Ahmed a écrit :Je vous laisse méditer sur cette phrase de Marx : "Ce sont les hommes qui font l'Histoire, mais pas celle qu'ils croient..
Il a pas dit aussi par hasard ? « Tout ça, c’est des Histoires »

(le H est important)
Ahmed a écrit :Je vous laisse méditer sur cette phrase de Marx : "Ce sont les hommes qui font l'Histoire, mais pas celle qu'ils croient..
Ahmed a écrit :OK, mais je ne m'intéresse guère aux placards...
Ahmed a écrit :Laissant de côté les gamineries (néoténie, en terme "savant"; spécial attention pour Sicetaitsimple), revenons aux choses sérieuses.
au fond avec toi est-ce que les débats aboutissent à une forme de bannissement intellectuel?Obamot a écrit :Bein si même la gauche radicale accepte de se faire harakiri, y'a de quoi pleurer...Ahmed a écrit :Ce qui est admirable, et donc doit porter à une légitime circonspection, c'est l'unanimité (avec des nuances dans l'enthousiasme) qui fait de la finance le responsable de tous les maux!
Une étrange et suspecte schizophrénie semble tétaniser les esprits et réconcilier, au moins sur ce point, les opinions qui vont de l'extrême droite à l'extrême gauche, en passant par les courants intermédiaires...
Cette recherche d'un bouc émissaire, et de celui là en particulier, rappelle pas mal de souvenirs à tous ceux pour qui l'antisémitisme de l'entre-deux guerres signifie quelque chose: on reprend les même recettes (en édulcorant l'aspect antisémite) et on recommence!
Opposer une finance avide de profit et ne brassant que du vent à une économie réelle méritante mais victime d'une cruelle désaffection est une opposition dépourvue du moindre fondement.
L'hyper-rationnalité de la sphère économique ne doit pas faire écran à sa réalité fondamentale qui est complétement utopique et absurde.
Le problème intéressant de la bouteille à moitié pleine ou à moitié vide peut amener (par un détour improbable, je le reconnais volontiers!) à se demander, au lieu de considérer le marché économique comme atteint de déviances pathologiques nécessitant une régulation politique afin de le "moraliser" (sic!), si ce n'est pas son essence véritable d'aller jusqu'au bout de sa logique auto-transcendante* et de fonctionner de façon autonome en ignorant les nécessités humaines.
Considérées de la sorte, les choses me semblent devenir beaucoup plus claires...
*Auto-transcendentale: la transcendance est une notion métaphysique (pas de panique!) :qui désigne la source de valeurs supérieures s'appliquant à un domaine subordonné. Typiquement, le sacré oriente l'action humaine dans la vie pratique.
L'auto-transcendence constitue une boucle logique où un domaine est à lui même sa propre justification et impose ses normes à tous les autres; c'est pourquoi une "régulation" de l'économie par le politique est totalement illusoire, ce dernier n'étant que l'expression de la première.
Ça n'empêche évidemment pas un gouvernement "socialiste" d'accéder au pouvoir, du moment que le "socialisme" en question soit au service de la promotion et de la défense du capitalisme...
(Les critiques de Macro, loin d'être des a priori, sont parfaitement fondés.)
Mais j'aime bien te tendre la perche!Oui, c'est peine de voir à quel point la «dēmokratía» (qui n'est juste que la "forme", au lieu d'être potentiellement la remise en question de la forme) a été confisquée au peuple et a fini par contenir en elle-même les compromissions intrinsèques, qui l'empêcherait d'aboutir à des solutions réelles — d'abord en ayant le courage d'examiner: les causes, puis le fond et enfin la forme. Alors oui, la finance à beau dos même si c'est une cause potentielle certaine (pas de financement = pas d'abus possible... et alors pas besoin de ...consensus!).
Quant à la «schizophrénie», ce sont des pathologies parmi tant d'autres (il faudrait plusieurs tomes...). Mais ça commence avec l'autisme:
Je n'élude pas l'équilibrisme génial (et salutaire pour les neuronnes) dont tu fais preuve souvent dans tes démonstration, puisque je retiendrais largement que la «régulation» serait fréquemment un emplâtre sur une jambe de bois! Au lieu d'être un réel outil conduisant vers l'équitté...
Mais n'est-on pas parvenu au cas contraire avec la crise de l'euro (comme à bien d'autres occasions): ce serait l'économie qui régulerait le politique (situation que le courageux Hollande entendrait éventuellement inverser à ce que j'ai cru comprendre... puisqu'avec toute la bonne volonté du mondre et ses 60 propositions, il s'interdirait largement les mêmes compromissions que ses prédecesseurs «socialo-centristes»...?)
Quant à Macro, je l'approuve également lorqu'il ne verse pas dans la xénophobie primaire, mais ses critiques gagneraient à être fondées sur un bilan et non sur des à prioris.
post233171.html#p233171
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