Hé bééh, parmi ceux qui dénient l'existence de toute spiritualité, en voilà un qu'a la langue bien pendue.
Quoi de mieux – diriez-vous pour une langue – qu'une citation brandie tel un étendard savant, pour mourir pendue sitôt après!?
Exnihiloest a écrit :Concernant les événements, cela n'a d'intérêt que si l'on discute les mécanismes à leur origine et qu'on en tire des principes généraux. Il s'agit alors d'idées qui bien sûr, doivent être soutenues par les faits, incluant les événements. Je pense que par "événements", Jules Romains devait plutôt penser aux événements mondains ou au Tour de France, qu'on traduirait aujourd'hui par une discussion de comptoir sur ce qui s'est passé la veille dans l'émission de télé-réalité à la mode.
De même quand il parle des "personnes", il ne s'agit pas de condamner des discussions qui parlerait des peuples en général, de groupe d'activistes, ou des bénévoles d'associations. Les "personnes", c'est untel ou untel, pris nominativement, et son affirmation est que les discussions centrée ainsi sur les personnes, souvent pour médire d'ailleurs, révèle l'esprit médiocre (genre : "ce joueur de foot, c'est un nul, il passe son temps chez les prostituées quand il est en déplacement, en plus sa coupe de cheveux est ridicule..." ou bien "exnihilo a dit que la nuit tous les chats sont gris, c'est qu'il confond tout, un chat ne change pas de couleur, il dit n'importe quoi parce qu'en fait il préfère les chiens"
Trêve de plaisanterie: toute cette histoire de
«télé-réalité pour faire le grand écart entre Jules Romains et le Tour de France»: c'est plein d'esprit [SIC] mais c'est un peu ridicule! Il vaudrait bien revoir ça
sous l'angle du pragmatisme dont le matérialisme se défini lui-même. Et pour quelqu'un qui s'en réclame, c'est assez curieux de ne pas faire suffisamment dans l'axiome (
) joke "OFF"... Cette citation est vraiment juste d'un autre âge par rapport au débat, je ne vois pas pourquoi il faudrait justifier telle erreur par de nouvelles acrobaties verbales. Voici un ch'tit synoptique fait en deux temps trois mouvements:
La "logique pragmatique industrielle" se matérialiserait plutôt de la manière suivante:
1) Les équipes au travail feraient une étude sur les
évènements passés (desk + field research);
2) Il en serait tiré des enseignements par "l'
élite" mais de l'ensemble es paramètres (et pas exclusivement des
idées);
3) Un budget et des calculs savants de coût/s et de marge/s d'endettement optimisée/s, relativement au retour sur investissement anticipé et aux bénéfices attendus sur fond de projections (pour veiller à une fiscalité avantageuse, selon des ratios "qui vont bien" sans doute...);
4) grâce à ces (
év)
éléments "pris du terrain" surgiraient une série d'
idées qui s'échangeraient autant en "
bottoms up" VS "
top down" que transversalement;
5) le schéma industriel se continuerait en prenant/évaluant TOUTES les mesures à prendre ensemble, pour établir une synergie (
idées en "
brain-storming". Aidé par des discussions de coordination à tous les échelons sur les moyens, la préparation des "
events" en corrélation avec les "
choix de styles de vie" de la "
cible";
6) synthèse ultime du tout avec la présence des R&D (qui travaillent déjà sur le cycle suivant et qui doivent être au courant de toutes les contraintes et données), pour édifier ensuite la stratégie de Marketing-Mix tenant compte au premier chef du feedback des réseaux sociaux (et donc de "
toutes ces discussions médiocres entre personnes inutiles de bas niveau" LOL);
7) établissement du plan de "com", et commercialisation organisée conjointement et simultanément avec l'avancement de la prod. dans le "
Cycle de produit" (tout ça devant être mené à bien simultanément et de front jusqu'à l
'instant "T" de la mise sur le marché);
8} étape de vente/commercialisation proprement dite;
9) feedback sur le retour des ventes, SAV, études de marché, indices de satisfaction des clients, consignation des enseignements tirés;
10) et bien sûr retour au point "1" pour la commercialisation de la relève du produit, avant que les ventes ne commencent à décroître pour ne pas entacher la profitabilité (en ayant des creux...et des usines qui s'arrêtent parce que plus rien à produire...)
