Ces indignés, sont comme bon nombres d'entre nous ici contre les abus du système de la dette publique (à l'origine de tous les maux) puisque nous sommes bien, via la dette, dans un système féodal bancaire ("esclavagisme modéré" moderne si vous préférez)...
Cela fait un moment qu'ici on s'intéresse au problème de l'escroquerie de la dette publique...Voir sujets sur la dette, et sur le PBS, initiés en 2008, avant que les mass médias s'inquiètent du sujet...et que le problème de la dette fasse la une des journaux...Encore une fois, ce forum et l'econologie étaient donc en avance ! Et toc !
https://www.econologie.com/forums/adherez-au ... t6158.html
https://www.econologie.com/forums/article-10 ... t6156.html
Il y a bien d'autres sujets, discussions, vidéos contre le système mafieux bancaire étatique, faites une petite recherche en tapant "dette publique" https://www.econologie.com/forums/search.php
Comme par exemple, le gros sujet sur le cas grec et ses conséquences (actuelles qu'on avait aussi anticipés dès 2010): https://www.econologie.com/forums/dette-publ ... t9654.html
J'ai mis ce sujet dans Société et philosophie et non économie car la résolution du problème tient plus du problème moral et sociétal qu'économique (on voit ce qu'ils font depuis des décennies...).
Voilà, le débat est lancé: faut-il s'indigner (bien sûr), faut-il faire grandir le mouvement (certainement), faut-il cramer sa banque (à voir selon leur comportement à venir) ?
Les mass medias vont certainement soutenir l'establishment bancaire...
Sélection de quelques dossier ou articles:
A) Dossier complet dans Courrier International :
http://www.courrierinternational.com/do ... s-les-pays
Ce 15 octobre, des centaines de milliers d'indignés manifesteront pacifiquement un peu partout dans le monde à l'appel des "indignados" espagnols, à l'origine du mouvement. Il devrait "se passer quelque chose" dans plus de 860 villes de 78 pays, sous le mot d'ordre "tous ensemble pour un changement global".
Après l'Europe où une manifestation dénonçant la dicature des marchés, en Espagne, a donné naissance à un mouvement atypique, horizontal, irrécupérable par les formations politiques, les Etats-Unis, avec "Occupy Wall Street" se sont joints à cette vague de révolte populaire contre la toute petite minorité qui confisque les richesses produites, au détriment de 99% de la population.
B) Article dans le Monde: http://www.lemonde.fr/idees/article/201 ... _3232.html
En espagnol, ça tombe bien, indigné se dit "indignado". "Los indignados", ça sonne à l'oreille comme un film culte de cinémathèque, quelque chose comme du Buñuel revu par Almodovar, avec Che Guevara dans le rôle principal. Et justement, c'est de Madrid qu'est parti le mouvement, le 15 mai, lorsque quelques centaines de jeunes se sont rassemblés dans la capitale espagnole, Puerta del Sol, pour crier leur frustration face à un système en panne.
Baptisé "15-M", à l'espagnole, le mouvement s'est propagé à d'autres villes de la péninsule, puis à d'autres pays européens, la Grèce, le Portugal. Avec les mêmes caractéristiques : ni leaders ni revendications précises. Et les mêmes cibles : la classe politique qui ne fait pas son travail, l'élite de la finance qui s'est enrichie pendant que la crise ruinait les classes moyennes.
Samedi 15 octobre, le "15-M" se réinvente sous la forme d'une indignation mondialisée. Les "indignés" sont attendus, nous promet-on, dans pas moins de 860 villes.
Entre-temps, consécration suprême, la vague a atteint les rivages de New York. A vrai dire, les Américains pensent qu'ils ont découvert l'indignation, même s'ils ont mis un peu de temps à s'en apercevoir. L'indignation est donc née le 17 septembre au sud de Manhattan, à Liberty Street, exactement. Un groupe de manifestants, jeunes pour la plupart, s'est dirigé vers Wall Street, le temple de la finance, avec l'intention d'occuper la rue.
