Et ça s’est/se fait dans la douleur, la dématérialisation des administrations par exemple (le télé-travail... le passage au tout numérique par scanning des documents) obligeant quasiment quiconque à disposer d’un portable, est comme un viol, une contrainte folle pour les esprits! Je schématise à peine, vous demandez quoi que ce soit hors des dispositions prévues à un opérateur au téléphone, il rigole, il vous dit:
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“Mais Môssieur, je suis chez moi, je travaille à la maison là, je n’ai pas accès à votre dossier en faisant du télétravail, je suis vraiment désolé/e (sous-entendu, soumettez-vous ou/et allez-vous faire cuire un œuf).
La simplification du système n’est pas faite pour les usagers, elle est faite dans le sens bien compris d’un asservissement généralisé (qu’on le veuille ou non, que ce soit organisé de manière délibérée ou pas) obligeant ceux qui ne veulent pas s’y soumettre où ceux qui n’y arrivent pas à toutes sortes de contraintes, tracas, turpitudes et pénalités (qui peuvent se chiffrer par effets indirects ou indirects en milliers d’euros pour les familles dans le besoin, par rapport à l’ancien système, je n’ai pas le temps de tout détailler...). Il n’y a plus de souplesse d’esprit et d’adaptativité qui tienne, ça devient rigide comme une dalle de béton sans rambarde, imaginer perdre son portable c’est comme si on avait brûlé votre bureau. Pire, c’est perdre son identité (qui, même si on nous y amène, n’est PAS numérique, elle...! Quoi que...) Un simple exemple: si on prend le système des contraventions, il n’est plus possible de négocier qu’elles vous soient retirées, si vous arrivez (comme avant) au moment de la verbalisation en faisant du gringue aux pervenches, une fois dans le système et validées à distance en temps réel, plus moyen de les retirer: on n’arrête pas le “progrès”, même dans la coercition. Et ça laissera une “trace” sur votre identité numérique, et la peur d’être perçu comme un “mauvais citoyen”. Sans droit à l’oubli nous seront tous un jour “multirécidivistes”, le fardeau s’alourdissant de plus en plus.
Ce nouveau système ne pouvant subvenir aux demandes “hors normes”, le carcan est incontournable et l’inadaptation n’étant pas un critère “pertinent”, tout pousse vers plus “d’imprévus” vers plus d’endettement (avec des incitations faites par les banques elles-mêmes...)
Le passage au “tout numérique” est un accouchement douloureux par césarienne sans anesthésie, un sac sur la tête et dans le silence. Et c’est pas le bracelet électronique qui pansera les esprits dans un monde de plus en plus déshumanisé! D’ailleurs le port du bracelet deviendra-t-il la norme, un jour?
Faut-il renoncer à la liberté pour être libre? Bientôt n’y aura-t-il plus que le suicide comme palliatif? Le suicide? Suis-je fou... mais il est déjà là en prémisse dans les esprits, et même dans une forme collective avec la crise du covid... (pour certains acculés par le système) en tant qu’ultime porte de sortie après l’effacement virtuel des citoyens en tant que “sujets” ...? Ne le sommes-nous pas presque tous...? Effacés, puisque placé de facto en indivision avec les valeurs fictives (puisqu’elles sont physiquement insaisissables). Valeurs virtuelles devant lequelles les individus n’ont d’autre choix que de se mettre en position sacrificielle! Face à un monde avec lequel les citoyens n’ont plus prise.
Je me suis arrêté aux aléas du citoyen lambda, mais on mesure ce que cela doit être pour les “petits entrepreneurs”, et jusqu’aux sphères d’influences notoires (et parmi les plus controversés) de celles qui battent la mesure à contre-temps des algorithmes de “l’insoumission”
electricite-electronique-informatique/censure-covid-de-facebook-youtube-ras-le-bol-t16530-110.html#p436289 — “
Ne vous inquiétez pas mon bon Môssieur, on vous règle ça par une censure à la nano-seconde” (...tout comme les transactions financières spéculatives sur les marchés.)
On ne mesure pas encore tout ce qu’il se passe dans l’entièreté du système, de multiples mécanisme anthropotechniques qui se défient, ou la soumission et l’effacement immédiat de toute protestation est la règle — puisqu’elles ne sont de facto pas implémentées dans le système(!) car pas introduites par les programmeurs dans les “softwares” — les mal nommés, c’est du hard...!
Imaginez introduire la “contestation” voire “la désobéissance civile” dans les choix possibles des programmes informatiques?
Le sociologue Jean Ziegler (86 ans, et toujours rapporteur spécial auprès de l’ONU sur la question du droit à l’alimentation dans le monde, vice-président du comité consultatif du Conseil des droits de l'homme des Nations unies et détracteur de l’oligarchie bancaire helvétique) a dit lui-même que:
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le capitalisme ne pouvait pas être adapté. Qu’il fallait le détruire”.