Ahmed a écrit :La contradiction majeure, c'est que nous sommes une société fondée sur le travail* et en même temps une société qui s'efforce de le réduire toujours plus par le biais d'artifices technologiques (afin d'augmenter la productivité globale).
Les chômeurs concernés par cette nouvelle loi seraient probablement insérés dans les interstices de ce processus, les activités qui restent utiles sans être ni automatisables, ni sources potentielles de profit.
*C'est une réelle nouveauté, non au sens où le travail serait très récent (il n'existe cependant pas de toute éternité), mais c'est sa célébration qui l'est.
Ahmed a amené pas mal de bonnes réflexions sur le "travail".
Il présente toutefois cela comme quelque chose de regrettable.
Il faut revenir aux fondamentaux, pourquoi faut-il travailler ? Parce qu'il faut se nourrir, se vêtir, se chauffer, se soigner etc... Parce qu'il faut vivre et s'émanciper d'une condition de prédateurs "homme des cavernes".
Mais même eux étaient obligés de travailler : la chasse était périlleuse, fatigante, et souvent ingrate !
Le travail n'est pas l'enfant du capitalisme, c'est plutôt le contraire.
Qu'il y ait des problèmes de partages de richesses et des travaux rébarbatifs, un excès d'extractivisme pour le profit, c'est évident.
Mais intrinsèquement, la condition humaine est sociétalement inégalitaire et individuellement rébarbative. En effet, on naît sans avoir rien demandé, et à moins de quitter volontairement ce bas monde à l'avance, il faut se démerder pendant 50 à 100 ans pour se loger, nourrir vêtir soigner... dans un climat de compétition et en étant sûr que la fin de l'histoire est la mort.