Empêchés d'y accéder par la police qui protégeait la Bourse, ils se sont rabattus sur un petit square voisin, le parc Zuccotti. Depuis, ils y campent, organisés en mini-société civile comme l'ont fait les Espagnols avant eux, chacun sachant ce qu'il a à faire : cuisine, finances, infirmerie, communication. Avec ce génie du marketing propre à l'Amérique, le mouvement s'est donné un nom, Occupy Wall Street, un sigle (OWS), un narratif : "Nous sommes les 99 %", un site de retransmission télévisée en direct sur Internet (Global Revolution Live Stream) et un blog collectif http://wearethe99percent.tumblr.com
Les 99 % sont une référence au fait que 1 % d'Américains totalisent à eux seuls 23,5 % des revenus du pays ; cette proportion a plus que doublé par rapport à la fin des années 1970, lorsque 1 % d'Américains totalisaient 10 % des revenus du pays. Les 99 %, ce sont les autres. Non plus seulement le sous-prolétariat noir ou hispanique dont les médias vous ont toujours parlé, mais des Américains moyens, blancs, citadins, membres de ces glorieuses classes moyennes qui font la force des Etats-Unis, où l'on sait que la vie est meilleure que celle de ses parents et moins bonne que celle que mèneront ses enfants. Cela s'appelle le progrès.
Si vous n'êtes pas voisin du parc Zuccotti, allez sur le blog des 99 %. Lisez les histoires qu'ils racontent et vous aurez l'impression que ce progrès-là s'est arrêté, car il n'y est question que de jeunes diplômés sous-employés et incapables de rembourser les prêts contractés pour payer leurs études, ou de malades qui se privent de médicaments pour payer leurs factures.
"Indigné" ne se traduit pas aussi bien qu'indignado en anglais, mais Stéphane Hessel n'a eu aucun mal à expliquer aux Américains le sens de son appel. Star globale, notre résistant de 94 ans, ayant vendu quelque 3,5 millions d'exemplaires d'Indignez-vous ! dans toutes les langues, a été invité, fin septembre, à prêcher "the outrage" à l'université Columbia, à New York, où il a fallu trouver un auditorium plus grand que prévu pour l'accueillir. Les étudiants lui ont fait une ovation debout et, inévitablement, un représentant d'OWS lui a demandé conseil sur la suite à donner au mouvement. "Trouvez des méthodes assez fortes pour affecter ceux contre lesquels vous protestez", a répondu M. Hessel.
Ces méthodes, les "indignés" américains et leurs cousins européens semblent les avoir trouvées. Gilda Zweman, professeur de sociologie à l'université d'Etat de New York et spécialiste des mouvements de contestation, est allée les voir. "Au début, j'étais très sceptique, dit-elle. Maintenant, je suis convaincue que nous sommes en présence d'une nouvelle forme de protestation." Aux Etats-Unis, la référence en matière de modèle de protestation est la lutte pour les droits civiques des années 1960 : un mouvement organisé, avec des objectifs clairement définis, une stratégie structurée et des leaders visibles. OWS ne répond à aucun de ces critères, raison pour laquelle, sans doute, experts et médias ont largement ignoré son existence pendant les deux premières semaines. Pour Gilda Zweman, la force de ce mouvement réside dans son ouverture. "99 %, cela veut dire qu'idéologiquement vous couvrez tout le spectre, explique-t-elle. Dès que vous formulez des revendications spécifiques, vous perdez des gens. Le message est clairement anticapitaliste, mais il est très ouvert. La tactique mobilisatrice est de ne pas diviser, ce qui va permettre au mouvement de s'étendre, et donc d'augmenter la pression sur les élites."
