par janic » 14/02/15, 16:40
janic a écrit:
Effectivement, mais cela peut être étendu à toutes les formes de pensées qui « relient » et peu, sinon personne, n’y échappe, c’est notre lot !
Il ne faut pas confondre une religion et un cadre de référence.
Les religions sont relativement bien structuré,alors que le cadre de référence est informel.
Assurément, mais les deux sont inséparables (je ne tiens pas compte ici des défauts inhérents à tout cadre structuré).
Ainsi l’automobile peut être considérée comme informelle, c’est un simple concept en soi, pourtant il faut bien passer par des bureaux d’études, des usines de fabrication, des réseaux de distribution et de réparation qui sont chacun, chacune, ces cadres plus ou moins bien structurés. Ce qui donne ces marques toutes semblables et différentes à la fois. Pourrait-on s’en affranchir ? Pour partie probablement comme le peut l’artisanat, mais à quel prix de revient autant que social (dans le système où nous sommes évidemment !)
Citation:
Ca c’est très théorique, philosophique car y a-t-il une véritable spiritualité qui puisse s’abstenir de son environnement culturel, familial, social, etc… et réellement la dépasser comme certains orientalistes veulent le faire croire ?
Il n'est pas question de s'abstenir,mais de s'affranchir,nuance!
De la même façon qu'un enfant apprend à faire du vélo avec des roulettes stabilisatrice:nécessaire à l'apprentissage dans un premier temps elle deviennent vite une entrave à la pratique du vélo.
Il en est de même des religions.
On peut aussi considérer que ces religions sont les pédales, la chaine ou les roues, c’est juste une question d’appréciation de l’utilité optimale (en réalité chaque partie joue son rôle aussi indispensable que complémentaire).
Et c'est le but de l’Éveil puis de la Libération.
La véritable libération (toujours par comparaison) c’est la marche à pied, sans chaussures d’ailleurs ! Mais on en est loin, voire dans un impossible retour.
Et puisque tu parle des orientalistes ,le terme indien Jivan mukta (littéralement "libéré vivant") correspond justement au dépassement de ses déterminismes socio-culturelle.
Un peu comme celui (celle) qui se libèrerait d’une dépendance aveugle, mais qui remplacerait aussitôt celle-ci par une autre dépendance, choisie ou supposée telle ?
Et d'après la lecture et les témoignages d'observateurs il ne s'agit pas d'un concept idéaliste.
Tant mieux pour eux! C’est le rôle de toute remise en question qui libère d’une certaine façon de ce qui peut être considéré comme une charge, un boulet à trainer ; encore faut-il ressentir ce besoin ou même sa simple réalité qui peut n’être que subjective d’ailleurs. Ainsi, par exemple, le travail peut–être considéré comme une peine par certain, mais comme un épanouissement pour d’autres, ce qui ne remet pas en question le travail lui-même mais les conditions qui l’accompagnent , fort peu idéales la plupart du temps.
Pour autant, je te signalais que des milliers, des millions de personnes témoignaient verbalement ou par écrit, de leur vécu avec ce que tu ne considères que comme un concept abstrait et donc inexistant en tant que réalité. Tout est question de foi, de croyance, voire d’auto suggestion dont les effets peuvent effectivement se révéler très positifs. Qu’importe, c’est le résultat qui compte !
Ahmed
Janic, tu cites l'Epitre de Paul aux Romains: ne pourrait-on pas le lire comme une source d'inspiration des transhumanistes?
Le mépris du corps et la valeur d'un ordre supérieur (qui ne serait plus la loi de Dieu, mais la rationalité instrumentale), le principal y est!
On en est loin ! La littérature paulinienne est souvent considérée (à tort selon moi) comme négative : mépris du corps, mépris de la femme, mépris des lois mosaïques, etc…
En l’occurrence, pour le corps en question, il n’y pas l’once d’une attitude méprisante, mais seulement un constat des limites de la nature humaine qui souhaiterait une perfection, jamais atteinte, et qui en fait le simple constat. C’est un peu ce que souligne Sen no sen : « Force est de constater que malgré les milliards de croyants, bien peu sont réellement tourné vers une pratique authentiquement spirituelle! » d’où cette citation raccourcie de Paul et donc coupée de son contexte, plus explicite.
Plus loin, tu écris:
Citation:
Sous un certain angle, c’est pourtant vrai ! Prenons l’exemple de la médecine (un très gros secteurs d’économie libérale) qui accompli des « miracles » en permanence, mieux que Dieu lui-même (du moins en apparence), au travers de gourous en tous genres.
La médecine moderne, quoique critiquable par bien de ses aspects, notamment méthodologiques, assure à nombre d'entre nous une survie inespérée,
C’est là que le bât blesse justement! En effet se trouvent liés ces aspects distincts que sont les techniques médicales, l’humanisme et les relations affectives entre les individus. A commencer par ce dernier où peu peuvent supporter la mort d’un proche (ou de soi) et donc sont prêts à justifier n’importe quoi pour préserver cette relation affective pour autrui comme pour soi. Cette dimension conforte celle de l’humanisme
L'humanisme, une attitude philosophique qui met l’homme et les valeurs humaines au cœur de ses questionnements.
Lequel considère la vie (humaine et elle seule) comme sacrée et que les lois vont protéger et sanctionner ses transgresseurs. Ce qui nous fait déboucher sur la première dimension : les techniques médicales destinées à assurer la survie à tout prix.
Hors ce « à tout prix » à justement un prix exorbitant (en dehors de l’aspect financier) en rendant les individus dépendants de l’industrie pharmaceutique par médecins interposés. Plus question d’avoir recours à des moyens simples, efficaces, non toxiques et c’est là que cela rejoint le transhumanisme : être dépendant des artifices technologiques des humains. Ainsi un transplanté devient, à vie (ce qu’il en reste) esclave de ces produits anti-rejets, toxiques d’ailleurs. Idem pour tout le reste : vaccins, traitements en tous genres, malgré la faillite de tous ces moyens artificiels, à court comme à long terme.
Donc ainsi que tu le soulignes c’est inespéré pour nombre de ceux et celles qui n’en seraient jamais arrivés à ces points de rupture, par une meilleure gestion de leur vie et donc de leur santé (je parle ici de vrai santé dont son éducation est absente, pas de maladie).
Pour reprendre l’image de l’automobile, c’est comme dire que les garages assurent « une survie inespérée» aux automobiles (ce qui n’est pas faux d’une certaine façon) alors qu’une conduite raisonnable de ces véhicules aurait évité bien des recours à ces réparateurs.
0 x