Bonjour,
Après quelques décennies passées devant et derrière le bureau du professeur je crois pouvoir dire ceci.
La façon qu'à le système scolaire Français d'enseigner les choses aux élèves tend à cultiver en eux l'identification à leur savoir. Elle tend à fabriquer des psychismes qui défendent leur savoir comme ils pourraient défendre leur propre peau.
Notre façon d'enseigner ne renforce pas la curiosité le gout de la compréhension et de la découverte, elle renforce les images de soi, la prétention, l'égo, l'infatuation chez ceux qui ont compris, et le mépris de soi chez ceux qui n'ont pas saisi le cour, souvent maladroit vis à vis de l'essentiel, dispensé par le professeur.
Chaque enseignant présente son domaine qu'il n'a pas lui-même relié aux autres matières. De la même façon il fait de son enseignement, à travers les notes qu'il donne aux élèves et les remarques qu'il leur fait, un système dans lequel cet élève construit une représentation de lui fondamentalement malsaine : je suis les notes et les appréciations que j'ai obtenues. Je suis la note que j'ai obtenue, je suis mon savoir.
Nous ne favorisons pas la joie de remettre notre savoir en question pour comprendre de nouvelles choses, nous ne tendons pas à construire des pensées ouvertes et amoureuses de la nouveauté. Notre sytème scolaire est une fonction qui propulse vers la désintégration de soi ceux qui sont en dessous de la moyenne et augmente jusqu'à la stupidité ceux qui sont au dessus.
Faut-il reprendre ici nos réactions dans nos discussions ? les forums, même scientifiques, sont constellés d'agressions, de réactions de défense, d'attaques, et autres tentatives de démonstration d'un espace personnel absurde devant la vie.
Je sais ou je ne sais pas. L'autre me dit quelque chose que je comprends ou que je ne comprends pas, qui me semble
juste ou fausse. Très bien, je vais lui demander de me montrer, de m'expliquer, et si comme moi il a l'amour des mécanismes
il va me montrer ce qu'il a vu, grand merci.
A quel moment devrais-je me sentir agressé et devrais-je riposter ? comment ceux qui se sentent blessés par les affirmations de leur interlocuteur sur un forum expliquent-ils leur sensation ?
La science dure ou molle que nous avons tous apprise n'est-elle pas sous-tendue par la logique et cette logique ne nous demande-t-elle pas
d'être en état d'apprentissage permanent ?
Apprentissage permanent, joie de découvrir, toutes ces choses que l'école à laquelle nous avons été n'a pas éveillées en nous.
Quand j'ai l'amour des mécanismes, quand voir fonctionner les choses est ma joie je prends chaque objection comme une chance de comprendre une nouvelle chose. Je ne me sens pas blessé.
Notre façon de montrer les choses aux élèves est catastrophique.
La misère de l'école
- Exnihiloest
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Re: La misère de l'école
FALCON_12 a écrit :...
Nous ne favorisons pas la joie de remettre notre savoir en question pour comprendre de nouvelles choses, nous ne tendons pas à construire des pensées ouvertes et amoureuses de la nouveauté.
La savoir, avant de le remettre en question, encore faudrait-il l'acquérir. Or quand on voit le niveau culturel des jeunes, on en est loin. Et le manque d'acquisition ne concerne pas que le pur savoir, comme les références utiles en lettres, en histoire, en maths ou en physique, mais les méthodes à utiliser pour les manipuler. Ce qu'on a à penser ne s'apprend pas, mais comment penser pour penser juste, certainement, et les techniques comme l'analyse de texte, le résumé de texte, la dissertation étaient censés fournir les outils. La méthode aussi est un savoir.
Or les réseaux sociaux étalent l'évidence que non seulement un nombre considérable de jeunes sont incapables de mettre en perspective par rapport à une culture les faits et les propos auxquels ils sont confrontés, mais qu'ils tombent dans tous les pièges de la rhétorique et les utilisent eux-mêmes. Les fautes de logique et les sophismes (généralisation abusive, ad hominem, épouvantail, procès d'intention, intérêt en guise de raison, la cause unique, le faux dilemne...) sont partout. Et comme cet effondrement de la pensée est commencé depuis longtemps, au moins depuis les années 80 où il était prétendu que l'élève avait déjà tout en lui et qu'il suffisait de le révéler (donc nul besoin d'un savoir), les plus vieux sont concernés aussi, et on n'est pas étonné de toutes les théories complotistes qu'on voit partout, et ici certainement.
