). Cette base commune ne représente pas la première forme de vie apparue sur Terre mais une zone de l'évolution des organismes vivants qui a donné par sa descendance toutes les formes de vie connues sur notre Planète.

Il n'en reste pas moins que le travail effectué par un groupe de biologistes mené par William Martin de l'université de Düsseldorf et qui vient de faire l'objet d'une publication dans Nature Microbiology est très intéressant pour ceux qui cherchent à préciser les caractéristiques des toutes premières formes de vie.
La vie serait-elle née dans les sources hydrothermales ?

On peut en déduire que Luca était anaérobie, donc ne respirait pas de l'oxygène, que son métabolisme était basé sur le gaz carbonique, l'hydrogène et l'azote sans l'aide de la lumière et qu'il fonctionnait à une température d'environ 100 °C. Les métaux comme le fer, le nickel et le molybdène y jouaient un rôle, ainsi que le soufre et le sélénium.

Ce métabolisme semble en fait avoir beaucoup de points communs avec celui d'un grand groupe de bactéries, les Clostridia, et, ce qui est plus intéressant, avec les archées méthanogènes. En fait, Luca ressemble beaucoup à ce qu'on attendrait d'une forme de vie qui aurait émergé dans les fameuses sources chaudes hydrothermales au fond des océans, ce qui accrédite un peu plus l'idée que c'est là que la vie serait apparue sur Terre.

Si tel est bien le cas, des missions à destination d'Europe et d'Encelade apparaissent de plus en plus comme le meilleur espoir de l'exobiologie.
https://www.futura-sciences.com/planete ... mpe-63679/

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Présente tes excuses !!!!

“Le “mâle” porte en lui-même sa propre damnation”


Je n'ai qu'un seul pseudonyme
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Re: L'évolution des espèces biologiques et...le hasard




par sicetaitsimple » 24/09/24, 12:07

sen-no-sen a écrit :
L'entropie désigne fondamentalement une perte d'information lié a l'augmentation du degré de complexité des réseaux d'intrication quantique(phénomène à l'origine de la flèche du temps,et de nos existences tout de même).

........


Plus tardivement avec les travaux en informatiques(Shanon,Von Neuman),il a été question d'entropie de l'information.Et c'est de celle ci,dont on ne parle jamais,qui est la clé de compréhension de la vrai écologie.
Selon ce principe,toute forme de déploiement énergétique entraine,de facto une perte d'information quelque part.
Même en imaginant une source totalement propre,sans rejet de polluants,sans GES,alors la dite perte d'information irait nécessairement s'incarner quelque part,par exemple dans le comportement des individus eux mêmes.Et c'est ce point qui n'est absolument pas compris de nos jours.
.


Effectivement, je ne comprends pas ce que tu veux démontrer. Désolé.....
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Re: L'évolution des espèces biologiques et...le hasard




par Obamot » 24/09/24, 12:24

T’as Raison (Guy)…!
(qui n’arrête pas d’éditer ses posts et d’en rajouter, tellement ça le perturbe que d’autres ne pensent pas comme lui à 100%…)

Il ne faut pas lésiner à aller prendre des exemples sur l’un des canards les plus ancrés dans la “défense” à mort de la version soutenue par la doxa… Futura Science où tu te fais éjecter pour le moindre pet de travers. Même ABC2019 n’aurait pas fait pire :cheesy:

Y’a pourtant d’autres pistes que le multiverse qui nous interpellent encore… Et qui ne remettent pas tout en cause pour autant. Seulement pour ça, il faut avoir un minimum d’ouverture d’esprit….
— Dans "La Survie des médiocres", le philosophe Daniel S. Milo remet en question le concept élaboré par Charles Darwin et assure que seules 10% des espèces doivent leur survie à la théorie de l'évolution […] ”La survie des autres dépendrait donc de la chance”. Le philosophe préfère donc parler de “la théorie du médiocre ou du suffisamment bon”, à l'image de la girafe, qui serait l'animal le plus mal préparé à la survie.

