Suite au sujet du "décrochement" possible des turbicônes
Avant de regarder les solutions pour résoudre ce problème, il faut analyser le contexte dans lequel il peut survenir car les turbicônes évoluent dans un milieu bien différent des ellipses
(plus riche).
- Une première remarque concerne la disposition des lignes de contact des turbicônes. Elles sont les intersections de 4 plans. Voilà un alignement qui n'est pas évident a priori.
La figure ci-dessous les montre en géométrie sphérique : ils deviennent des grands cercles de couleur. Sur chacun d'eux les lignes de contacts correspondent aux points d'intersection de ces cercles. Les cercles gris clair correspondent au trièdre fictif formé par les plans tangents au lignes de contact.
Sur chaque cercle de couleur il y a six contacts (
grâce aux symétries). Cet alignement génère un équilibre exceptionnel.
A, B et C correspondent à un turbicône non figuré. Le trièdre OABC a aussi des propriétés très étonnantes qui seront mises à
contribution pour les calculs des forces en présence.
- Ensuite, il faut observer les plans dans lesquels se situent les forces que les turbicônes exercent les uns sur les autres. Ils sont perpendiculaires aux plans tangents.
Sur la figure ci-dessous ils prennent la forme de grands cercles qui se croisent en G. AG, BG et CG sont les bissectrices des angles BAC, ABC et BCA. Cette configuration étonnante est elle aussi un gage de l'équilibre qui règne dans ce système.
Ces propriétés découlent de l'identification du point et du triangle de Gergonne dans le plan du cercle directeur...
De ces observations on peut déduire que l'on fait face à un équilibre exceptionnel, mais instable malgré tout, car dès qu'on s'écarte un peu de la position normale, le système "décroche". Il ne faut cependant pas oublier que tout se passe dans un milieu fermé où il n'y a pas de raison qu'un tel écart arrive. Quoi qu'il en soit ce n'est pas très inquiétant : il faut seulement mettre les mécanismes adéquats pour maintenir constamment les pièces en position. Ça peut être par exemple :
- des engrenages situés sur la surface cônique des turbicônes (attention à l'étanchéité!). Ces engrenages peuvent être très aplatis, à peine marqués, car leur rôle n'est pas de transmettre une force, mais juste de conserver une position.
Dans le même ordre d'idée plusieurs figures présentent des turbicônes avec un tore sur la face conique qui s'imbrique dans la gorge torique de turbicônes voisins. C'est un système d'engrenages qui peut très bien fonctionner. Il peut être à peine marqué. On peut en voir un exemple à
http://www.youtube.com/watch?v=VQitUpMdP9E
- des engrenages situés à l'intérieur du turbicône comme dans le cas de la vidéo ci-dessous déjà présentée.
https://www.econologie.com/fichiers/partager/1225730628dFs03m.wmv
Avec ce choix les faces coniques restent lisses favorisant une bonne étanchéité. Ici le rôle principal de l'engrenage est de transmettre l'énergie. Une retombée intéressante est qu'il contraint aussi les positions.
- un jeu de courroies. Dans l'exemple ci-dessous à chaque contact entre les turbicônes jaunes et rouges une courroie passe de l'un à l'autre. Sa longueur est deux fois la circonférence d'un turbicone. Lors du mouvement elle maintient les turbicônes en position.
(le choix du gris comme couleur de la courroie n'est pas très approprié!)
Des chemises de même épaisseur que la courroie ont été ajoutées aux turbicônes vert et bleu pour garantir l'étanchéité.
Plusieurs autres types de courroies peuvent être envisagés...
- un jeu de segments articulé selon les lignes foyers des turbicônes... Voir ce qui a déjà été dit à ce propos dans les messages précédents.
- les engrenages magnétiques : probablement pas pour cette fonction de positionnement...
Voilà pour ce qui concerne les contraintes de positionnement.
À bientôt
Yves