lexpress.fr a écrit :La une de Charlie Hebdo provoque des réactions indignées— Mise en garde de l'instance musulmane égyptienne Dar al-Ifta:Dar al-Ifta, a "mis en garde", par un communiqué, contre la publication d'un nouveau dessin représentant le prophète Mahomet dans le journal satirique. "Cette action est une provocation injustifiée pour les sentiments d'1,5 milliard de musulmans à travers le monde. Cette édition entraînera une nouvelle vague de haine dans les sociétés française et occidentales.
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http://www.lexpress.fr/actualite/monde/ ... sXXsUYW.99— La condamnation de l'Iran, par son ministère des Affaires étrangères:La deuxième salve à l'encontre de Charlie Hebdo est venue d'Iran. La République islamique a effectivement condamné, par la voix de sa porte-parole de la diplomatie, Marzieh Afkham, le "geste insultant" du magazine, et estimé que ce dessin "porte atteinte aux sentiments des musulmans". "Nous condamnons le terrorisme partout dans le monde (...) mais dans le même temps nous condamnons ce geste insultant de l'hebdomadaire", a-t-elle déclaré, avant de regretter un dessin "portant atteinte aux sentiments des musulmans" et "pouvant relancer un cercle vicieux de terrorisme".
— La dénonciation et l'interdiction du Maroc, justifiée par l'un de ses ministresLe Royaume du Maroc ne s'est pas contenté de condamner la nouvelle caricature de Mahomet mais a tout bonnement décidé de supprimer la publication l'hebdomadaire satirique. En cause: la "provocation" à laquelle se livre Charlie Hebdo ce mercredi avec ce dessin, comme l'explique Mustapha Khalfi, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement marocain dans les colonnes du HuffPost Maroc. "Nous considérons que la publication de ces caricatures représente une provocation et une diffamation inacceptables et condamnables. Le blasphème n'a rien à voir avec la liberté d'expression..." a-t-il ainsi regretté auprès du site Internet
— L'interdiction sur Internet prononcée par la justice turque"La liberté d'expression n'autorise personne à dire tout ce qu'il veut". Telle est la justification avancée par le tribunal de Diyarbakir (sud-est), qui a ordonné le blocage en Turquie de toutes les pages web qui reproduisent la une de Charlie Hebdo, rapporte l'agence gouvernementale Anatolie. "Ceux qui méprisent les valeurs sacrées des musulmans en publiant des dessins représentant soit-disant notre prophète sont clairement coupables de provocation", a par ailleurs réagi sur Twitter l'un des vice-Premiers ministres du gouvernement islamo-conservateur au pouvoir à Ankara, Yalcin Akdogan. A noter que mercredi en début de soirée, seul un quotidien avait décidé de braver cette interdiction. Il s'agit de Cumhuriyet, dont le rédacteur en chef a souligné auprès de l'AFP qu'il "n'y a pas dans ces pages de contenus susceptibles d'offenser quelque croyance que ce soit".
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Le mépris de l'Etat Islamique exprimé via sa radio
"Extrêmement stupide". C'est en ces termes que la radio al-Bayane de l'organisation djihadiste Etat Islamique a qualifié la décision de l'hebdomadaire de publier ce mercredi de nouvelles caricatures de Mahomet. "Charlie Hebdo a de nouveau publié des caricatures portant atteinte au prophète et cela est un acte extrêmement stupide", a indiqué l"organisation qui contrôle de larges pans de territoire en Irak et en Syrie. "Ce journal athée tente aujourd'hui d'exploiter les évènements pour en tirer un bénéfice matériel en vendant un numéro insultant le prophète" a-t-il enfin poursuivi sur les ondes de la radio.
— La "blessure" de l'autorité religieuse des Territoires palestiniens
C'est le mufti de Jérusalem qui a, dans un communiqué, dénoncé mercredi une "insulte [qui] a blessé les sentiments de près de deux milliards de musulmans dans le monde. Ces dessins et autres insultes nuisent aux relations entre les adeptes des religions" du Livre, l'islam, le judaïsme et le christianisme, a ainsi poursuivi Mohammad Hussein, en notant la vaste diffusion, y compris internationale, de ce nouveau numéro. Avant de condamner toutefois "les attaques contre les innocents et le terrorisme sous toutes ses formes" et de rappeler que "l'islam proscrit l'usage de la violence contre des innocents, qu'ils soient musulmans ou pas".