eclectron a écrit :Par exemple je ne vais pas défendre qu'il y a eu l'Atlantide, je n'ai pas de connaissances sur le sujet MAIS il y a des éléments troublants qui pourraient laisser penser à la venue d'une civilisation plus développée que la notre (terrestre ou extra), dans un passé lointain car nous serions bien incapable aujourd'hui de reproduire leurs œuvres.
Voilà de quoi relativiser sur l'effondrement.
Si l'on s'en tient aux connaissances actuelles, l'effondrement est inéluctable, il n'y a qu'à s'adapter au mieux.
Si l'on garde des portes ouvertes dans son esprit, on laisse entrer des possibles et là l'effondrement est moins certain.
1) J'ai un gros problème avec ce raisonnement, récurrent dans ces discours sur une civilisation extra-terrestre ou pas, cachée : quel est le lien de causalité entre le fait de ne pas pouvoir reproduire certaines œuvres magistrales du passé (construction des pyramides...) et la nécessité de cette civilisation extra-ordinaire ? A mon sens c'est les connaissances et les modes d'organisations sociaux des sociétés humaines qui disparaissent avec leur mort. Les connaissances peuvent être préservées si la société en question (ou ses voisins) et tous les descendants s'en donnent les moyens. Ainsi nous ne connaissons qu'une petite partie des œuvres de la pensée classique grecque qui avait elle-même l'envie de parler aux générations futures, pourtant c'est une chaîne ininterrompue d'interprètes latins de copistes médiévaux et autres qui ont eu le désir de nous les transmettre. Si la société en question n'a pas les moyens et le désir de léguer son patrimoine alors beaucoup disparait à jamais. Et que dire de l'organisation sociale, création unique ? Nous ne pouvons nous en faire qu'un bien faible idée au travers de quelques traces effacées par le temps..
2) Quant à l'effondrement inéluctable j'ai déjà relativisé cette mayonnaise médiatique pseudo-scientifique et pseudo-philosophique de nombreux collapsologues. Où l'on veut nous démontrer à partir de 4 courbes griffonnées sur une vitre LA vérité de notre présent et de notre futur. Il suffit qu'une courbe en croise une autre pour observer médusé la réalité de notre chaos futur ! Je suis donc d'accord avec en substance la fin de ton message. Il faut garder les portes ouvertes, mais nous n'avons pas pour cela besoin de nous affilier à n'importe quelle croyance enchantée. L'imaginaire n'est pas qu'un refuge où fuir (comme on se divertit du réel avec un conte, une fiction) mais c'est aussi un des vecteurs de la pensée, de la raison. Aussi, face aux questions soulevées par les crises écologiques, nous devons chercher à imaginer un autre positionnement (individuel et collectif) pour modifier notre façon de vivre en visant notamment une gestion plus raisonnable des ressources. On est pas obligé d'attendre que les martiens nous apportent la super-technologie qui nous permettra de jouir des ressources infinies du vide.