On s'écarte complètement du sujet (quand je dis «on» je me met dans le lot).
On a beau dire, les Eco-tartuffe sont tout ce qu'on voudra... il y a différents points qu'ils défendent — même si ils le font maladroitement — qui sont tout à fait pertinent. Alors on peut les accuser d'arrières pensées politiques, mais ON MARCHE SUR LA TÊTE sur le plan de l'écologie.
Ce matin sur France 2, il y avait une émission d'info où ils interrogaient un éleveur qu'il expliquait qu'au vu des prix pratiqués dans la filière, il était complètement dépendant des industriels qui lui fournissent l'alimentation d'élevage... et ça ne concernait pas le bio (vous allez comprendre pourquoi, très vite).
Le journaliste (en montrant une sorte de pile de pellets):
— Ça c'est la «nourriture» industrielle que vous donnez à vos poulets pour les engraisser... Est-ce que vous savez ce qu'il y a dedans?
L'éleveur:
— Non !
Le journaliste
— Vous ne savez donc pas si il y a des antibiotiques ou autres substances indésirables dans ce que vous leur donnez à manger?
L'éleveur:
— A partir du moment où vous avez une grande promiscuité dans un élevage, vous êtes obligés d'en mettre, mais on ne vous demande pas votre avis, ça arrive dans un silo, et c'est ça que vous utilisez!
Le journaliste
— combien coûtent les frais de production pour la production d'un œuf?
L'éleveur:
— 28 ct/€
Le journaliste:
— et combien vous les vendez?
L'éleveur:
— entre 24ct et 25ct !
Le journaliste:
Mais comment faites-vous pour vous en sortir?
L'éleveur:
— je négocie et obtiens des avances de la part des industriels qui me fournissent les aliments d'élevage. Mais je suppose que ça ne va pas durer et je sens que ça va très mal se finir.
Plus loin dans le reportage, un membre de la Commission européenne à Bruxelle:
— Cette situation fait une sorte de chaîne — pays par pays avec des coûts toujours moindre — et qui remonte jusqu'en Russie, ou ils emploient des prisonniers qui eux ne sont même plus payés... [et de conclure] ...la globalisation conduit à la dictature. Et c'est cette même politique du moindre coût qui a vu l'émergeance de la vache folle...
Donc il y a une sorte de dénominateur commun entre 3 fils:
"Alimentation et faim: malbouffe et malnutrition morbides"
" Eco-tartuffe, la frustration des décroissants en puissance!"
"L'argent dette" qui maintenant s'insinue dans les filières d'aliments pour éleveurs...
Il parraît qu'aucun maillion de la fillière viande n'échapperait à ce «système».

Que seules les toutes grosses exploitations ne reçoivent des
«aides européennes»....
... on n'attend plus que de nouvelles «crises», qui sont inéluctables... de l'agriculture aux acrobates de la finances...
... on marche sur la tête!
