par Ahmed » 18/11/15, 20:23
Le problème de la violence qui se pose à toute société est la manière de la limiter.
Les sociétés animales observent des rites qui permettent, lorsque survient un conflit, l'affrontement limité: il s'agit d'un simulacre qui permet de résoudre la question, sans la mort du vaincu et sans réelles blessures (sauf accident).
Le grand traumatisme occidental est celui des guerres dites de "religion" au XVI siècle*, et l'évolution vers la compétition économique a été perçue comme un échappatoire ou un moindre mal à cette situation.
C'était évidemment mal percevoir le potentiel ultérieur de violence qu'implique une société toute entière orientée vers la rivalité.
Les groupes exclus (de la périphérie) par les vainqueurs sont, de ce fait dans une position très ambiguë et la plupart du temps mal comprise, puisqu'ils se situent entre la différentiation radicale et le désir mimétique impossible à satisfaire.
*À l'opposé des croisades qui, du fait de leur orientation vers l'extérieur contribuaient à diminuer la pression de violence à l'intérieur de la société féodale. Puisqu'il est nécessaire de composer avec la violence, il est très regrettable que ne puissent s'affronter librement tous les va-t-en guerre des deux camps...
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