sen no sen
Obamot a écrit:
Si ramener de l'ordre là où il y a du désordre serait une violence intérieure?
Absolument,amener de l'ordre soi en faisant le ménage dans sa chambre ou dans sa tête demande des efforts,et dans ce dernier cas des efforts violents.
Tout dépend du point de vue où l’on se place ! Celui ou celle auquel ON IMPOSE de ranger va nécessairement le percevoir comme une contrainte , ce qui va demander effectivement des efforts et le lendemain cela redeviendra le bordel habituel (c’est le cas des régimes yo yo !) Mais s'il CHOISI de ranger, cela ne demandera quasiment pas d'effort et perdurera
Citation:
Si jeûner serait une "violence intérieure"?
Strictement parlant oui,cesser de s'alimenter est un stress pour l'organisme.
Non, c’est exactement le contraire.( Si on me marche sur le pied, ce qui engendre une douleur, et que l'on cesse de le faire, cela devient un soulagement qui déstresse l'organisme.)Mais là encore cela dépend comment c’est perçu, si c’est par contrainte, ce sera souvent une catastrophe, si c’est un choix délibéré, c’est une délivrance donc aucun stress organique bien au contraire. C’est ce dont témoignent les jeûneurs après un jeûne alors qu’ils sont souvent angoissés par tout ce qui a été dit sur le sujet par ceux qui n’y connaissent rien comme d ‘habitude.
C'est un exercice qui demande de l'expérience et qui si il est prolonger peut conduire à l'épuisement ou à la mort.
Idem pour l'effort physique...
Là, effectivement, sauf nécessité absolue pour une pathologie mortelle, une progressivité est bien plus sage et, avec l’expérience, cette angoisse implantée ne se justifiera plus. C’est comme l’eau pour qui ne sait pas nager et qui a peur de couler, au bout de peu de temps, la personne se rend compte qu’il est difficile de couler et les appréhensions s’estompent jusqu’à disparaitre.
Le jeûne c’est la même chose, les risques d’aller jusqu’à l’épuisement et encore plus la mort sont inexistants car la nature est ainsi faite et bien faite (le patron « là-haut » a fait du bon boulot) que le besoin de se réalimenter devient impératif au bout de quelque temps.
La mauvaise pub faite à cette thérapie vient de cas extrêmes, comme après avoir avalé de l’acide qui empêche de se nourrir et a tout brulé à l’intérieur, comme les camps de concentrations qui ne sont pas des cas de jeûne mais de malnutrition et de stress, de famine qui est aussi de la malnutrition et du stress ou de cas laissés tombés par la médecine d’école dans un état extrême de fragilité.
Citation:
Si l'abstinence serait une "violence intérieure"?
L’abstinence sexuelle n'est pas par hasard l'une des épreuve ultime sur la voie du renoncement,elle demande des efforts gigantesques....
Justement, cela montre encore l’imbécilité de contraindre à lutter contre l’ordre naturel pour des raisons pseudo spirituelles. Là c’est une violence ! Mais la ménopause, l’andropause se passent sans problèmes ni contrainte, ni violence, c’est le cycle naturel de la vie.
Citation:
Si, si, si [...] apprendre à abdiquer, ce qu'est l'humilité par la mendicité, les vertus de la vie ascétique, de la non-violence (précisément), du détachement, le mépris des richesses, du mensonge, de l'orgueil, la méditation extatique seraient "violence intérieure"?
Résister à la consommation outrancière,pratiqué le détachement dans une société qui nous assaillent,renoncer à la course en avant, au paraitre,à la compétition à la réussite,oui tout cela demande un "combat intérieur"...
Ou simplement une prise de conscience ! Mettre ses papiers, ses mégots à la poubelle, ne demande pas d’efforts particulier, juste de la vigilance quant à ses actes et comme les petits ruisseaux font les grandes rivières, puis les fleuves, il suffit de multiplier les petits actes quotidiens qui finiront par faire de gros résultats sans vrais efforts.
Peut être justement parce que subsiste ce conflit entre désir et interdit. Or toute violence est destructrice et s‘interdire peut être pire que s’autoriser (à voir au cas par cas, bien entendu)
Dans nos réunions pour aider les fumeurs à arrêter leur tabagie, j’ai été surpris de voir avec quelle rapidité (1, 2 journées maximum) et aisance de gros fumeurs depuis longtemps, se débarrassaient de cette plaie et d’autres plus petits fumeurs récents avaient de bien plus grands difficultés. Les premiers en avaient vraiment marre de cette dépendance, des ennuis de santé qui s’accumulaient ; les autres voulaient faire des économies et considéraient que leur tabagie n’était pas conséquente. Les premiers voulaient arrêter, les seconds aimeraient bien arrêter. Nous commencions donc ces séances par cette question «
qui VOUDRAIT bien arrêter » puis «
qui VEUT arrêter » sachant que seuls (en général) les seconds y arriveraient vraiment et surtout persévèreraient.
« On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres: mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison » Henri Poincaré