sen-no-sen a écrit :Une chose est claire,la validation d'un tel traité devrait entrainer(loi des contraire oblige) une montée(qui se constate déjà) des groupes extrémistes en tout genre et créer un replis sur soi qui nous sera bien délétère...
C'est le contraire : les extrémistes qui empêchent le libre échange.
sen-no-sen a écrit :1)Les USA craignent le développement des BRICS (Brésil Russie Inde Chine Afrique du sud) qui pourrait devenir un contre pouvoir à leur hégémonie.
2) Ou sont fabriqué la plupart des marchandises américaines?
Justement, la logique, pour diminuer cette dépendance est de commercer librement avec les européens.
sen-no-sen a écrit :L'idée est donc de conclure un pacte de coalescence entre ses deux super entités,moyennant un forte baisse de souveraineté chez nous.
Tu prends les signataires pour des demeurés.
Faut peut-être se demander ce que ces traité apportent aux européens
Nous avons tout à gagner à libéraliser nos échanges. Au niveau agricole, une libéralisation des normes américaines serait hautement profitable à l’Europe. En effet, les pommes européennes sont écoulées partout sauf aux USA. Par ailleurs, nos produits laitiers européens sont parfois imposées jusqu’à 139% de leur valeur aux USA. Enfin, les normes américaines en matière de pasteurisation sont prohibitives pour beaucoup des fromages français. Etc. A travers le CETA, le Canada propose de supprimer 90% des droits de douane et notamment 90% des tarifs agricoles. Une aubaine pour les exportations wallonnes quand on sait que la Wallonie emploie 20.000 personnes dans le secteur agroalimentaire.
Il n’y a pas que les droits de douane qui coûtent cher : il y a aussi et surtout la bureaucratie. La duplication des normes d’Etat à Etat engendre un surcoût inutile dix fois plus important que le surcoût des barrières tarifaires. Cela pénalise surtout les PME qu’on empêche de s’exporter alors qu’elles sont pourtant, quantitativement, les plus grandes créatrices de richesses. 15% des exportations de l’industrie chimique et pharmaceutique belge (employant 26.000 personnes en Wallonie) vont au Canada. Le CETA leur permettrait de mieux protéger leurs brevets et de développer leur R&D, moteur de leur croissance.
Plus fondamentalement, l’échange est en lui-même créateur de valeur. En l’occurrence, le TTIP, selon diverses estimations, rapporterait 95 milliards € aux Etats-Unis et 119 milliards € à l’UE (soit 545€/an/ménage). Pour le CETA, on parle de 12 milliards € par an au profit de l’UE. C’est une véritable réponse à la crise car cela représente un gain de 0,5 à 1% de croissance et cela sans le moindre Euro d’argent public, d’aides ou de subventions.
L’enjeu le plus essentiel des traités transatlantiques est mal compris. Au-delà de la création de richesses, un traité comme le TTIP permettrait à l’UE de participer à la formation de standards mondiaux. En effet, la production des USA et de l’UE, c’est 47% de la production mondiale. Les échanges entre les USA et l’UE, c’est environ 40% des échanges mondiaux. Nous avons la possibilité de forger les normes qui, à la longue, pourraient s’imposer à la Chine, à l’Inde, etc.
et ce qu'ils risque de se passer si on se contente de saborder.
Si nous laissons passer cette chance, les USA risquent de se tourner vers la Chine et d’adopter, faute d’un héritage de valeurs communes, des normes beaucoup moins démocratiques. Le commerce nous donne la chance unique de diffuser mondialement les valeurs de la liberté, des droits de l’homme, de l’Etat de droit et de démocratie que partagent historiquement l’Europe, les USA et le Canada.