Exnihiloest a écrit :Remundo a écrit :...
les "ressources", justement, si tu ne "pilles pas la planète", sont très limitées, et ce qu'il y a à partager...
C'est ce qu'on veut nous faire croire. Les ressources sont illimitées, pour la bonne raison d'une part, concernant les matières premières, que les atomes ne disparaissent pas (ou à la marge avec le nucléaire), et d'autre part, concernant l'énergie, à cause de sa disponibilité en quantité phénoménale pour des millions d'années sachant que E=MC².
Bien sûr que si les ressources sont limitées...
le fait que les atomes se conservent n'est pas suffisant, quand tu as de la rouille en face de toi, tu n'as pas du fer pur. Quand tu as une montagne en face de toi, tu n'as pas du minerai concassé, quand tu as une nappe de brut ou de gaz sous les pieds, tu n'a pas de l'essence dans un bidon ni une bouteille de propane, etc...
les ressources ACCESSIBLES sont comptées, et dans un monde en potentiellement pénurie énergétique, les ressources qui ont un EROEI inférieur à 1 ne sont plus accessibles.
Donc si à un moment donné on manquait de quelque chose de vraiment important, du lithium, du fer, du néodyme ou n'importe quoi, on aurait toujours la solution de piocher dans nos déchets passés. Même si l'extraction risque d'être plus difficile, on fait confiance au progrès technique et aux générations futures pour trouver les solutions de leur temps.
le recyclage ne se faisant jamais à 100%, il repousse le problème de pénurie à plus tard sans empêcher sa survenue. Et cela sous l'hypothèse optimiste qu'on a toujours de l'énergie bon marché pour faire tourner l'industrie du recyclage.
Il aurait fallu être bien stupide au 19ème siècle pour renoncer au charbon au nom des générations futures. Ils en avaient besoin pour se chauffer ou faire avancer leurs trains. Sur ce principe, non seulement le progrès, par exemple grâce à l'industrialisation, n'aurait plus été possible, mais les gens se condamnaient eux-mêmes à végéter et à vivre l'hiver dans des logements insalubres car mal chauffés.
La question du "progrès" n'est en effet pas tranchée. Par ex actuellement la surconsommation d'hydrocarbures fossiles permet à 8 milliards d'humains de vivre, dont quelques centaines de millions dans l'opulence. C'est un progrès numérique et qualitatif, mais c'est aussi un recul énorme pour l'environnement, et la destruction irréversible à l'échelle des temps humains de ressources importantes (biologiques et minières au sens large)
L'écologisme et ses messages rabâchés des "ressources limitées", c'est exactement ça, vouloir sacrifier les gens aujourd'hui, pour la planète et les générations futures. Inutile de dire que les générations futures, devant cette démission d'une ou de quelques générations qui les aura précédées, l'avenir dira combien, ne profiteront de rien du tout de nous, tandis que nous avons profité de nos aïeux, par exemple avec l'électrification des pays.
dire que les ressources sont limitées est un fait indiscutable. Après je ne suis pas trop fan des "khmer verts" non plus.
Contrairement aux apparences qu'il prétend se donner, l'écologisme est incapable d'oser quoi que ce soit pour l'avenir. C'est l'idéologie de la conservation du patrimoine comme s'il fallait s'arrêter à celui du présent sans en créer du nouveau, l'idéologie de la gestion d'une pénurie entretenue, l'idéologie du conservatisme, du manque de foi en l'homme, et de la peur de l'avenir. L'écologisme est une idéologie anti-humaniste qui va sacrifier les générations à venir en écroulant les générations actuelles.
En fait il faut trouver un milieu entre la décroissance forcenée et l'extractivisme excessif. Pour cela nous avons besoin de limiter la croissance démographique, de baisser la consommation par individu, et de rendre renouvelables majoritairement nos sources d'énergie et de matériaux... tout un programme ! Techniquement ça n'est pas impossible...
techniquement et dans une certaine mesure, hein...