Pas simple de répondre à tout ça, il y a tellement de points dont il faut tenir compte ^^
Ahmed a écrit :Je suis d'accord avec toi: la "digestion" peut être longue, elle peut aussi résulter de l'influence d'un très petit noyau initial avant de se transformer assez brutalement en mouvement de masse.
Est-ce que le débat actuel ne serait pas de savoir: si on peut réellement compter sur le
«sens civique» pour mobiliser les foules?
Le bas peuple n'y croit d'ailleurs plus au vu du taux d'abstensionisme, parce qu'à chaque fois que les élections sont terminées, tout retourne à la «case lambda».
Nos états aussi, sont dirigés par un très petit nombre et assez vite débordées lorsque la situation sort du contrôle de ce ‘pouvoir’ => raison pour laquelle il n'hésitent pas à instrumentaliser la
«société civile», qui à l'arrière train entre deux chaises: rejetée par les politiques, parce que ressentie comme une menace, ceux-ci s'en servent pourtant lorsqu'ils en ont besoin, par exemple:
=> récupération de la pipo-culture (pop-art, pop-musique, etc qui aboutit au pipopulisme);
=> échéances électorales;
=> pouvant même déboucher sur des grosses dérives avec options militaires, comme lors du printemps arabe!!!
Ahmed a écrit :Le danger, ici, est de la confusion volontairement entretenue par les courants dominants qui veulent nous vendre des pompes à chaleur et des bagnoles "vertes".
C'est vrai, la façon dont ‘le pouvoir’ s'y prennent pour semer cette confusion est riche d'enseignements. Comme lorsque le bas peuple consière presque normal, voir amusant, que les pipolitiques investissent les «réseaux sociaux» (comme la CIA, puis Obama avec facebook). Sur le plan déontologique c'est inacceptable, au plan éthique il est insupportable d'accepter que des réseaux sociaux puissent servir d'ersatz de démocratie, la réalité est que nous nous faisons GRUGER, c'est un GROS danger!
Après les états laics il faudrait instaurer le pipolaisme^^ parce que ce n'est pas en misant sur des égarements éphémères qu'on luttera efficacement contre l'émiettement, à commencer par celui des valeurs vraies...
C'est fou ce que la sociabilité de l'être humain peut relativement facilement le conduire à la
«docilité» puis vers la dualité. Voilà un grand paradoxe, habillement récupéré par beaucoup de mouvements au long des siècles... Et combien de fois, cela se termine-t-il par la guerre?
En cette ère de pipolitique, faut-il alors tomber dans le populisme écologique à la José Bové? (c'est pas une critque en règle contre, il m'est plutôt sypathique, mais pour remuer les indécrottables ...)
Parce que l'écolo-caviar trouvera toujours les moyens de s'acheter un véhicule électrique efficient (mais on est tranquille pour un moment, la Leaf est encore près de 40'000€) ou une pompe à chaleur «pour se donner bonne conscience» (en fermant les yeux sur les 30% d'énergie électrique nucléaire nécessaire pour la faire tourner ...mais ça fait marcher le business...). Bien que 10'000€ + la consommation électrique ce n'est pas donné!
C'est deux fois le coût du forage pour stocker à 150 m de profondeur, la chaleur récupérée par le solaire thermique durant la belle saison, (pour la réutiliser par temps froid et permettant de se passer de carburant ou d'électricité et de pompe à chaleur...)
Ahmed a écrit :Les énergies renouvelables participent de cette ambiguïté....voir, par ex., le projet Désertec.
Maintenant faut voir dans quelle société on veut vivre... Parce que si Désertec réussi, il aura échoué sans notre remise en question de nos modes de consommaiton, puisqu'il aboutit à terme — en l'état — sur l'épuisement des autres matières premières...
De toute façon on n'y est pas encore, ce projet n'est qu'au stade embryonnaire, mais je ne vois pas d'autre solution pour sortir du nucléaire => c'est le plus grave et il nous faudra au moins ...30 ans! Ça laisse le temps de réfléchir! Et je ne suis pas à ce point machiavel pour penser que:
«tant que l'épée de Damocles du nucléaire serait là, elle pourrait éventuellement nous servir à remettre en question nos modes de consommation»: ça je n'y croit pas du tout en terme de «réussite» ni de vecteur de changement. Dans les sociétés occidentales, nous sommes hélas beaucoup trop endormis pour ça et par ailleurs il faudrait trop miser sur le civisme, alors que seul le pragmatisme paye, non?!
Mais j'ai pas mal confiance dans les ados en devenir, qui vont rejetter en masse le pipo-consumérisme, tout comme la vague techno fût balayée, parce qu'elle n'avait aucun ‘message’ à transmettre.