— "En réalité, la théorie moderne de l'évolution, par voie de sélection naturelle, prend en charge le superflu. Des choses peuvent se maintenir alors qu'elles ne servent plus", explique Guillaume Lecointre, zoologiste et professeur du Museum national d'histoire naturelle

— “l'origine commune des espèces - leur descendance d'un seul organisme - est vraie, point, alors que la sélection naturelle est vraie... parfois” selon Daniel S. Milo
… Pour ne citer que ces avis, qui nuancent les certitudes de certains.. (Il y en a d’autres comme ceux déjà cités)
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Ministère de la Pravda sous divers second-nez suspects: GuyGadeboisLeRetour,alias: Twistytwik, GuyGadebois, gfgh64, etc
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Re: L'évolution des espèces biologiques et...le hasard




par Ahmed » 24/09/24, 13:20

Attaques ad hominem pitoyables... :roll:
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Re: L'évolution des espèces biologiques et...le hasard




par janic » 24/09/24, 14:20

24/09/24, 11:21
Cela s'adresse donc également à Sen no sen mais aussi à Ahmed dont je partage "les mythes pseudo scientifiques bien pires" à 100%.


C’est ça la liberté de croire à ce que l’on a envie de croire, comme pour tout dogme religieux ! Ce qui n’a rien a voir avec une véritable science !

Obamot
24/09/24, 11:26
La datation, même si c’est une aide précieuse, n’est pas toujours aussi précise que l’on croit ou que l’on voudrait.

Non seulement imprécise , mais aussi souvent contradictoire.


GuyGadeboisLeRetour a écrit :
Cela s'adresse donc également à Sen no sen mais aussi à Ahmed dont je partage "les mythes pseudo scientifiques bien pires" à 100%.


obamot
déplorable, j’ai moi aussi liké toutes leurs réponses… Et alors? Je ne prétend pas tout savoir, encore moins aller partager “jusqu’à 100%” de choses aussi complexes que celles remises sur le tapis par des scientifiques eux-mêmes (et de renom comme Hubert Reeves) ici la preuve par l’absurde que Guy n’est pas capable de raisonner correctement ni d’avoir des réponses proportionnées.


Très juste ! Il est bon de rappeler que le mot science signifie « connaissance » et que celle-ci est généralement partielle et limitée chez les individus.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Science

GuyGadeboisLeRetour
24/09/24, 11:43
Je me rends compte avec bonheur que je suis plus que jamais "ignoré", mais certainement dans l'univers parallèle auquel le nôtre est couplé...
Quant à instrumentaliser des profs imaginaires, Hubert Reeves (dont il n'a pas compris l'article), Janic et d'autres, ça il sait faire.

Mais revenons à nos moutons...

Il semble alors que tête de bois ne sache ni lire, ni analyser ce qu’il cite, comme ci dessous :

Origine de la vie : et si Darwin s’était trompé ?

Les chercheurs imaginent que ce qu’ils nomment des vésicules ont joué un rôle important dans l’origine de la vie. Et ils montrent aujourd’hui expérimentalement que les conditions qui règnent autour des sources hydrothermales profondes permettent non seulement la formation de telles protocellules, mais la favorisent activement.

Les chercheurs appellent vésicules, des structures fermées par une membrane. Certaines d'entre elles sont considérées comme des précurseurs au développement de la vie cellulaire. Car les cellules qui constituent le vivant peuvent être vues comme des vésicules très élaborées. Et des chercheurs de l'University College London (Royaume-Uni) sont aujourd'hui parvenus à créer ce genre de protocellules dans une eau de mer chaude et alcaline.

« Il existe de nombreuses théories sur l'origine de la vie. Parmi lesquelles celle de Darwin qui voudrait que la vie soit née dans des sortes de mares d'une eau peu profonde et fraîche. Cependant, nos résultats constituent une preuve expérimentale solide qui accrédite l'hypothèse des sources hydrothermales », explique Nick Lane, chercheur à l'University College London.

