Christine a écrit :Et pourtant l'école à la maison présente deux grosses lacunes selon moi : le manque de socialisation et l'impossibilité de se "rebeller" contre le système - puisque les parents se "rebellent" à la place des enfants.
J'en rajoute un troisième : la confusion des rôles au moment du démarrage de la crise d'adolescence.
L'ado n'a d'autre choix que de se rebeller
contre ses parents (quelquefois la société par extenion - notamment quand les parents sont défaillants). S'il ne le fait pas, il y a tout lieu de s'inquiéter pour son avenir...
Quand le parent est aussi l'enseignant, on voit bien que cela ne peut pas marcher
durant cette phase...
D'autant plus que cet ado en rebéllion va chercher d'autant plus un modèle "autre que ses parents qui ne sont que des gros cons qui ne comprennent rien" (je résume !). Il peut le trouver dans un prof (personne ici n'a eu un prof génial dont il se souvient encore avec émotion ???), dans un moniteur sportif, dans un maître d'apprentissage (pour les jeunes qui optent pour l'alternance)... Quelqu'un qu'ils admirent d'autant plus qu'ils "détestent" (apparemment) leurs parents...
Pour info, cette phase de rebéllion commence en général beaucoup plus tôt que les parents ne le perçoivent. Pour travailler avec des enfants en difficulté scolaire (sans être handicapés pour autant - là, la problémetqiue est autre), je me rends compte que les premiers signes de rupture apparaissent dès la 5ème (dans le système français), deviennent plus évident en 4ème et "explosent" en 3ème...