#USTE : Tous immortels? (transhumanisme et philosophie)
- sen-no-sen
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Ahmed a écrit :Janic, tu cites l'Epitre de Paul aux Romains: ne pourrait-on pas le lire comme une source d'inspiration des transhumanistes?
Le mépris du corps et la valeur d'un ordre supérieur (qui ne serait plus la loi de Dieu, mais la rationalité instrumentale), le principal y est!
C'est une remarque pertinente!
Le mépris du corps et des biais permettant sa pérennisation(sexe,alimentation etc...)fut particulièrement présent chez certain groupes religieux tel que les Esséniens ou encore certaine sectes gnostiques.
Les Esséniens étaient convaincus d'être plongés dans l'ère du Mal,ainsi toute tentative visant à prolonger l'existence humaine était considéré comme une forme de péché.
Ses derniers étaient de virulent messianistes attendant l'apocalypse libérateur...
On ne peut comme tu le mentionne, s’empêcher d'opérer un parallèle objectif entre ses mouvements et le transhumanisme.
Pour les trans/posthumanistes le corps humain est considéré comme quelque chose de faible nécessitant une amélioration,voir dans les cas extrême un remplacement,la parousie est remplacé par la singularité,et le paradis par le cloud.
La seul différence qui sépare les Esséniens,gnostiques, des transhumanistes réside dans la croyance en l'au delà et en Dieu.
Matérialisme, athéisme,anachisme tehno-scientifique oblige, les mouvements transhumanistes voir leurs salut dans ce monde ici bas,et la construction d'un au delà n'est envisagé qu'a travers la conception technicienne...pour le reste rien de nouveau sous le soleil!
Il est assez intéressant de constater qu'a travers tout ses mouvements aussi ancien ou contemporain soit il se cache de puissants structure mémétique œuvrant pour leurs dissipations.
Ahmed a écrit:
Pour le dire autrement, la survie et le confort des uns trouve sa contrepartie dans la misère et la menace de destruction réelle ou potentielle d'autres humains. C'est là une triste réalité que nous nous efforçons d'occulter de toutes les façons possibles.
Ont peut en effet d'un point de vu meta-historique considérer que le développement technologique est un système en compétition avec d'autres et que toute avancée favorisant son essor dans une niche donné,va irrémédiablement en détérioré une autre(comme la biosphère elle même!).
Ce que les ultra-libéraux omettent également de mentionné est que l’accumulation de confort --aussi relative est mal répartie soit elle-- est une gigantesque hypothèque sur le futur.
Cette "hyper-créance" facturé sur le dos de milliers de formes de vie,se voudrait par le biais d'un habile mensonge recouverte par une forme totalement surréaliste de promesse de monde meilleur!
Belle imposture,et belle insulte à la logique!
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"Le Génie consiste parfois à savoir quand s'arrêter" Charles De Gaulle.
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@ Janic:
Je retire le mot "mépris" et je le remplace par celui de "limites": cela ne change rien aux raisons sur lesquelles se fondent les courants transhumanistes.
@ Sen-no-sen:
Effectivement, la contrepartie de notre confort s'effectue dans l'espace et également dans le temps du futur.
Ce dernier point par la destruction de richesses réelles et symboliques qui n'existeront plus pour de potentielles* générations futures et également par le fait que c'est la valeur du travail des hommes à venir et qui, lui, ne sera jamais effectif**, qui permet à l'accumulation de la valeur de se poursuivre et au système de retarder son inéluctable effondrement.
*Potentielles, car rien ne garantit une survie à l'effondrement.
**Puisqu'il est déjà insuffisant, à plus forte raison le sera t-il dans un futur déjà grevé d'un déficit.
En l’occurrence, pour le corps en question, il n’y pas l’once d’une attitude méprisante, mais seulement un constat des limites de la nature humaine qui souhaiterait une perfection, jamais atteinte, et qui en fait le simple constat.
Je retire le mot "mépris" et je le remplace par celui de "limites": cela ne change rien aux raisons sur lesquelles se fondent les courants transhumanistes.
@ Sen-no-sen:
Ce que les ultra-libéraux omettent également de mentionner, est que l’accumulation de confort --aussi relative est mal répartie soit-elle-- est une gigantesque hypothèque sur le futur.
Effectivement, la contrepartie de notre confort s'effectue dans l'espace et également dans le temps du futur.
