Ahmed a écrit :Autant j'apprécie un débat animé, autant je déplore l'exaltation de certain et les réactions inadéquates qu'elle suscite en retour.
Si tant est que ce point soit réglé, ce qui n'est nullement acquis, j'en revient à un propos antérieur d'Obamot, qui était fort intéressant. Je le traduis à ma façon, l'intéressé pourra rectifier si besoin est: pourquoi se focaliser sur le seul aspect quantitatif de la vie, si ce n'est par une contamination des méthodes scientifiques dans un domaine qui n'est pas le sien? L'aspect qualitatif passe ainsi commodément à la trappe.
Pour expliciter le propos, je ferais un parallèle avec l'idée consistant à rendre cultivable les déserts grâce à de nouvelles techniques: pourquoi serait-il cohérent d'œuvrer en ce sens, alors que les terres arables se voient progressivement privées de leur fertilité, non par incapacité agronomique, mais pour des raisons économiques et de rationnalité opératoire? Une chose facile à faire, empêcher l'extension du désert n'est pas réalisable, pourquoi une tache autrement plus difficile serait soudainement vraisemblable?
De même, la performance économique se paye par une industrialisation des vies et une réification des individus: un renforcement des tendances actuelles réduira toujours plus la part du vivant au profit de ce que la technologie sait gérer convenablement, le gouvernement des choses.
Il est donc logique que l'aboutissement de cette volonté d'immortalité soit un anéantissement "machinal".
Précisément la réification est le contraire de ce qu'il vaudrait bien obtenir (on le voit avec "l'étude des mauvais risques" pour les compagnies d'assurances, qui cherchent maintenant à chiffrer l'espérance de vie pour assurer la meilleure profitabilité possible en allant jusqu'à spéculer sur la mort!)
A partir d'un autre exemple — et si on fuit le paradigme actuel de prédation et de "
culture de la mort" — pour aboutir en sciences de façon pointue, il vaudrait bien une approche diamétralement opposée à celle purement vénale et spéculative, mais tout au contraire particulièrement ouverte curieuse et humble (comme abandonner toute prérogative fondée sur un/des a priori) mais sans hésiter à miser sur les «risques». Puisque curieusement, c'est là où une marge de progrès est grande (puisqu'inattendue autant qu'imprévisible....et que par ailleurs, "
tout ce qui est vivant est instable" comme se plaisant à le rappeler à chaque occasion, la doctoresse Kousmine)!
De là, je dois m'inscrire en faux contre l'idée d'un mode de vie complètement athée, ce serait un peu idiot (de se couper de ses propres racines). Je passe sur le "
mauvais côté" des religions qui suscite tant de guerre précisément en raison de cette "exaltation" (et n'a donc plus rien de "
religare") pour ne prendre QUE les "bons côtés": les points convergents (via les traditions, les us et coutumes, les observations de la nature par les paysans animistes et autres sagesses ancestrales, relativement à l'observation du métabolisme en se focalisant sur les réactions du corps à chaque émission d'un "stress" et on peut ainsi remonter facilement des racines, jusqu'aux branches de "l'arbre des causes", en y incluant tout le monde sans barrière à l'échelle du temps: des égyptiens et avant eux les Phéniciens puis les ramifications grecques, celles de la médecine chinoise, puis latino-américaine et bien sûr toutes les branches africaines...!)
L'exaltation n'est pas à rejeter complètement, elle dispose d'une force mobilisatrice! Mais la canaliser pour ne pas se couper d'un univers particulièrement riche dans lequel il suffit d'aller puiser pour alimenter sa propre "construction-modélisation mentale" et faire de nouvelles découvertes!
Passer à côté de ça serait se priver de milliers d'années de sagesse et effacer l'histoire de la médecine qui remonte à ces époques là et vraisemblablement bien plus loin si on y ajoute notre instinct. De l'étude des coprolithes en passant par les médecines traditionnelles (comme vu ci-dessus de façon non exhaustive) on en arrive à la médecine orthomoléculaire (qui elle non-plus ne rejette pas la médecine conventionnelle: comme il ne faudrait pas le faire "à tout prix" et comme l'a si bien relevé "l'autre sage" Janic!)
Donc l'aspect qualitatif exclu tout dogmatisme, puisqu'il exclurait de facto des "solutions" d'une part, et d'autre part rester "éveillé" et ouvert au monde c'est
être heureux — et le bonheur (ou sa recherche) est probablement le meilleur précurseur (indispensable) à une vie e bonne santé — ainsi l'aspect de "
bonne santé mentale" intervient favorablement dans presque toutes les pathologies (à l'exception de l'hérédité ou les affections résultants d'accidents [par opposition aux causes biologiques] douleurs qui se transforment en maux chroniques, mais même là, avoir une bonne condition mentale aide beaucoup.) Voilà probablement encore le meilleur "
indicateur" pour qualifier une personne "
bien portante" (ce qui n'entre que trop peu dans les définitions de l'OMS, je trouve).
Partant de là — nonobstant les questions de "
convictions personnelles" — élever l'esprit par la prière ou toute forme de méditation ou de recherche de symbiose avec son environnement (appelons "ça" comme on veut) n'est ni contradictoire ni antagoniste, cela forme un tout. Et les êtres vivants sont des "tout" dans la quintessence qui a conduit à leur état d'existence VIVANTE.
Donc "
ajouter de la vie aux années" (plutôt que des années à la vie) et un peu une conditions sine qua non, un prérequis, à l'augmentation de la longévité, si on y réfléchit bien!
Et comme dirait Janic
"préparer le terrain ne se fait pas en un jour" !!! (s'agissant de "
cultiver les déserts", notamment)