Montée de la précarité énergétique en France (logement)

[Christophe]

Les dépenses de logement pèsent de plus en plus lourd sur les ménages

(Boursier.com) -- En 2010, la dépense moyenne des ménages pour se loger s'élève à 9.800 euros par an, soit 300 euros de plus qu'en 2009, soulignent les comptes nationaux du logement publiés ce jeudi par le ministère de l'Ecologie. En outre, les dépenses courantes des Français consacrées à ce poste ont bondi de 4,2% en 2010 à près de 298 milliards d'euros, après une hausse de 1,8% en 2009 et contre une inflation de seulement 1,5%.

Et pourtant, les prix des loyers qui représentent les trois-quarts des dépenses courantes, ne sont pas la cause de cette augmentation puisqu'ils ralentissent pour la cinquième année consécutive (+2,7% après +3,1% en 2009). "Jamais, depuis l'origine du compte du logement, leur rythme de progression n'avait été aussi peu soutenu", précise même le ministère de l'Ecologie.

Dans le détail, le prix des loyers du secteur libre décélère, enregistrant une croissance de 1,3% après 1,7% en 2009. Celui des loyers du secteur social également, progressant de seulement 2% en 2010 après +3%, l'année précédente.

Davantage que le loyer donc, ce sont les dépenses liées à l'énergie qui pèsent dans le budget consacré au logement. "Elles accélèrent très puissamment, après leur repli marqué en 2009, en lien avec l'évolution des prix pétroliers", explique le ministère. Soutenu par la montée brutale du cours du baril de Brent (+28%), le prix du fioul domestique a bondi de 23% après avoir reculé de 31% en 2009. Le gaz a suivi la même évolution mais de manière moins marquée (+6,5% après -2,9%). Par ailleurs, "les consommations d'énergie dédiées au chauffage en volume accélèrent du fait d'une météo bien plus rude que l'année précédente (+ 12,1 % après + 0,4 %)". Dans son dernier rapport, le médiateur de l'énergie a d'ailleurs insisté sur la montée inquiétante du phénomène de la "précarité énergétique ", les dépenses pour se chauffer et s'éclairer pesant de plus en plus sur le pouvoir d'achat des ménages...

Source: http://www.boursier.com/actualites/econ ... -6700.html

Rappelons que les dépenses de logement NE SONT PAS prises en compte dans le calcul de l'inflation des prix par l'INSEE.

Sinon j'aime bien la définition de "ralentissement" dans la bouche d'un "boursier"...j'aimerais bien que mon salaire ralentisse de +2.7% par mois...

C'est l'augmentation des prix qui ralentit, pas les prix...

[LOGIC12]

bonjour : On nous parle de précarité énergétique, à cause de faibles revenus certes, mais aussi à cause de logements anciens non isolés.

Mais des personnes qui habitent dans des logements récents, par définition bien isolés, se plaignent aussi de la consommation.

On isole, certes, mais cela implique une bonne ventilation qui renouvelle tout l'air dans 1 h 30 de temps... Bien sûr, on a inventé la VMC double flux que l'on peut installer dans les maisons afin de gaspiller moins, mais en copropriété, on a une VMC collective classique et puis c'est tout.
S'il n'y avait pas cette ventilation, ce sont l'humidité assurée et les moisissures ce qui donne un logement ....... insalubre comme on dit à la télé.
Et pour le linge, où l'étendre surtout en hiver ??? dans le logement qui n'est pas du tout prévu pour ça bien sûr. La VMC sert aussi à sécher le linge avec le mouvement d'air.
Mais l'air de dehors en hiver, il est souvent très humide, il peut avoisiner les 80% d'humidité, c'est le chauffage qui sèche, enfin s'il fonctionne.

Et puis, il y a la véritable catastrophe des chauffages sans évacuation, genre poêle à pétrôle ou à gaz qui produisent beaucoup d'humidité. Et un logement rendu humide par ces engins est encore plus difficile à chauffer.

http://www.cuverville.org/article89.html

De plus, cela revient plus cher que du chauffage électrique de puissance équivalente pour une même durée de fonctionnement au tarif actuel.
En outre, ce sont des appareils à utiliser occasionnellement et dans des locaux bien ventilés. Et la ventilation nécessaire anihile la chaleur fournie.