Pourtant, cette dernière avait été mise à mal par des travaux précédents qui avaient justement échoué à créer des protocellules à partir de molécules simples dans des environnements de type cheminées hydrothermales alors que de telles structures avaient pu être obtenues dans des eaux plus fraîches. « Les expériences précédentes se basaient sur un petit nombre de molécules, des acides gras de tailles similaires. Dans un environnement naturel, ce n'est pas ce que l'on s'attend à trouver », raconte Sean Jordan, un autre chercheur. Et c'est ainsi que l'équipe a travaillé à partir d'un mélange d'acides et d'alcools gras.

protocellule
Académie nationale de médecine
https://www.academie-medecine.fr › le-dictionnaire › q...
Cellule rudimentaire à l'origine de la vie. Les processus d'origine de la vie sont toujours hypothétiques. Une théorie veut que des protocellules aient été ...



Sur Terre et ailleurs

Les chercheurs ont ainsi découvert que ces molécules avaient besoin de chaleur pour se constituer en protocellules. Une solution alcaline a aidé les vésicules naissantes à conserver leur charge électrique. Dans un environnement d'eau salée, les molécules de graisse se sont par ailleurs liées plus étroitement, formant des protocellules plus stables.

POUR LA PREMIERE FOIS DONC, DES SCIENTIFIQUES ONT REUSSI A CREER DES PROTOCELLULES PAR AUTOASSEMBLAGE DANS UN ENVIRONNEMENT SIMILAIRE A CELUI DES CHEMINEES HYDROTHERMALES. ILS ONT CONSTATE NON SEULEMENT QUE LA CHALEUR, L'ALCALINITE ET LA SALINITE NE GENAIENT PAS LA FORMATION DE PROTOCELLULES, MAIS QU'ELLES LA FAVORISAIENT ACTIVEMENT.

https://www.medecinesciences.org/en/art ... p1126.html


“Nous ne savons toujours pas où la vie a commencé”

« NOUS NE SAVONS TOUJOURS PAS OU LA VIE A COMMENCE POUR LA PREMIERE FOIS, mais notre étude montre que vous ne pouvez pas exclure l'hypothèse des sources hydrothermales profondes », déclare Sean Jordan. Un type d'environnement qui n'est d'ailleurs pas propre à notre Terre. On en trouve notamment sur les lunes glacées de Jupiter et de Saturne. De quoi envisager y trouver des traces d'une vie primitive...
Origine de la vie : la thèse des sources hydrothermales se renforce

La Vie ou du moins, certaines de ses briques, serait apparue dans certaines sources hydrothermales... Cette hypothèse a été avancée il y a presque trente ans. Elle est de nouveau sur la sellette. Effectuée par des chercheurs français, la découverte de la synthèse abiotique d'un acide aminé dans des roches présentes sous ces sources conforte de nouveau cette hypothèse.

En 1989, le géochimiste britannique Michael Russell émettait une nouvelle proposition concernant l'origine de la Vie, une variante de celle déjà avancée à l'occasion de la découverte des oasis de vie se trouvant au niveau des sources hydrothermales. C'est une alternative à la fameuse expérience de Miller et ses variations ; cette dernière accréditait l'idée que des processus abiotiques existant sur la Terre primitive, il y a plus de 4 milliards d'années, pouvaient avoir produit des bases de la Vie, en particulier des acides aminés et autres molécules organiques nécessaires au métabolisme et au système génétique des cellules ainsi qu'à leurs membranes (BIEN QUE L'ON NE SACHE PAS EXACTEMENT LESQUELS DE CES ELEMENTS SONT APPARUS EN PREMIER). Mais les conditions exactes ayant régné sur la jeune Terre SONT INCERTAINES, et ne semblent d'ailleurs pas avoir été celles initialement envisagées par Miller. De surcroît, l'existence de la fameuse soupe de molécules prébiotiques qui se serait formée dans les océans de l'époque N'A PAS ETE PROUVEE.