Voilà au moins à titre purement exemplatif ce que donnerait un schéma type actuel, s'agissant de la commercialisation de biens technologiques ou de services! (Et je ne prétends pas qu'il soit complet et exhaustif...Il y a des segments spécialisés par branches etc)
Je vais être sévère, (mais c'est léger eu égard au gouffre laissé, j'en abuserai pas promis) mais là les bras m'en tombent! Jules Romains c'est certes amusant pour l'anecdote, mais cela vient d'une époque élitiste qui n'a strictement plus rien à voir avec l'époque dans laquelle on vit (ce schéma le montre avec autant d'interdépendances). C'est juste un effet de manche pour chercher caution morale auprès d'un grand auteur. Ça porterait un grand coup si c'était raccord avec notre époque et le paradigme défendu du "matérialisme" et de ses "bienfaits" (personne n'a dit qu'il n'y en avait pas...). Mais pour le coup (désolé), ça tombe complètement à plat!
Donc c'est pas tant qu'il y ait un "
procès à charge", que nous assistions là à une bataille rangée sans merci entre concurrents, où l'improvisation bâclée autour d'aphorismes n'a pas sa place et ou il vaudrait bien que la marge d'erreur soit aussi imperceptible possible.
La "
machine de guerre commerciale" qui répond aux canons du modèle théorique actuel, ne peut pas laisser place à des approximations ou de la poésie. C'est pourquoi les "
petits intervenants" se font assez vite crucifier au moindre écart, à la moindre omission, au moindre mauvais calcul si ils n'ont pas suffisamment anticipé. Et comme les banques et milieux financiers sont également "
dans le capital" de ces mastodontes économiques, c'est eux qui mènent le bal et ils savent très bien jusqu'où ils peuvent aller trop loin (entendez se sucrer un max) le tout pour en tirer toute la substantifique moelle! (Et parfois hélas ça pète...) Donc "
la technologie, moteur du progrès et des idées" je ne crois pas quelle intervienne à quelque endroit ici:
même dans le schéma le plus aiguisé et pragmatique du matérialisme le plus étudié. NON, la technologie est au service de tout le bazar, elle n'est au fond qu'une excroissance du pauvre petit ordinateur neurophile qui nous sert de cerveau...
Le "
progrès" ce serait qu'à travers tout ça, le "
travail retrouve ses lettres de noblesses et son mérite" (on en est à des années lumières) que des "vrais jobs" (comme les appellent Ahrmed) soient au moins un peu mieux répartis et PARTAGÉS dans la société, et que les hommes trouvent leur vraie place dans le tissu culturel et professionnel — gratifié d'une qualité de vie mieux gérée et harmonisée — avec au centre un intérêt prépondérant pour la cause humaine à long terme et notamment des perspectives d'avenir pour les jeunes, plutôt que d'aller se faire exploser au Moyen-Orient à un rythme et avec des moyens logistiques in_dus_tri_els! (Il faut bien "
qu'une main invisible" et "
providentielle" intervienne dans tout ça...?)
Ne pas vouloir voir tout — et ne pas comprendre que le principal vecteur de progrès se trouve intrinsèquement dans la société civile — ça serait tout simplement idiot (mais des indices montrent que personne n'irait jusqu'à ce degré d'autisme, heureusement)! Nous sommes face à une logique économique implacable, c'est plutôt ça amha: enfin des fois je m'demande d'où peuvent bien venir toutes ces
idées...Toutes ces utopies qui survivent encore autour du matérialisme: ça vaut bien la peine de chercher renfort auprès des grands auteurs, tiens!
Crdt,
(PS: je vais laisser le couplet sur l'Asie dont il a été démontré déjà que tout était à côté de la plaque, pas moins que celui du Moyen-Orient, 1'250'000 morts entre la "fabrication" des deux guerres du golfe et le bourbier actuel, cet argument devrait se suffire à lui-même)
NB: j'oubliais L'ESSENTIEL, c'est que la notion d'extractivisme qui sous-tend derrière montre à quel point l'inertie du bidule est quasi impossible à débunker (si tant est qu'on eût voulu le combattre avec les mêmes moyens qu'on lui prête: suggérer que ça procèderait au "progrès" c'est un peu gonflé)! Comme déjà dit plusieurs fois dans ce forum, nous sommes au chevet du malade et améliorer l'ordinaire c'est de l'acharnement thérapeutique qui ne fait que reculer le moment fatidique où l'on se prendra inévitablement le mur en pleine figure