L'école du pouvoir
Le 23.9.2010 à 20h40
Ce film en deux parties retrace, de 1977 à 1986, les années de formation puis d’arrivée au pouvoir d’un groupe de jeunes énarques. Raoul Peck s'est inspiré de la promotion Voltaire une génération d'étudiants qui a vu l'arrivée de la gauche au pouvoir dès sa sortie de l'école.
http://www.arte.tv/fr/mouvement-de-cine ... 00826.html
La 1ere partie est passée hier soir, la seconde ce soir mais vous pouvez revoir sur cette page (disponible pour une durée inconnue?) : http://www.arte.tv/fr/mouvement-de-cine ... 01242.html
Extraits: http://www.arte.tv/fr/mouvement-de-cine ... 08868.html
L'École du pouvoir jugée par un énarque
Le téléfilm L'École du pouvoir, dont Arte diffuse la seconde partie ce soir, s'inspire de la célèbre promotion Voltaire (1980) de l'ENA. Nous avons demandé à un énarque de cette génération de juger la fiction.
L'École du pouvoir, téléfilm signé Raoul Peck, est une évocation de la célèbre École nationale d'administration (ENA). Le scénario s'inspire d'une promotion célèbre puisqu'elle révéla quelques figures de la politique d'aujourd'hui. Certains s'amusent d'ailleurs à reconnaître Dominique de Villepin (Louis), Ségolène Royal (Caroline), François Hollande (Matthieu)...
Un ancien de cette promo, qui souhaite garder l'anonymat, note que l'implication des jeunes énarques dans la politique des années 80 (arrivée au pouvoir de François Mitterrand) est plutôt bien vue. En revanche, il estime qu'il s'agit davantage d'un film sur «l'épreuve» du pouvoir que sur «l'école» du pouvoir et sur la réalité de l'ENA: la fiction se penche sur certains représentants d'une élite qui pourraient être issus de n'importe quelle grande école.
En soulignant une incroyable erreur du scénario (on parle de liste électorale au sujet d'élections législatives!), l'ancien élève trouve invraisemblable la démission d'énarques pour des raisons idéologiques. «Je n'ai jamais vu cela, souligne-t-il. Ceux qui partaient dans le privé le faisaient toujours pour des raisons financières. Le propre de l'ambition, c'est la souplesse, une certaine plasticité sous le pouvoir et non les coups d'éclat idéologiques.»
Par ailleurs, selon lui, un vrai film sur l'ENA n'aurait pu passer sous silence divers aspects d'une formation très spécifique: les rapports faussés par le système de notation, les humiliations permanentes du système, l'absence d'intérêt des matières étudiées, la distance entre ces jeunes brillants et les réalités de la société, la compétition...
Enfin, peut-être faut-il se méfier aussi de certaines remarques, comme celle de cet énarque faisant allusion à son réseau... «Jamais, souligne notre témoin, jamais le membre d'une élite ne s'exprimerait de cette manière, car le propre d'un réseau est précisément d'être caché.»
http://www.tvmag.com/programme-tv/artic ... arque.html