Or, la découverte des premières sources hydrothermales a montré que des conditions permettant une chimiosynthèse active permettaient à des formes de vie d'exister. Faire alors de ces sources, dont des vestiges anciens subsistent, les lieux de l'apparition des premières formes vivantes était tentant. Cependant, selon Russell, c'était plutôt au niveau de sources à relativement basses températures, et surtout crachant des fluides basiques et non acides, QU'IL FALLAIT CHERCHER DES REPONSES A L'ENIGME DE L'ORIGINE DE LA VIE.

Lost City, un laboratoire pour comprendre l’origine de la Vie

On ne connaissait pas encore de tels évents hydrothermaux. Mais, en décembre 2000, sa théorie a reçu un soutien inattendu avec la découverte sur l'Atlantis Massif, d'un champ de cheminées hydrothermales baptisé « The Lost City » (La cité perdue). Sur ce massif montagneux situé sur la fameuse dorsale média-océanique au milieu de l'Atlantique nord, ces sources diffèrent sensiblement des célèbres fumeurs noirs découverts pour la première fois en 1977.

Les évents de The Lost City résultent des réactions entre l'eau de mer et la péridotite du manteau supérieur sous la croûte océanique à cet endroit. Un processus connu sous le nom de serpentinisation se produit alors. Il en résulte des fluides riches en hydrogène et en méthane, fortement alcalins (pH 9 à 11), avec des températures allant de 40 à 90 °C, précisément ce qu'il fallait pour la théorie de Russell.

L'impressionnant champ de Lost City compte environ trente cheminées de carbonate de calcium de 30 à 60 mètres de hauteur. Ces structures sont d'ailleurs très similaires en composition aux travertins de Yellowstone. L'étude de ce champ a montré plusieurs différences avec les autres connus.

Contrairement à ces derniers, les évents de Lost City ne crachent que de faibles quantités de gaz carbonique, de métaux et de sulfures. C'est d'ailleurs la présence de minéraux riches en fer et en sulfures métalliques qui donne sa teinte à l'eau sortant des fumeurs noirs. Les datations conduites à l'aide d'isotopes d'oxygène, de carbone et de strontium, indiquent que certaines des cheminées SONT AGEES DE 30.000 ANS, ce qui, là aussi, contraste avec les cheminées des fumeurs noirs, beaucoup plus éphémères.

Enfin, les évents de Lost City crachent de 10 à 100 fois plus d'hydrogène et de méthane que les fumeurs noirs mais aussi des molécules hydrocarbonées plus complexes et en plus grandes concentrations. Or, ces dernières sont essentielles pour l'apparition de la vie car des membranes cellulaires peuvent être construites à partir de simples chaînes de ces molécules hydrocarbonées. IL SUFFIT DE LEUR AJOUTER QUELQUES ATOMES D'AZOTE, D'OXYGENE, ET MEME DE SOUFRE, POUR PRODUIRE DES ACIDES AMINES, CES BRIQUES DE LA VIE.

NOTA: Miller a pu produire plus d'acides aminés qu'il n'en existent sans que ces acides aminés n'aient construits du vivant. Ainsi peut-on produire des jambes artificielles mécaniques fonctionnelles qui n'en sont pas des briques de la vie, pour autant

Il y a quelques années, afin d'éliminer l'atmosphère et les organismes microbiens vivants à proximité des évents comme sources du carbone présents dans les molécules hydrocarbonées détectées, les chercheurs ont effectué des analyses basées sur la géochimie. La signature isotopique caractéristique des atomes de carbone dans l'atmosphère n'avait pas été trouvée ; ce qui signifie que les atomes de carbone composant les molécules ne provenaient pas du dioxyde de carbone atmosphérique qui est dissous dans l'eau des océans. De même, d'autres analyses semblaient avoir exclu une origine biologique et pointent clairement les rochers de Lost City comme sources du carbone.