Notre système scolaire est une fonction qui propulse vers la désintégration de soi ceux qui sont en dessous de la moyenne et augmente jusqu'à la stupidité ceux qui sont au dessus.
...Notre façon de montrer les choses aux élèves est catastrophique.
C'est peut-être exagéré, mais il est sûr qu'on est loin de l'optimum. Si l'EN y est pour quelque chose, elle n'est pas la seule responsable. On voit le déficit intellectuel et culturel dans toute la société, le remplacement de la raison par les ressentis, les "colères" ; les réactions viscérales deviennent les fondements des discussions, les universitaires ne sont pas exempts de raisonnements foireux dans la forme, le peuple ne reconnaît plus ses élites intellectuelles qui d'ailleurs sont elles-mêmes sévèrement touchées, et même tend à privilégier les bonimenteurs voyants sur les gens compétents mais austères, et d'autant plus que ces derniers seraient diplômés ou auraient la reconnaissance des institutions. Dans ces conditions, comment voudrions-nous pouvoir "montrer les choses aux élèves" correctement et efficacement si tout ce qu'ils voient hors du système éducatif, y compris l'influence de leurs parents, marche à l'opposé et le décrédibilise ?
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Re: La misère de l'école
Exnihiloest a écrit : Dans ces conditions, comment voudrions-nous pouvoir "montrer les choses aux élèves" correctement et efficacement si tout ce qu'ils voient hors du système éducatif, y compris l'influence de leurs parents, marche à l'opposé et le décrédibilise ?
Enfant j'étais fasciné par les avions, les voir avancer dans l'invisible me sidérait. Mes parents m'avaient acheté une réplique en fer blanc d'un avion de ligne et la première chose que j'ai faite a été de le lancer. Il n'a bien entendu pas volé du tout mais le voir tomber lamentablement a laissé en moi une interrogation qui n'a trouvé réponse que bien plus tard. Comment une telle masse que celle d'un avion de ligne, des centaines de tonnes !, peut-elle flotter dans quelque-chose d'aussi peu dense que de l'air ?
Vers 18 ans j'ai découvert que l'air, pour contourner l'aile par le dessus, devait accélérer et que cela créait une dépression qui "l'aspirait" vers le haut, on appelait ça la "portance".
Donc ce qui portait l'aile c'était l'air. Quand un avion vole il est porté par l'air par le biais de ce mécanisme de dépression. Très bien.
Je suis resté avec cette idée là pendant 8 années et puis un jour, en discutant avec une collègue qui enseignait la physique, sans trop savoir pourquoi sur le moment, j'ai eu la certitude que ce qui portait l'avion même quand il volait, c'était toujours le sol. L'air portait l'avion et l'air était portée par le sol. La question de l'enfant devait avoir travaillé en tache de fond et mon cerveau avait trouvé cette réponse. Ma collègue avait éclaté de rire et une discussion serrée s'en était suivie mais même si je ne pouvais pas démontrer ma théorie j'étais resté sur ma position.
Cependant, ce domaine de l'aérologie ou de la mécanique des fluides n'étant pas le mien j'ai cherché à avoir l'opinion de mes collègues professeurs de mécanique. Il y avait donc 3 professeurs certifiés et un autre agrégé. Les 4 ont trouvé mon idée saugrenue et des jours de discusion ont commencé.
Pour eux l'avion volait mais dire que le sol continuait à le porter relevait de l'absurde. Ses 500 tonnes étaient portées par l'air mais l'air, lui, n'était porté par rien. Ces 500 tonnes, selon eux, chose folle quand on y pense, alors qu'on était dans un champ de pesanteur concentrique, ne reportait pas leur poids sur le sol.
J'ai ensuite amené la question sur un forum et l'acceuil fut le même. Sarcasmes, éclats de rires, une armada de penseurs pour la plupart diplomés et connaisseurs de la loi de la portance ont trouvé l'idée risible.
