raymon a écrit :ne révolution n'aboutirait qu'à redistribuer les cartes sans changer les règles, en clair, substituer de nouveaux dominants aux anciens.
Évidement qu'il faut changer les règles sinon bien sur une révolution ne sert à rien j'aime bien ce que propose Chouard lorsqu'il parle de tirage au sort ou Mélenchon lorsqu'il propose une 6 eme république en disant que se son les citoyens qui doivent faire des propositions. On pourrait par exemple supprimer le sénat et des députés élus à la proportionnelle intégrale... d'autres propositions son les bienvenues.
F. lordon intérressant bien sur mais je n'ai pas besoin d'idole j'arrive encore à penser par moi même malgré la pauvreté de ma culture.
En gros tendre vers la démocratie car on en est bien loin.
Comme quoi, parfois il est utile remonter les brettelles. Moi aussi j'aime bien Mélenchon (même si il y a des points critiquables, qui n'en a pas...)
Le problème, c'est qu'on l'a vu avec Podemos en Espagne ou SYRIZA en Grèce, l'inertie du monde économique est telle, qu'elle tient en tenaille toute velléité d'autonomisation ou d'émancipation qui serait tentée de s'extraire du "modèle" théorique actuel...
Le système est ainsi fait, tellement optimisé, qu'il n'est plus possible que d'agir ponctuellement dans des dossiers, ici et là...
Car les experts que tu exécrais plus haut te diront toujours:
— Ah mais mon bon Môssieur, ce n'est pas possible (pour telle ou telle raison toujours justifiable...)
En ce sens, ton indignation (bien que rassures-toi, tu n'est pas le seul dans ce cas) est tout à fait justifiée.
Et d'un autre côté, la complexité du monde est telle, que si des partis comme ceux cités plus haut ou le mouvement de Mélanchon n'y arrivent pas, c'est qu'effectivement ils y sont confrontés de façon très très dure! Car (à titre purement exemplatif et pour ne prendre que ce dossier...) comment pourraient-ils redresser la barre pour baisser le chômage, du moment que ce n'est pas eux qui engagent du personnel...! Il y a bien l'État qui peut embaucher et il le fait, mais pas au-delà d'un certain seuil car l'endettement menace.
On voit donc que l'on a affaire à une multiplicité de systèmes (avec leurs propres règles et leurs lois) tous imbriqués les uns dans les autres et qui doivent, bon an mal an, fonctionner au mieux tous ensemble, sous peine de faire couler le navire....
Donc si il y avait de la taquinerie dans l'air plus haut, c'est qu'il y a de grosses difficultés en perspective, tellement grosses qu'elles dépassent l'entendement. Autre exemple: des pays qui fonctionnaient relativement car ayant des ressources pétrolières, ruinés en quelques mois avec à la clef des mios de morts, voilà par exemple ce qu'il peut arriver quand la machine dérape ou que l'on cherche artificiellement à redistribuer les cartes. Et la politique n'a pas su arrêter la guerre !
C'est pourquoi je disais plus haut qu'à moins de mios de morts, les gens suivent (et même c'est tout juste suffisant pour alerter le Conseil de sécurité de l'ONU). J'ose à peine imaginer ce qu'il se passerait si on n'arrêtait pas l'hégémonie américaine en Europe...! Trump à la tête de l'Amérique (il a gagner la partie chez les républicain quoi qu'il arrive) ça va être du beau si il remporte les élections! Les déclarations tonitruantes de la Clinton ne présageant pas mieux. Pour le moment la priorité des priorité c'est un réveil européen, mais aura-t-il lieu?
Donc je pense que toutes ces réflexions autour de ces situations subtiles, sont loin d'être inintéressantes...
Et évidemment, qui peut se targuer d'avoir la solution? Le monde est un grand chantier qui bouge en permanence et qui échappe apparemment à toute main mise car l'ouvrage dans son ensemble dépasse la capacité humaine (ou a été voulu comme tel par un grand chef clandestin qui manipulerait tout?)
Encore un autre débat fleuve (même si je ne le pense pas). Voilà donc quelques modestes réflexions à faible portée, mais ce n'est pas le manque d'attention qui fait défaut ! J'ai l'habitude de dire que les individus dans le modèle social (politique) réduit les gens à leur plus simple insignifiance! A titre individuels et même collectivement: nous ne pesons pas lourd...