Mais qui a-t-il derrière ce mot de Collapse, synonyme d'effondrement, et qu'on utilise maintenant pour parler de la déchéance de notre civilisation industrielle ?
La référence littéraire semble être le livre de Pablo Sevigne intitulé "Comment tout peut s'effondrer. Petit manuel de collapsologie à l'usage des générations présentes".
Résumé :
Et si notre civilisation s'effondrait ? Non pas dans plusieurs siècles, mais de notre vivant. Loin des prédictions Maya et autres eschatologies millénaristes, un nombre croissant d'auteurs, de scientifiques et d'institutions annoncent la fin de la civilisation industrielle telle qu'elle s'est constituée depuis plus de deux siècles. Que faut-il penser de ces sombres prédictions ? Pourquoi est-il devenu si difficile d'éviter un tel scénario ?
Dans ce livre, Pablo Servigne et Raphaël Stevens décortiquent les ressorts d'un possible effondrement et proposent un tour d'horizon interdisciplinaire de ce sujet - fort inconfortable - qu'ils nomment la "collapsologie". En mettant des mots sur des intuitions partagées par beaucoup d'entre nous, ce livre redonne de l'intelligibilité aux phénomènes de "crises" que nous vivons, et surtout, redonne du sens à notre époque. Car aujourd'hui, l'utopie a changé de camp : est utopiste celui qui croit que tout peut continuer comme avant. L'effondrement est l'horizon de notre génération, c'est le début de son avenir. Qu'y aura-t-il après ? Tout cela reste à penser, à imaginer, et à vivre...
Pablo Servigne est ingénieur agronome et docteur en biologie. Spécialiste des questions d'effondrement, de transition, d'agroécologie et des mécanismes de l'entraide, il est l'auteur de Nourrir l'Europe en temps de crise (Nature & Progrès, 2014).
Le concept de collapsologie est une jeune discipline universitaire qui consiste à penser la durabilité (ou son absence) de notre système de production thermo-industriel en recoupant les conclusions des différents champs de recherche déjà existant (biologie, économie, étude de l'environnement, etc...). Sa thèse éponyme est simple : nous nous acheminons vers un effondrement (collapse, en anglais) de ce système et donc de notre mode de vie actuel.
A partir de ce constat, plusieurs options dont, entre autres, la préparation à la fin du monde comme les fameux survivalistes américains (pour caricaturer : on creuse des bunkers, on s'arme et on fait des stocks de nourriture). Ou bien, d'ouvrir un espace de discussion pour évoquer ce que signifie un tel effondrement, ses enjeux, les craintes et angoisses que cela peut faire naître en chacun de nous, et les possibles alternatives et voies de transition à notre disposition...
Comme l'indiquent les collapsologues français Pablo Servigne, Raphaël Stevens et Gauthier Chapelle, le premier travail pour envisager une quelconque transition dans un environnement qui s'effondre est d'abord intérieur. C'est un travail de réflexion, d'acceptation, de lien avec une communauté pour conserver l'espoir et la force de vivre demain, et non pas seulement d'y survivre. Nous voulons croire en demain, et en nous-même, y compris par temps de crise, une sorte d' "Happy Collapse.
Bref, la Collapsologie :
- est-ce simplement une façon de faire le Buzz en faisant peur ? ,
- d'utiliser un mot ésotérique pour briller en société ? ,
- d'analyser et comprendre d'une façon moins consensuelle la question de déchéance de la civilisation contemporaine ?
- ... ?