Concernant les collègues professeurs de mécanique l'issu de la discussion a été la suivante : un jour un professeur de mécanique à la longue barbe blanche, ayant "fait normal Sup" (comme on dit), chaire supérieure, est venu discuter avec nous et leur a donné la sainte parole : selon lui ma théorie était la bonne. Et là - autre symptôme de la même maladie secrète - mes 4 interlocuteurs ont immédiatement trouvé des arguments qui allaient dans mon sens. Pour eux j'avais maintenant raison, c'était établi, c'était ça la vérité.
Ces 4 professeurs de mécaniques qui n'étaient pas dérangés d'imaginer 500 tonnes flotter en l'air dans un champ de pesanteur concentrique sans reporter leur poids dans tout l'empilement de matière figurant en dessous d'elles avaient subitement pivoté à 180 degrés parce qu'un maitre à penser local leur avait indiqué quoi penser.
Ces 4 professeurs de mécaniques bourrés d'équations et de savoir étaient devenus aveugles à une évidence qu'un enfant de 10 ans verrait et ils avaient bataillé ferme pour défendre leur savoir, c'est à dire leur fond de commerce : "intrados, extrados, dépression, surpression, trainée, portance ! c'est l'air qui porte l'avion et rien d'autre !". Au moment où l'autorité locale avait validé ma théorie ils l'avaient adopté sans davantage voir la chose.
Sur le forum les choses se sont terminées de la même façon. Un modérateur a été chercher sur un autre forum un spécialiste de l'avionique et il a confirmé mon point de vue. Et là même phénomène : la horde de contradicteur a subitement admis que j'avais dis vrai. Une autorité avait estampillé ma théorie, on ne l'a voyait pas plus fonctionner, on ne comprenait toujours pas plus ce qui se passait, mais on admettait parce qu'un plus sachant que soi avait indiqué la vérité.
---------
Autre symptôme de la même maladie :
Un jour j'ai découvert les formules de cardan et le fait que les polynômes du troisième degré avaient aussi des solutions analytiques, comme ceux du deuxième degré. Le lendemain, enthousiaste, j'allais voir une collège de mathématique et lui relatait ma découverte : "Bonjour Sophie, tu savais que les polynômes du 3 ieme degré ....". Elle m'a répondu agacée que c'était faux, qu'elle avait une maitrise de mathématique et qu'elle savait de quoi elle parlait.
J'avais touché à son savoir, j'avais remis en question la chose à laquelle elle s'était identifiée, elle s'était senti attaquée parce que j'avais montré qu'elle ne savait pas quelque chose qu'un professeur d'une autre matière savait. La beauté de la chose ne l'intéressait pas, d'ailleurs les mathématiques toute entière ne l'intéressait pas plus que ça. C'était son gagne pain, enseigner était alimentaire et j'avais touché à cela.
.........
Je pourrais allonger la liste d'exemples, j'en ai des dizaines, j'ai vu mille fois la même logique se répéter, la même psychologie opérer. Notre façon de construire les savoirs fait que l'apprenant s'identifie à ce qu'il sait. Cette identification fait qu'il défend ce savoir et se sent agressé quand on y touche. Cette position fait aussi qu'il cesse de regarder et de vouloir comprendre parce que cela pourrait perturber ses connaissances et donc le perturber. Cette identification tend donc à fermer les psychismes et cette fermeture est une chose toxique parce que vivre pleinement implique d'apprendre constamment. Un psychisme qui refuse d'apprendre parce qu'il s'auto-protège a cessé de suivre la vie.
.......
- Alors comment montrer les choses correctement et efficacement aux élèves ?
En étant l'exemple de ce que l'on cherche à transmettre, en ayant soi-même un esprit ouvert et amoureux des mécanismes, un esprit vivant, un esprit qui ne s'auto protège pas et qui veut voir vivre et voir fonctionner les choses qu'il apprend.
Voilà où est pour moi le centre de la question. Tout le reste, la société, les médias, les futurs parents, procède de cela.
Le problème de l'éducation c'est les éducateurs et le problème de la société c'est l'école.
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Re: La misère de l'école
Tout ce que je peux dire, c'est que jusqu'à décembre de mon année en seconde, je bossais, pas énorme de chez énorme, mais au moins ce qu'il fallait.
Au mois de décembre, on m'a dit que je devait passer, à l'époque en 1ère E, que c'était ce qu'il me fallait, et je ne voulais pas.
Et niet, pour toi, c'est le mieux, tu as des possibilités.