Ce dernier point par la destruction de richesses réelles et symboliques qui n'existeront plus pour de potentielles* générations futures et également par le fait que c'est la valeur du travail des hommes à venir et qui, lui, ne sera jamais effectif**, qui permet à l'accumulation de la valeur de se poursuivre et au système de retarder son inéluctable effondrement.
*Potentielles, car rien ne garantit une survie à l'effondrement.
**Puisqu'il est déjà insuffisant, à plus forte raison le sera t-il dans un futur déjà grevé d'un déficit.
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Ahmed bonjour
@ Janic:
Citation:
En l’occurrence, pour le corps en question, il n’y pas l’once d’une attitude méprisante, mais seulement un constat des limites de la nature humaine qui souhaiterait une perfection, jamais atteinte, et qui en fait le simple constat.
Je retire le mot "mépris" et je le remplace par celui de "limites": C'est une bonne chose si ce n'est pas simplement formel car cela change fondamentalement le sens même des textes en référence.
cela ne change rien aux raisons sur lesquelles se fondent les courants transhumanistes.La question est donc où quand, comment ce transhumanisme a débuté? Le texte biblique, encore une fois, y apporte sa réponse:
genèse 1-22 ¶ "Le SEIGNEUR Dieu dit : L’homme est devenu comme l’un de nous pour la connaissance de ce qui est bon ou mauvais. Que maintenant il ne tende pas la main pour prendre aussi de l’arbre de la vie, en manger et vivre toujours !"
dede bonjour
Un aspect pervers de la technologie médicale: il ne sera bientôt plus possible de mourir de vieillesse, pour exemple les quelques décès par "tétanos" de personnes de plus de 80 ans...?
C'est déjà le cas depuis longtemps!
@ Janic:
Citation:
En l’occurrence, pour le corps en question, il n’y pas l’once d’une attitude méprisante, mais seulement un constat des limites de la nature humaine qui souhaiterait une perfection, jamais atteinte, et qui en fait le simple constat.
Je retire le mot "mépris" et je le remplace par celui de "limites": C'est une bonne chose si ce n'est pas simplement formel car cela change fondamentalement le sens même des textes en référence.
cela ne change rien aux raisons sur lesquelles se fondent les courants transhumanistes.La question est donc où quand, comment ce transhumanisme a débuté? Le texte biblique, encore une fois, y apporte sa réponse:
genèse 1-22 ¶ "Le SEIGNEUR Dieu dit : L’homme est devenu comme l’un de nous pour la connaissance de ce qui est bon ou mauvais. Que maintenant il ne tende pas la main pour prendre aussi de l’arbre de la vie, en manger et vivre toujours !"
dede bonjour
Un aspect pervers de la technologie médicale: il ne sera bientôt plus possible de mourir de vieillesse, pour exemple les quelques décès par "tétanos" de personnes de plus de 80 ans...?
C'est déjà le cas depuis longtemps!
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janic a écrit : Le texte biblique, encore une fois, y apporte sa réponse:
genèse 1-22 ¶ "Le SEIGNEUR Dieu dit : L’homme est devenu comme l’un de nous pour la connaissance de ce qui est bon ou mauvais. Que maintenant il ne tende pas la main pour prendre aussi de l’arbre de la vie, en manger et vivre toujours !"
Si le transhumanisme atteint son but,c'est à dire le post-humanisme,il ne sera plus du tout question d'être humain,mais de simple entité algorithmique incarnant au grès des possibles une ou plusieurs machines.
Pour ce qui est des origines philosophique ,l'idée de l'homme voulant se faire Dieu est très présente dans la mythologie Grecque à travers le mythe de Prométhée.
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"Le Génie consiste parfois à savoir quand s'arrêter" Charles De Gaulle.
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Si le transhumanisme atteint son but,c'est à dire le post-humanisme,il ne sera plus du tout question d'être humain,mais de simple entité algorithmique incarnant au grès des possibles une ou plusieurs machines. Personnellement je ne crois pas à la machine se substituant à l'humain, malgré certaines apparences.
http://www.auto-innovations.com/communique/287.html
Pour ce qui est des origines philosophique ,l'idée de l'homme voulant se faire Dieu est très présente dans la mythologie Grecque à travers le mythe de Prométhée.
je soulignais simplement le fait de vouloir vaincre définitivement la mort car dans le texte il n'y a aucune volonté d'être à l'égal de (ou d'un) dieu!
3-5: Dieu le sait : le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront et vous serez comme des dieux qui connaissent ce qui est bon ou mauvais.
