janic a écrit :malheureusement pour toi, ce terme pédophilie est un assemblage éthéroclyte (récent) de deux termes au sens précis dont l'initiateur ne connaissait rien au grec.
Malheureusement pour toi, c'est faux.
Le mot français « pédophile », sous la graphie « pædophile », est attesté en français dans un sens moderne en 1788 dans une traduction des œuvres de Lucien de Samosate, et le mot « pédophilie » est attesté en 1847
(Wiki)
Lucien de Samosate (né vers 120 et mort vers 180)
Les amours (Extrait)
C'est ce qui ne peut arriver à l'égard des jeunes garçons ; personne n'est assez insensé pour le prétendre. Le pédophile goûte, à ce qu'il croit, une volupté parfaite ; mais l'objet de sa passion, en recevant un pareil outrage, n'en recueille d'autre fruit qu'une douleur aiguë, qui lui fait verser des larmes ; et lorsque avec le temps, l'angoisse est devenue moins vive, vous ne lui causez, dit-on, que de l'importunité, mais pas l'ombre de plaisir.
https://www.mediterranees.net/mythes/lucien/amours.htmlPs: Le texte de Lucien de Samosate est en fait un faux* qui a été écrit par Aristénète, écrivain grec (v. 300-358), ce qui ne change pas grand chose, l'acceptation "moderne " du terme "pédophile" étant très ancienne.
* « Le plus grand nombre des commentateurs s’accorde à douter que ce traité soit de Lucien. Le style dont il est écrit parait, en effet, très-éloigné de celui de notre auteur. On y remarque une affectation sophistique dans le langage et dans les pensées, une foule de locutions extraordinaires, de termes recherchés, de métaphores outrées et de mauvais goût. Quel que soit son auteur, le but qu’il s’est proposé est estimable, quoique les moyens qu’il emploie pour y parvenir ne soient pas toujours délicats. Il se propose d’attaquer le vice abominable dans lequel presque tous les Grecs étaient plongés. Plusieurs écrivains de l’antiquité se sont exercés sur le même sujet ; et, sans parler de Platon, de son Banquet et de son Lysis, Plutarque parait avoir composé dans la même intention son Traité sur l’Amour. Achillès Talius, dans son roman sur les Amours de Leucippe et de Clitophon, fait, aux chapitres x et xi du Ier livre, un parallèle semblable à celui de notre auteur. Voy. aussi Clément d’Alexandrie dans son Pédagogue, livre XI, chap. x, et Maxime de Tyr, Diss. XXIV et suivantes. » Belin de Ballu. — Cf. De Pauw, Recherches philosophiques sur les Grecs, t. I, p. 120. Bourdelot attribue ce dialogue à Aristénète, sur lequel on peut consulter l’Hist. de la lit. gr. d’Alexis Pierron, p. 465.
https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Amou ... udo-Lucien)