A partir de là, j'ai déposé mon sac dans in coin le soir, et le reprendre au matin.
Les devoirs surveilles faisaient un peu remonter ma moyenne, et à la fin d'année, j'étais encore largement dans le 1er quart de la classe.
A partir de là, plus jamais rien fait en classe.
J'ai eu mon BAC E, avec 11.96, pas racheté à 12, car très mauvaises appréciations, "ne fait rien" ... ( plutôt dans le dernier quart en 1 et terminale).
Et maintenant, je ... continue !
Au mois de décembre, on m'a dit que je devait passer, à l'époque en 1ère E, que c'était ce qu'il me fallait, et je ne voulais pas.
Et niet, pour toi, c'est le mieux, tu as des possibilités.
A partir de là, j'ai déposé mon sac dans in coin le soir, et le reprendre au matin.
Les devoirs surveilles faisaient un peu remonter ma moyenne, et à la fin d'année, j'étais encore largement dans le 1er quart de la classe.
A partir de là, plus jamais rien fait en classe.
J'ai eu mon BAC E, avec 11.96, pas racheté à 12, car très mauvaises appréciations, "ne fait rien" ... ( plutôt dans le dernier quart en 1 et terminale).
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hmmmmm, hummmmmmmmmmmmmm, hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhmmmmmmmmm, hein, hummmmmmmmmmmmmm.
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Re: La misère de l'école
"théorie"FALCON_12 a écrit :Une autorité avait estampillé ma théorie, on ne l'a voyait pas plus fonctionner, on ne comprenait toujours pas plus ce qui se passait, mais on admettait parce qu'un plus sachant que soi avait indiqué la vérité.
La portance qui est avant tout provoquée par la force des réacteurs ou des hélices, dépendant de la forme des ailes dans un air stable.
Il y a influence sur le sol au décollage ou à l'atterrissage, mais en altitude, l'influence au sol est négligeable voir impossible à mesurer. Par contre la pression atmosphérique...
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Re: La misère de l'école
izentrop a écrit :"théorie"FALCON_12 a écrit :Une autorité avait estampillé ma théorie, on ne l'a voyait pas plus fonctionner, on ne comprenait toujours pas plus ce qui se passait, mais on admettait parce qu'un plus sachant que soi avait indiqué la vérité.
La portance qui est avant tout provoquée par la force des réacteurs ou des hélices, dépendant de la forme des ailes dans un air stable.
Il y a influence sur le sol au décollage ou à l'atterrissage, mais en altitude, l'influence au sol est négligeable voir impossible à mesurer. Par contre la pression atmosphérique...
Non, pas la portance, le fait qu'un avion qui vole est encore à la finale porté par le sol qu'il a quitté.
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Re: La misère de l'école
izentrop a écrit :"théorie"
T'es vraiment qu'un gros lourdaud ! Puisqu'on te dit que la portance ça n'existe pas, que l'avion est supporté par le sol via la colonne d'air qui se trouve dessous! C'est pas croyable, ça.....
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Re: La misère de l'école
FALCON_12 a écrit :...
...
- Alors comment montrer les choses correctement et efficacement aux élèves ?
En étant l'exemple de ce que l'on cherche à transmettre, en ayant soi-même un esprit ouvert et amoureux des mécanismes, un esprit vivant, un esprit qui ne s'auto protège pas et qui veut voir vivre et voir fonctionner les choses qu'il apprend.
Voilà où est pour moi le centre de la question. Tout le reste, la société, les médias, les futurs parents, procède de cela.
Le problème de l'éducation c'est les éducateurs et le problème de la société c'est l'école.
là on recentre le sujet sur l'enseignement de la physique ou l'enseignement technique. La physique étant un peu mon truc, je confirme que le poids de l'avion se reporte évidemment sur l'air et de l'air jusqu'au sol. On pourrait très bien faire l'expérience d'une enceinte sur une balance, avec un drône à l'intérieur. Le drône étant en vol stationnaire, on mesurerait évidemment le même poids que s'il était posé.