Une synthèse abiotique d’un acide aminé sous Lost City

L'origine abiotique des molécules carbonées et leur production au niveau des évents semblaient donc bien établies. Mais aujourd'hui, une équipe de scientifiques européens est allée plus loin en permettant d'apporter de l'eau au moulin de la théorie de Michael Russell ; ces travaux sont publiés dans un article de Nature. La recherche est conduite par Bénédicte Ménez et Céline Pisapia, toutes deux géomicrobiologistes à l'Institut de physique du globe de Paris (IPGP/université Paris Diderot/CNRS) et enseignantes-chercheuses à l'université Paris Diderot. L'équipe est constituée de chercheurs du laboratoire de Géologie de Lyon (université Claude Bernard/ENS Lyon/CNRS), du centre français de rayonnement synchrotron SOLEIL, de l'Institut de chimie des substances naturelles (CNRS), et de l'université Nazarbayev, au Kazakhstan.

Comme l'explique un communiqué de l'Institut de physique du globe de Paris, les chercheurs se sont procuré des carottes de roches prélevées lors d'un profond forage océanique à environ 175 mètres sous la lithosphère océanique au voisinage de Lost City. Ces échantillons ont alors été examinés par des techniques de microscopie à haute résolution utilisant des lignes de lumière fournie par le synchrotron SOLEIL. La présence d'un acide aminé bien connu, le tryptophane, a été démontrée dans une argile.

NOTA; on trouve du charbon dans des couches bien plus profondes, traces de végétaux, donc riches en acides aminés aussi.

DES ARGUMENTS MONTRENT QU'IL DOIT S'AGIR DU RESULTAT D'UN PROCESSUS ABIOTIQUE ASSOCIE A L'ALTERATION DE LA CROUTE OCEANIQUE. AINSI, D'AUTRES ACIDES AMINES N'ONT PAS ETE TROUVES, CE QUI SERAIT NECESSAIREMENT LE CAS S'IL Y AVAIT UNE CONTAMINATION D'ORIGINE MICROBIENNE DES ECHANTILLONS DE ROCHES.

On peut alors raisonnablement penser que c'est la serpentinisation des péridotites du manteau supérieur, ainsi que la structure en feuillet de l'argile en résultant, qui aurait produit les conditions d'apparition de briques de la vie, MEME SI L'APPARITION DE LA VIE ELLE-MEME, PROBABLEMENT DANS LES SOURCES HYDROTHERMALES, RESTE TOUJOURS A COMPRENDRE.

En tout état de cause, comme l'explique cette déclaration du communiqué de l'IPGP : « Cette découverte permet aussi de proposer une nouvelle voie de synthèse conduisant à la formation de différentes molécules d'intérêt prébiotique sur la Terre primitive ou d'autres planètes. Cette approche innovante et ces résultats essentiels fournissent également de nouvelles pistes pour de futures recherches dans les champs de la géobiologie et de l'astrobiologie, mais aussi pour toutes les disciplines liées au domaine des énergies renouvelables et des procédés chimiques et industriels géo-inspirés ».

Luca (Last Universal Common Ancestor) est probablement né dans une source chaude

De nouvelles analyses génétiques de deux des trois branches de l'arbre du vivant affinent le portrait de leur possible ancêtre commun. Même si cette cellule n'était pas la première forme de vie apparue sur Terre, les résultats obtenus accréditent la thèse de sa naissance dans une source hydrothermale, il y a PROBABLEMENT plus de trois milliards d'années.

La découverte par Charles Darwin de la théorie de l'évolution puis celle de l'ADN, et enfin les développements récents de la biologie moléculaire et de la génétique NOUS APPROCHENT DE LA SOLUTION DE L'UNE DES ENIGMES LES PLUS FONDAMENTALES DE L'UNIVERS, CELLE DE L'ORIGINE DE LA VIE. Cependant, le chemin à parcourir reste long. ON NE SAIT TOUJOURS PAS COMMENT LES PREMIERES CELLULES VIVANTES SONT NEES, NI QUAND. Leur apparition date-t-elle de l'Archéen, quelque part entre il y a 4 et 2,5 milliards d'années ? Ou est-elle plus ancienne encore, remontant à l'Hadéen ?

NOTA: ou plus récent!