6 La femme vit que l’arbre était bon pour la nourriture et plaisant pour la vue, qu’il était, cet arbre, désirable pour le discernement.
Et ce n'est pas pour demain que des machines possèderont pareille possibilité de discerner entre le bien et le mal!
http://www.auto-innovations.com/communique/287.html
Pour ce qui est des origines philosophique ,l'idée de l'homme voulant se faire Dieu est très présente dans la mythologie Grecque à travers le mythe de Prométhée.
je soulignais simplement le fait de vouloir vaincre définitivement la mort car dans le texte il n'y a aucune volonté d'être à l'égal de (ou d'un) dieu!
3-5: Dieu le sait : le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront et vous serez comme des dieux qui connaissent ce qui est bon ou mauvais.
6 La femme vit que l’arbre était bon pour la nourriture et plaisant pour la vue, qu’il était, cet arbre, désirable pour le discernement.
Et ce n'est pas pour demain que des machines possèderont pareille possibilité de discerner entre le bien et le mal!
Dernière édition par janic le 15/02/15, 14:34, édité 2 fois.
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A quoi cela servirait l'immortalité, vécue dans une indicible souffrance permanente et impuissance?
Ce qu'il vaudrait bien, c'est d'«ajouter de la vie aux années et non des années à la vie» !
(disait notamment Dr C. Kousmine...).
Ce qu'il vaudrait bien, c'est d'«ajouter de la vie aux années et non des années à la vie» !
(disait notamment Dr C. Kousmine...).
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“Le “mal” porte en lui-même sa propre condamnation”
Liste de vrai second-nez potentiels suspectés: GuyGadeboisLeRetour,alias: Twistytwik, Plasmanu, GuyGadebois, gfgh64, etc
Liste de vrai second-nez potentiels suspectés: GuyGadeboisLeRetour,alias: Twistytwik, Plasmanu, GuyGadebois, gfgh64, etc
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Synthétiquement, le premier rapport technique au monde est ce que l'on appelle la technique première, qui concerne le fait de marcher, de parler, de maîtriser le fonctionnement volontaire du corps, puis le second stade est l'adjonction à ce corps d'extensions plus spécialisées et plus efficaces: les outils simples.
Un perfectionnement de ces outils augmente notre capacité à influer sur notre environnement (et à maximiser la dissipation d'énergie); cependant, le "moteur" humain est une limite (déjà) à la capacité des outils: le machine représente un stade très supérieur en ce qu'elle est à même de fonctionner à distance de l'humain, avec une puissance bien plus grande; le robot accentue la différence, puisqu'il "singe", en quelque sorte, tout ou partie de l'adaptabilité humaine en intégrant les capacités machinales.
Comme il en déjà été question, la technosphère agit puissamment sur la biosphère (en y incluant l'homme) et la puissance technicienne croît plus vite que les possibilités adaptatives de l'homme, donc surgit l'évidence de l'homme "augmenté" qui se constitue à la fois en continuité et en rupture de l'homme "restauré", rupture décisive puisqu'il s'agit d'outrepasser la nature.
Ce stade ne clôt pas la suite des métamorphoses logiques, puisqu'il comporte ses propres limites: dès lors, l'humain apparaît comme globalement dépassé, malgré de nombreuses "mise à jour" et à ce point, son élimination au profit de méta-organismes artificiels achève (dans les deux sens du terme) l'évolution.
Un perfectionnement de ces outils augmente notre capacité à influer sur notre environnement (et à maximiser la dissipation d'énergie); cependant, le "moteur" humain est une limite (déjà) à la capacité des outils: le machine représente un stade très supérieur en ce qu'elle est à même de fonctionner à distance de l'humain, avec une puissance bien plus grande; le robot accentue la différence, puisqu'il "singe", en quelque sorte, tout ou partie de l'adaptabilité humaine en intégrant les capacités machinales.
Comme il en déjà été question, la technosphère agit puissamment sur la biosphère (en y incluant l'homme) et la puissance technicienne croît plus vite que les possibilités adaptatives de l'homme, donc surgit l'évidence de l'homme "augmenté" qui se constitue à la fois en continuité et en rupture de l'homme "restauré", rupture décisive puisqu'il s'agit d'outrepasser la nature.
Ce stade ne clôt pas la suite des métamorphoses logiques, puisqu'il comporte ses propres limites: dès lors, l'humain apparaît comme globalement dépassé, malgré de nombreuses "mise à jour" et à ce point, son élimination au profit de méta-organismes artificiels achève (dans les deux sens du terme) l'évolution.
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