Mais là on est déjà dans les subtilités. Des choses beaucoup plus basiques ne sont pas du tout connues. La première loi de Newton, par exemple, passe au-dessus de la tête non seulement des élèves, mais des adultes qu'ils deviennent après. Comment aller faire comprendre qu'on n'a aucun besoin d'énergie pour avancer à vitesse constante, seulement pour vaincre les frottements et pertes diverses ? En classe je ne sais pas, mais quand je vois que les cours de physique se font semble-t-il aujourd'hui par des simulations devant un PC, là c'est sûr, on n'a rien compris. Susciter l'intérêt et la curiosité, c'est la base de la pédagogie. Et rien de mieux que de mettre la main à la pâte et d'être surpris par les résultats, voir l'aiguille de la boussole dévier en fonction du courant qu'on met dans la bobine, voir l'arc d'une machine de Whimshurt, sentir le chlore se dégager de l'électrolyse de l'eau salée... "Physique" ? Qu'y-a-t-il de "physique" dans une simulation ? Pourquoi la simulation aurait-elle plus de valeur qu'un jeu vidéo où n'importe quoi peut être produit ? Pas le genre à enthousiasmer l'élève, surtout en technique où il leur faut du palpable.
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Re: La misère de l'école
concernant l'air, il est très simple de montrer que tu as raison...
Par le principe d'action / réaction.
L'air exerce sur l'avion une force qui va vers le haut, donc l'avion s'appuie par réaction sur l'air.
L'explication aérodynamique est complémentaire : c'est en effet la différence de pression entre intrados/extrados, elle-même justifiée par l'équation de Bernoulli (qui a aussi des hypothèses d'applications...), mais aussi observée expérimentalement
l'air est effectivement soutenu par le sol (là encore par action/réaction).
Mais je ne dirais pas personnellement que le sol porte directement l'avion. Indirectement oui, et ce serait un peu trop simplifié de dire que le sol porte un avion. Si par exemple on enlève l'air... le sol ne soutient plus l'avion.
Le sol en fait est ambivalent de ce point de vue : par son attraction gravitationnelle, il fait chuter l'avion, mais par l'intermédiaire de l'atmosphère et d'effet aérodynamique, il soutient aussi l'avion.
Par le principe d'action / réaction.
L'air exerce sur l'avion une force qui va vers le haut, donc l'avion s'appuie par réaction sur l'air.
L'explication aérodynamique est complémentaire : c'est en effet la différence de pression entre intrados/extrados, elle-même justifiée par l'équation de Bernoulli (qui a aussi des hypothèses d'applications...), mais aussi observée expérimentalement
l'air est effectivement soutenu par le sol (là encore par action/réaction).
Mais je ne dirais pas personnellement que le sol porte directement l'avion. Indirectement oui, et ce serait un peu trop simplifié de dire que le sol porte un avion. Si par exemple on enlève l'air... le sol ne soutient plus l'avion.
Le sol en fait est ambivalent de ce point de vue : par son attraction gravitationnelle, il fait chuter l'avion, mais par l'intermédiaire de l'atmosphère et d'effet aérodynamique, il soutient aussi l'avion.
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le temps du retrait est venu
Re: La misère de l'école
là on recentre le sujet sur l'enseignement de la physique ou l'enseignement technique. La physique étant un peu mon truc, je confirme que le poids de l'avion se reporte évidemment sur l'air et de l'air jusqu'au sol. On pourrait très bien faire l'expérience d'une enceinte sur une balance, avec un drône à l'intérieur. Le drône étant en vol stationnaire, on mesurerait évidemment le même poids que s'il était posé.
Très bien.
Maintenant pour moi la question est la suivante : comment est-il possible que la plupart des gens instruits, des enseignants, des ingénieurs et autres, tous formés à notre école, peuvent défendre l'idée que 500 tonnes sont supendues dans les airs sans reporter leur poids au sol ?
Que dire d'un système d'enseignement qui construit des psychismes qui ne sont pas immédiatement et fortement dérangés par cette idée ?
Et, qui, en plus, mais c'est selon moi le symptôme de la même problématique, se sentent agressés et deviennent agressifs quand on maintient qu'ils se trompent ?
N'y a-t-il pas là une chose à comprendre ? mesurons-nous les conséquences qu'ont de telles psychologies surtout quand par malheur elles accèdent aux responsabilités ? sont-elles encore en prise avec le réel ? peuvent-elles prendre des décisions réellement constructives ? ne sommes-nous pas tous, et de multiples façons, en train de faire les frais de cette silencieuse maladie ?
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