Nul ne le sait. Mais on pense qu'à la suite d'une évolution déjà complexe, ces cellules vivantes ont donné naissance aux trois grands groupes reconnus en 1977 par le microbiologiste états-unien Carl Woese (1928-2012). Il s'agit des archées (les unicellulaires extrêmophiles vivant dans les sources chaudes en font partie), des bactéries et des eucaryotes (par exemple les plantes et les animaux), dont les cellules ont un noyau abritant le matériel génétique. Woese a été conduit à cette tripartition en étudiant par analyse phylogénétique la séquence de l'ARN ribosomique 16S. Il est alors apparu des différences claires entre les bagages génétiques de ces organismes, ce qui a conduit à cette division en trois clades de l'arbre phylogénétique du vivant, la principale avancée étant la séparation des archées d'avec les bactéries, alors qu'elles étaient jusque-là confondues dans le même groupe.

Luca, un concept utile pour penser les racines de l'arbre de la vie

Il est tentant de faire dériver ces trois branches d'un organisme plus primitif qui aurait contenu une sorte de dénominateur commun des gènes présent dans ces trois grands groupes de forme vivantes. La question n'est pas simple car entre ces populations de cellules, il a pu se produire des transferts de gènes, dits horizontaux, comme il en existe encore aujourd'hui via les virus, ce qui brouille les pistes. Par ailleurs, on ignore comment ces trois groupes sont apparus, et dans quel ordre. Il faut donc prendre avec un certain recul l'idée d'un dernier ancêtre commun universel, la traduction en anglais d'un acronyme qui a fait fortune depuis le milieu des années 1990, Luca (Last Universal Common Ancestor), qui n'est peut-être qu'une approximation utile.

Ce Luca représente une sorte de base commune aux trois branches décrites par Woese, contenant un petit nombre de gènes communs (pas nécessairement à tous les membres de ces branches). Cette base commune ne représente pas la première forme de vie apparue sur Terre mais une zone de l'évolution des organismes vivants qui a donné par sa descendance toutes les formes de vie connues sur notre Planète.

Il n'en reste pas moins que le travail effectué par un groupe de biologistes mené par William Martin de l'université de Düsseldorf et qui vient de faire l'objet d'une publication dans Nature Microbiology est très intéressant pour ceux qui cherchent à préciser les caractéristiques des toutes premières formes de vie.
La vie serait-elle née dans les sources hydrothermales ?

On peut en déduire que Luca était anaérobie, donc ne respirait pas de l'oxygène, que son métabolisme était basé sur le gaz carbonique, l'hydrogène et l'azote sans l'aide de la lumière et qu'il fonctionnait à une température d'environ 100 °C. Les métaux comme le fer, le nickel et le molybdène y jouaient un rôle, ainsi que le soufre et le sélénium.

Ce métabolisme semble en fait avoir beaucoup de points communs avec celui d'un grand groupe de bactéries, les Clostridia, et, ce qui est plus intéressant, avec les archées méthanogènes. En fait, Luca ressemble beaucoup à ce qu'on attendrait d'une forme de vie qui aurait émergé dans les fameuses sources chaudes hydrothermales au fond des océans, ce qui accrédite un peu plus l'idée que c'est là que la vie serait apparue sur Terre.

Si tel est bien le cas, des missions à destination d'Europe et d'Encelade apparaissent de plus en plus comme le meilleur espoir de l'exobiologie.
https://www.futura-sciences.com/planete ... mpe-63679/

Obamot

Y’a pourtant d’autres pistes que le multiverse qui nous interpellent encore… Et qui ne remettent pas tout en cause pour autant. Seulement pour ça, il faut avoir un minimum d’ouverture d’esprit….

— Dans "La Survie des médiocres", le philosophe Daniel S. Milo remet en question le concept élaboré par Charles Darwin et assure que seules 10% des espèces doivent leur survie à la théorie de l'évolution […] ”La survie des autres dépendrait donc de la chance”. Le philosophe préfère donc parler de “la théorie du médiocre ou du suffisamment bon”, à l'image de la girafe, qui serait l'animal le plus mal préparé à la survie.

