flotteur a écrit :J'ai voulu voir ce que dit Dennis Meadows des travaux de gaya Branderhorst alias Gaya Herrington.
sur wikipedia fr
En 2021, une comparaison des divers scénarios avec les évolutions réelles amène une chercheuse néerlandaise, Gaya Herrington15, à estimer que le scénario « Business as usual », prédisant un effondrement avant 2040, est le plus vraisemblable, qu’il reste peu de temps avant de ne plus pouvoir l’infléchir16 et conclut à l'impossibilité de la poursuite d'une croissance continue17, tout en affirmant : « Nous avons encore le choix de nous aligner sur un scénario ne finissant pas en effondrement »15.
Cinquante ans après sa publication originelle, Dennis Meadows considère que même si les dirigeants politiques sont convaincus par les argumentaires développés, ils ne peuvent se projeter au-delà de leur réélection, les empêchant de mettre en œuvre des mesures nécessaires qui seront bénéfiques sur le temps long18,19.
https://advisory.kpmg.us/content/dam/ad ... cation.pdfet en VFyale-publication VF.pdf
Pas encore lu, je poste pour ne pas oublier.
Lu, rapidement.
Cela confirme une tendance qui commence à émerger, que les assauts de catastrophismes ( et donc de collapsologie ) depuis une dizaine d'années commencent à lasser et à être démentis, par des paris sur l'avenir, avant de l'être peut-être par les faits dans les décennies à venir. On pourrait citer Vaclav Smil, ...
Je m'explique : il est présenté dans ce rapport datant déjà de 2021 des hypothèses CT et SW, beaucoup plus positive que ce présentait jusqu'alors les différentes évolutions des rapports Meadows depuis 1972.
Cette "variation augmentée" inclue désormais une différentiation des différents paramètres, notamment CO
2, ressources minières, ressources énergétiques fossiles, ...
En effet, plusieurs sources considèrent désormais certaines de ces ressources comme non contraintes.
Ainsi, les minerais de fer et de bauxite ( pour obtenir de l'acier et de l'aluminium ) ont des perspectives d'extractions pour plusieurs siècles au niveau actuel, d'autant plus que le développement du
recyclage commence à devenir important : 40 % en Europe, avec la perspective de monter à 60 % notamment.
Pour obtenir de l'acier primaire à partir de minerai, les procédés nouveaux basés sur l'hydrogène ( 50 kg H
2/t ) vont peu à peu remplacer les anciens procédés basés sur le charbon ; on en attend une
forte diminution des pollutions.De même, les ressources pour produire du silicium et du verre paraissent très importantes.
Pour les autres minerais, la perspective est plus confuse, limitée à quelques décennies, malgré un recyclage qu'il faudra développer bien plus que maintenant.
Quant aux minerais de la transition énergétique i.e. de l'électrification systématique des usages, la croissance va devoir être très forte, indépendamment d'une obligation de recycler, pour atteindre les objectifs de décarbonation.
Pour ce qui en est des ressources énergétiques renouvelables, on sait depuis longtemps qu'elles sont largement supérieures aux besoins,
On commence tout juste à les déployer à des niveaux qui permettent d'être plus important que l'"épaisseur du trait", notamment pour la production d'électricité mondiale ( environ 40 % en 2030, hydraulique+éolien+PV soit au moins 12 000 TWhé sur 33 000 , soit autant que la production actuelle d'électricité à partir du charbon ).
Les ressources alimentaires relèvent désormais de courbes de type sigmoïde sauf pour l'Afrique et une partie de l'Asie, toujours en croissance pour suivre la croissance démographique.
Il est donc paradoxal que les ressources pour les matériaux classiques des révolutions industrielles du XIX et XX siècles, beaucoup moins contraintes sont oubliées, au profit d'une fuite en avant vers des matériaux nouveaux, mal maitrisés.
La réduction des pollutions, le développement de l'économie circulaire sont autant d'autres d'options qui prennent de l'importance et qui permettent de sortir des hypothèses catastrophistes.
Sans allez jusqu'à être optimiste, la lumière apparait au bout du tunnel.