Maximus Leo a écrit :chatelot16 a écrit :... la priorité a gauche generalisé rendrait la circulation plus sure...
La généralisation des ronds-points c'est aussi la généralisation de la priorité à gauche.
Est-ce que cela ne s'appellerait pas plutôt: la «
perte de la priorité à droite», et ce exclusivement à l'entrée d'un giratoire!
C'est quand même pas pareil, il n'y a pas de quoi en faire une «généralisation» amha.
Ce serait éventuellement le cas si il y avait des stops à l'entrée des giratoires, mais il n'en est rien, la législation est toujours la même, ce sont des "cédez le passage", ce qui n'oblige nullement à s'arrêter (sauf si un véhicule rapplique.)
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Excepté ça, je suis "à fond" pour ce topique Christophe.
Did67 a écrit :Quand atteindrons-nous ce degré de civilisation
Je ne suis pas contre tes arguments Did (et y suis particulièrement sensible), mais si tant est que s'en était le but, encore faudrait-il que les mesures prises, le soient vraiment dans le sens des usagers (de type: on réduit la vitesse mais en contre-partie on accroit la fluidité, etc).
Je ne devrais pas dire ça en tant que "praticien de la prévention", mais..: l'excès de mesures de sécurité, tue la sûreté, parce que d'une part elles déresponsabilisent l'usager et que d'autres part, dès lors qu'elles ne sont pas comprises, elles ne son pas (ou mal) appliquées.
Mais c'est sans compter l"
avantage" non négligeable qu'elles représentent pour les autorités s'agissant d'asservir les foules (puisque c'est leur "devoir" et d'où la dérive de mesures JUGÉES excessives), en instaurant dans les mœurs l'acceptation tacite — et totalement imbécile au vu du contexte — de mesures de coercition => lorsqu'elles sont inefficaces où qu'elles finissent par se révéler l'être!
Alors que cette coercition amène une escalade: une coercition non respectée amenant de nouvelles restrictions, restreignant encore d'avantage les libertés, qui ne sont pas appliquées/admises, entraînant à nouveau une coercition plus grande encore (et ainsi de suite...) jusqu'à annihiler la mobilité des population (qui est en fait un but poursuivi par le politique! D'où la totale hypocrisie...)
Mais l'effet est tout le contraire de ce qui se produit dans certaines franges de la population (majoritaires?) puisque précisément, ne s'attaquant pas aux vraies causes: l'absence de mesure tendant à développer le civisme dans la population.
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Ah mais mon bon Môssieur, il ne faudrait pas trop le développer ce sens civique, car les gens pourraient finir par prendre en main leur destinée et fini les privilèges de certains...
Voyez l'impopularité des politiques...
Les mesures de modération du trafic sont généralement faites de façon imbéciles, c'est ce qui a d'ailleurs conduit aux situation les plus graves de pré-accident ces dix dernières années: soit la tentation de transgression des mesures prises: parce que précisément vécues comme autant d'embûches à la menée à bien des tâches quotidiennes et "vécues comme insupportables" par les usagers. Preuve en est la multiplication des rodéos urbains en réaction (et coûte que coûte):
http://journal.24heures.ch/course-pours ... 2009-11-21
Les auteurs louant désormais les véhicules pour de telles pratiques, plutôt que de devoir payer la casse sur leurs propres véhicules (sans penser que c'est leur vie qui compte le plus...)
Alors qu'en fait il vaudrait mieux concilier des mesures d'amélioration d'avec des mesures dissuasives: dans l'intérêt des usagers (et non à leurs dépens)...
Compte tenu de ce qui précède, il n'est alors pas dur de comprendre que la multiplication de ces terrains de défi devienne alors particulièrement accidentogène... Parce que les usagers au bout du compte ne sont pas des jambons et perçoivent bien l'excès délibéré des mesures de contraintes:
— suppression des autorisation du "tourner à gauche" prévues lorsqu'elles ne sont pas gênantes à défaut de trafic;
— établissement de rues à sens uniques pour dissuader de circuler dans certaines zones;
— aménagement de la voirie contre toute logique
— multiplication des signalisations lumineuses alors qu'antérieurement rien ne le justifiait;
— placement de ralentisseurs ("gendarmes couchés") sur des sites hors tout impact positif;
— introduction de limitations de vitesses abusives (ne se justifiant pas, même par gros temps);
— obligations d'aller tout droit à des feux (alors qu'avant on pouvait tourner)
— multiplication des radars de vitesse et de feux.
etc...
Le tout associé à d'autres mesures propices au développement des incivilités, comme: les suppressions massives de places de parc, paiement de celles qui restent à des tarifs de plus en plus exorbitants, réduction drastique de la durée de parking autorisée, multiplication des zones exclusivement accessibles par macarons) sans compter l'accumulation-accroissement du stress: autant de mesures autrement plus accidentogène que dissuasives par leur négative ampleur. Comme par exemple dans mon coin: ces routes à 2 ou 3 voies et places de parking en épi, qui se sont retrouvées à 1 voie et suppression du parking lors de l'introduction de transports en commun en "site propre"...
La sécurité routière vue par les technocrates du trafic d'aujourd'hui est par ailleurs clairement anti-sociale, puisque qu'elle ne sert pas la cause des usager, celle qui serait
d'assurer la fluidité du trafic et dont la raison d'être se devrait de la préserver. C'est donc indubitablement une politique qui accroît la pollution (l'un des buts inavoués des concepteurs) alors qu'elle serait censée diminuer par l'introduction de telles mesures impopulaires (c'est vrai jusqu'à un certain point, mais c'est un échec puisque ça n'a guère fait diminuer le trafic en centre-ville et la réduction de tués/accidentés plafonne.... On se ment comme on peut en haut lieu, en prétendant une réduction des nuisances, qui ne sont dues qu'au développement des véhicules catalysés / filtrés, polluant beaucoup moins que leurs ancêtres étant petit-à-petit retirés de la circulation...)