Contrairement aux "indignés" espagnols, qui reprochent à leurs élus de ne pas "les représenter" et réclament "une vraie démocratie", les Américains ne se placent pas sur le plan politique. Eux parlent finance, dette, corruption, sauvetage des banques sur le dos des contribuables. Leur cible, pour l'instant, est New York, pas Washington. Certains font remonter à la mobilisation altermondialiste de Seattle, en 1999, l'origine du mouvement d'aujourd'hui. D'autres préfèrent le voir inspiré par le "printemps arabe", avec quelques échappées vers Israël et la contestation étudiante qui dure depuis cinq mois au Chili. L'indignation n'est pas non plus étrangère aux Chinois, qui protestent beaucoup plus qu'on ne le croit.
Polymorphe, cette indignation sans frontières peut varier dans ses objectifs, mais ses acteurs ont le même profil - jeunes, de 20 à 30 ans, généralement diplômés, en principe les mieux armés dans le monde nouveau -, ils utilisent les mêmes technologies et partagent les mêmes frustrations. Ils ne rejettent pas la mondialisation, dont ils entrevoient les bénéfices, mais refusent de payer pour la dislocation économique et sociale qu'elle engendre, et pour l'incapacité de nos systèmes politiques à la gérer.
C) L'Express : http://www.express.be/business/fr/econo ... 154022.htm
Occupy Wall Street et les Indignados : que veulent-ils?
Le mouvement Occupy Wall Street s'est désormais étendu à une douzaine de villes américaines. L'Iran a déjà évoqué un « Printemps américain », tandis que le président vénézuélien Hugo Chavez a dénoncé l’ «horrible répression » des Etats-Unis. «Je ne sais pas combien de manifestants ont été détenus en prison », a déclaré M. Chavez à la télévision publique vénézuélienne. Bien qu'un certain nombre de personnalités influentes, politiques et autres, ont affirmé leur sympathie pour ces mouvements, telles que George Soros, ils commencent à susciter la critique. Pour le candidat républicain Herman Cain, par exemple, « Les manifestants sont des Américains jaloux qui jouent la carte de la victimisation et veulent prendre la Cadillac des autres ». A Bruxelles, des centaines d’Indignados (indignés) arrivés de plusieurs pays ont campé dans les locaux de la HUB (Hogeschool-Universiteit Brussel).
Les revendications de ces mouvements dénoncent les inégalités, les coupes budgétaires et le chômage, mais ils englobent beaucoup d’autres thèmes. Aux Etats Unis, le message des manifestants, c’est que les 99% ne pourront plus tolérer l’avidité et la corruption des 1%. Les slogans sont directs et percutants, mais le Financial Times observe qu’ils n’appellent pas non plus de solution bien précise. Comment l’Amérique peut-elle redéfinir la valeur du travail, par exemple ?
Les manifestants ne sont pas les seuls à s’en tenir à des généralités et à se montrer incapables de relever des exemples précis de ce qu’il faudrait faire. Les politiciens aussi restent vagues sur les grandes questions. Mais c’est parce que les problèmes sont très graves que leurs solutions sont indicibles. Que faire par exemple des 11 millions de propriétaires américains dont la valeur de leur maison est inférieure à celle de leur endettement ? Et des autres millions qui ne peuvent plus emprunter ?
Pour le Financial Times, si les manifestants qui occupent Zuccotti Park veulent être pris au sérieux, et aboutir à quelque chose, ils doivent agir, c'est-à-dire :
- Mener des combats qui en valent la peine, comme la réforme du code des impôts américains.
- Ils doivent comprendre aussi que le blâme ne doit pas s’arrêter à Wall Street, mais qu’il doit aussi être étendu à ceux qui ont avidement voulu se hisser dans le groupe des 1%, en vivant au dessus de leurs moyens
Visitez le blog communautaire http://wearethe99percent.tumblr.com
il y a des centaines de cas pratiques...
ps: j'ai un peu hésité à appelé ce sujet "Les indignés contres les enculés" mais me suis abstenu...pour la crédibilité de la discussion et de ce forum en général