Plus loin tu écris :
"dans une société qui avance à toute allure"
Non, la société se contente d’être animée d’un mouvement brownien, mouvement qui n’est lui-même qu’un émiettement de la temporalité.
Plus loin encore:
La notion de "valeur" est personnelle et fluctue perpétuellement
:bien sûr, elle est appréhendée personnellement, mais elle est collective dans son essence…
Non la culture c'est beaucoup plus simple que ça, je la vois en tant que tout ce que nous pratiquons dans la vie quotidienne. Forcément ça évolue et n'est pas figé...
Absolument !
(ce qui conforte les liens du groupe est favorisé et devient "le bien") ?
Pas toujours amha, cela dépend des intentions dudit groupe... Oui si il n'y a pas de répréhension de ce "bien"....
Mon hypothèse utilitariste exclue par définition cette possibilité : s’il se dressait une Antigone, se serait évidemment non pour une raison utilitaire, mais pour quelque chose qui dépasserait cette notion. Quant à l'intentionnalité, elle ne pourrait être que bonne intrinsèquement au groupe considéré.
oscillons-nous entre "culture de vie" et/ou "culture de mort"? Si oui, laquelle des deux prédomine?
Au niveau du langage, il est vrai qu’une ambiguité apparaît, mais elle est réductible.
C’est une dialectique subtile qui détermine l’oscillation entre ces deux termes : en niant la mort, notre société nie du même coup la vie. Cette oscillation n’a pas lieu d’être en réalité car vie et mort ne sont une dualité qu’en apparence.
Plus qu’une négation de la vie, qui est un raccourci, il faudrait mieux parler d’une indifférence aux conditions de la réalisation pratique de la vie qui fait que par un renversement des signifiants, la magnification de la vie sous forme d’un contrôle parfait de l’œcoumène aboutie à l’impossibilité de la poursuite des conditions de la poursuite de cette vie.
Cette volonté d’unification du monde par la puissance humaine (comme on parle d’unification des théories scientifiques, CAD de rassembler en une seule théorie l’explications de phénomènes qui ne peuvent se décrire jusqu’alors que par plusieurs), parce qu’elle n’a pas de fondement rationnel, condamne aujourd’hui à l’émiettement humain et demain, non à la disparition du terrain de jeu, mais à celui des joueurs…