— "En réalité, la théorie moderne de l'évolution, par voie de sélection naturelle, prend en charge le superflu. Des choses peuvent se maintenir alors qu'elles ne servent plus", explique Guillaume Lecointre, zoologiste et professeur du Museum national d'histoire naturelle

— “l'origine commune des espèces - leur descendance d'un seul organisme - est vraie, point, alors que la sélection naturelle est vraie... parfois” selon Daniel S. Milo
… Pour ne citer que ces avis, qui nuancent les certitudes de certains.. (Il y en a d’autres comme ceux déjà cités)
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Re: L'évolution des espèces biologiques et...le hasard




par Ahmed » 24/09/24, 17:30

Oui, la connaissance progresse en reconnaissant ses limites: quoi de surprenant? je te rassure sur les compétences de Guy en matière de lecture et d'analyse de texte: nul besoin de souligner la méthodologie prudente de ces scientifiques. je ne peux que dénoncer le recours au "doute conclusif" qui, insatisfait de cette avance nuancée cherche à produire un résultat satisfaisant pour l'esprit, quoique dépourvu de substance.

Daniel Milo ne connait de l'évolution rien de plus que le courant des mortels* et si ses approximations, ses erreurs et ses spéculations trouvent un lectorat, elles consternent les spécialistes.

* Qui ont l'immense avantage de ne pas écrire sur ce sujet!
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Re: L'évolution des espèces biologiques et...le hasard




par janic » 24/09/24, 18:10

ahmed
24/09/24, 17:30
Oui, la connaissance progresse en reconnaissant ses limites: quoi de surprenant?
C’est le contraire qui serait surprenant , toute recherche à ses limites liée à la méconnaissance du moment.
je te rassure sur les compétences de Guy en matière de lecture et d'analyse de texte:
Depuis que je lis ses « compétences » sur les quelques sujets que je connais le plus, j’en doute fort, très fort !
nul besoin de souligner la méthodologie prudente de ces scientifiques.
Cela ne concerne pas CES scientifiques spécialisés, mais plutôt ceux qui prennent leurs travaux pour définitif …à 100% !
je ne peux que dénoncer le recours au "doute conclusif" qui, insatisfait de cette avance nuancée cherche à produire un résultat satisfaisant pour l'esprit, quoique dépourvu de substance.
Que tu connais bien pour le pratiquer !
Daniel Milo ne connait de l'évolution rien de plus que le courant des mortels* et si ses approximations, ses erreurs et ses spéculations trouvent un lectorat, elles consternent les spécialistes[*].
Je ne soutiens pas particulièrement MILO pour ne rien en connaitre. Pour autant certains philosophes perçoivent mieux, de loin, certaines choses que ceux qui ont le nez dans le guidon.

[*] comme pour le covid? Pov' de nous en ce cas! :cry:
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Re: L'évolution des espèces biologiques et...le hasard




par sen-no-sen » 24/09/24, 21:13

NCSH a écrit :
Toutefois, les problèmes principaux les plus urgent à résoudre sont plutôt ceux liés à l'énergie-climat et la perte de biodiversité ...

Mais vous allez me dire que la biodiversité est une des composantes de l'entropie, quoique régie par des lois bien différentes de l'entropie.


La baisse de la biodiversité signifie objectivement que la quantité d'informations relatif au vivant diminue(espèces).Cela équivaut ainsi à une perte d'information de la biosphère,c'est à dire à une augmentation de sont entropie.
Pour rappel,on définit l'agression comme "la quantité d’énergie nécessaire à l'augmentation d'un système organisé".
L'essor de la technosphère(villes,artefacts humain) sur la planète constitue une agression pour la biosphère,puisque la première fait reculer la seconde.

Les lois physique qui régissent le vivant sont liées de façon incontournable à la thermodynamique.
Les êtres vivants sont des structures dissipatives d'énergie qui luttent en permanence pour contrebalancer l’augmentation de leurs entropie.