Il y a le chauffage au bois, très bien dans une maison particulière, mais en copropriété, ce n'est même pas la peine d'y penser...

En copropriété, les énergies employées pour le chauffage sont le gaz ou bien l'électricité, Le gaz étant plus intéressant pour les surfaces d'au moins 45 m2, en dessous, l'électricité est plus intéressante : pas de frais d'entretien, pas d'abonnement supplémentaire.

Ensuite, il faut savoir gérer pour ne pas trop dépenser. Lorsqu'on part toute la journée au boulot, on a intérêt à réduire la température quoiqu'en disent certains, surtout quand on sait que toute les 1h 30 l'air est renouvelé. Si le logement est isolé il remonte très vite en température, et on pourrait programmer surtout en électrique pour qu'il se remette à chauffer demi heure avant d'arriver.

Et bien sûr, les convecteurs ordinaires qui équipent énormément de logement et qui ne chauffent que l'air, consomment beaucoup.

Et pour ne pas trop consommer, mieux vaut un logement chauffé dessus, dessous et sur les côtés. Et aussi éviter les parois froides qui rayonnent du froid : les carrelages au sol sont moins agréables qu'un parquet ou même qu'un simple revêtement PVC ou de la moquette. Le froid venant du sol incite à pousser le thermostat.

Pour les thermostat de radiateurs électriques, il ne faut jamais les mettre à fond, on ne dépasse pas la moitié au maximum. En effet, la résistance fonctionne toujours à pleine puissance lorsque le thermostat lui donne le courant. Il n'agit que sur la durée de fonctionnement de la résistance.
Avec le thermostat à fond, la résistance va consommer en continu, et bonjour la dépense.

Et puis, il faut revoir son budget si on a du mal, le chauffage fait partie des dépenses prioritaires, si on doit éliminer des dépenses on en trouvera d'autres pas indispensables voir nocives.

[Ahmed]

Logic12 écrit:

Mais des personnes qui habitent dans des logements récents, par définition bien isolés, se plaignent aussi de la consommation.

Ce n'est pas si sûr: que veut dire "par définition bien isolés"?
Le mot "isolation", comme le mot "vitesse" ne veut rien dire en soi, il faut savoir de quel degré d'isolation on parle.

En effet, dans le cas qui nous intéresse ici, l'isolation n'est pas absolue, elle est relative, c'est-à-dire qu'elle mesure seulement la plus ou moins grande rapidité avec laquelle se produit l'échange de calories (quel qu'en soit le sens) entre un milieu et un autre.

La précarité énergétique est évidemment directement liée à la précarité économique qui rend difficile d'assumer les frais de chauffage, comme elle limite les possibilités d'amélioration de l'isolation.

[lejustemilieu]

Bonjour,
C'est un sujet qui me tracasse depuis assez longtemps.
J'ai eu la chance d'avoir l'argent pour isoler ma maison, d'installer des panneaux photovoltaïques, et d'avoir une citerne.
J'habite sur une hauteur, et j'ai une vue sur beaucoup de maisons de mon village.
Peu sont isolées, peu ont des panneaux solaires...
Je parle de chance, pcq un pensionné n'a pas l'argent pour transformer sa maison.
Je parle de chance pcq les jeunes ont déjà du mal à acheter une maison, alors ajouter une bonne isolation ou faire plus est exclus.
C'est un sujet qui devrait être une priorité pour nos gouvernements.
Mais nous avons toujours la possibilité de vivre dans une pièce, avec une lampe et une cuisinière au bois comme avant.
Ha! non, c'est interdit, il parait que en Belgique une personne de l'état vient vérifier si la chambre de votre futur enfant est chauffée, etc..

[razputin]

La gestion de l'énergie à toujours été un problème. Problème pour en fournir toujours plus du coté des fournisseurs, problème pour la payer de notre coté !
Maitriser sa consommation devient un vrais challenge !
Tout commence dés l'achat ou la location d'un nouveau logement, bien vérifier ce que l'on achète pour éviter les mauvaises surprise au niveau de l'énergie.