Le réchauffement climatique est bien évidemment une question d'entropie.C'est parce que nous dissipons de l'énergie(=augmentation d'entropie) que nous modifions les écosystèmes ainsi que la composition chimique de notre atmosphère.
Je pourrais allez même beaucoup plus loin...compte tenu de l'universalité du processus,on peut affirmer sans problème que l'augmentation du nombre de...divorces est lié à l'augmentation d'entropie,idem du terrorisme et de la guerre.
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Re: L'évolution des espèces biologiques et...le hasard




par sicetaitsimple » 24/09/24, 21:39

sen-no-sen a écrit :Les lois physique qui régissent le vivant sont liées de façon incontournable à la thermodynamique.
Les êtres vivants sont des structures dissipatives d'énergie qui luttent en permanence pour contrebalancer l’augmentation de leurs entropie.

Le réchauffement climatique est bien évidemment une question d'entropie.C'est parce que nous dissipons de l'énergie(=augmentation d'entropie) que nous modifions les écosystèmes ainsi que la composition chimique de notre atmosphère.


Non, c'est parce que nous modifions la composition chimique de notre atmosphère ( en brulant des combustibles fossiles) que nous modifions les écosystèmes.
L'entropie n'a rien à voir là-dedans.
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Re: L'évolution des espèces biologiques et...le hasard




par sen-no-sen » 24/09/24, 21:42

janic a écrit :Tu nous l’a déjà sorti ! Le Bouddha avait beaucoup de religion semble-t-il, sans pour autant en maîtriser l’ensemble, non plus.
C’est comme te demander qui a créé la thermodynamique si « personne » n’était et n’est là pour la créer ?! D'où:
Si dieu n’a pas créé le monde, qui a créé le monde?


Le fait de maitriser l'ensemble d'une ou de plusieurs religions n'apporte pas grand chose à l'édifice.Le cas du Bouddha est intéressant dans le sens ou il apparait comme relevant d'une expérience mystique plutôt que d'un apprentissage dogmatique,l'argument de la non maitrise de l'ensemble des religions n'a donc guère de sens.
Pose toi désormais la question suivante:d’où proviennent tes pensées?Tes désirs,et plus largement ton intelligence?

Concernant l'apparition des phénomènes thermodynamique,la réponse nous est apportée par l'astrophysique d'une part:
C'est parce que l'univers est en expansion que l'énergie se dissipe en créant par conséquence des différences de températures,de composition chimique,à l'origine de structure dissipatives.
Et par la physique quantique de l'autre:l'augmentation d'entropie à l'origine de la flèche du temps résulte de la perte d'information au sein des réseaux d'intrications des particules.
Nul besoin de "quelqu'un" pour cela.

D’où viennent les lois de la physique?
La réponse est simple:nous ne le saurons jamais dans l'absolu.Même en découvrant des lois sous jacentes,la quantité de temps et d'énergie nécessaire pour les dépasser serait impossible à mettre en œuvre par l'humanité ou une quelconque super-civilisation,car elle buterait sur l'infini.
Comme l'expliquait Jean Pierre Luminet(astrophysicien):"l'infini est tel le phénix,dès que la science le repousse,il renait de ses cendres quelque part".
Pour rappel la théorie de la relativité bute sur le "Big Bang",une singularité,point d'infini densité...
Désormais on parle de plus en plus d'un "Big Bounce"(grand rebond) avec un Univers antérieur au notre.Mais qui avait il avant celui ci? Et bien et autre puis encore un autre, à l'Infini...
Dans le cas d'un Univers issue d'une fluctuation quantique,la problématique reste la même pour se perdre dans l'éternité.
Hors pour accéder à l'éternité,il faut une énergie...infini qui ne sera jamais à notre disposition,et même si c'était le cas(cela détruirait notre Univers au passage...) il faudrait alors un système de traitement d'information...infini et donc indéchiffrable.
La réponse à la question ultime bute donc sur une impossibilité thermodynamique.

Dieu n'est qu'un habillage culturel visant à masquer notre inconnaissance.Dès lors dieu n'a rien à faire dans un tentative stérile d'expliquer des phénomènes physique comme l'évolution qui sont quant à eux de mieux en mieux expliqué.
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