Conséquences de la crise économique en chiffres en 2011
- Philippe Schutt
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Philippe Schutt a écrit :Je trouve assez osé de parler de crise alors que nous continuons à consommer comme des malades et à privilégier les produits de luxe aux produits indispensables.
En effet, le terme crise est un abus langage,et même plus clairement, une mystification.
Par définition, une crise correspond à une manifestation brusque.
On trouve dans la nature de nombreux phénomènes analogues à ce type de situations:avalanche,renversement d'iceberg,mais aussi biologiquement: crise cardiaque,de nerfs,ou socialement révolution,coup d'état etc...
Il s'agit donc d'un phénomène relativement rapide et non durable.
Maintenant,que pensez d'une crise qui dure depuis plus de 5 ans?
Et bien tout simplement qu'il n'y a pas de crise! Mais une volonté à vouloir pérenniser une situation qui ne peut plus tenir.
Nous somme dans la même situation que Sisyphe,nous tentons encore et encore de faire remonter la croissance,alors que celle ci ne tend qu'a retombé plus bas...
Mais la crise à un avantage politique,elle permet de faire gober n'importe quoi et d'éloigner les citoyens des véritables préoccupations,on n'a fait la même chose avec "Al Qaida" pendant la période post 11/09...
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"Le Génie consiste parfois à savoir quand s'arrêter" Charles De Gaulle.
- Philippe Schutt
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Sans rentrer dans la théorie du complot, je pense qu'il faudrait déterminer le niveau de vie "normal" d'un citoyen "normal". (un président d'état ne l'est pas, quoiqu'il prétende)
On peut aussi décider de son temps de travail hebdomadaire, etc... Après quoi, la politique économique devrait être toute tracée, sauf si l'on fixe des contraintes incompatibles, auquel cas il faut discuter.
Cette discussion ne serait faite par les syndicats, mais uniquement par les individus, par vote, sondage, etc...
D'ailleurs, d'une manière générale, je trouve que le citoyen lambda devrait avoir la possibilité de voter sur chaque poste du budget de l'état. Je serais curieux de savoir quel serait le résultat pour des choix comme l'aide aux pays d'Afrique, à la Grèce etc... tous ces milliards dépensés sans demander l'avis des gens. Les gouvernements agissent-ils dans l'intérêt de la nation ???
On peut aussi décider de son temps de travail hebdomadaire, etc... Après quoi, la politique économique devrait être toute tracée, sauf si l'on fixe des contraintes incompatibles, auquel cas il faut discuter.
Cette discussion ne serait faite par les syndicats, mais uniquement par les individus, par vote, sondage, etc...
D'ailleurs, d'une manière générale, je trouve que le citoyen lambda devrait avoir la possibilité de voter sur chaque poste du budget de l'état. Je serais curieux de savoir quel serait le résultat pour des choix comme l'aide aux pays d'Afrique, à la Grèce etc... tous ces milliards dépensés sans demander l'avis des gens. Les gouvernements agissent-ils dans l'intérêt de la nation ???
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Certes, le sens du mot "crise" s'est bien éloigné de son acception originelle et on peut le regretter.
Cependant, faute de mieux*, il sert à désigner une situation de distorsion croissante et durable entre les aspirations des individus et le fonctionnement de l'économie...
La contradiction ne réside pas dans la poursuite d'une consommation effrénée ou dans le succès des produits de luxe, au contraire, il est totalement dans la logique du système d'augmenter la consommation tant que possible et de privilégier à l'intérieur de celle-ci les articles de luxe, plus rentables.
En réalité, ce n'est pas l'examen de tel ou tel particularisme qui permet de gauger la situation, mais bien une vision globale; ainsi, les "trentes glorieuses" , par ex., apparaîtraient comme une période d'augmentation de la masse salariale couplée à un extractivisme forcené post-colonialiste, d'où son succès passager et local .
La fuite en avant actuelle n'est qu'une tentative désespérée d'échapper aux déterminismes logiques auxquels, pourtant l'on se cramponne aveuglément...
*Ce qui est le plus regrettable est que ce terme de "crise" renvoi t à un constat qui se veut neutre, il s'agirait, tout au plus d'un "accident", là est la supercherie!
Cependant, faute de mieux*, il sert à désigner une situation de distorsion croissante et durable entre les aspirations des individus et le fonctionnement de l'économie...
La contradiction ne réside pas dans la poursuite d'une consommation effrénée ou dans le succès des produits de luxe, au contraire, il est totalement dans la logique du système d'augmenter la consommation tant que possible et de privilégier à l'intérieur de celle-ci les articles de luxe, plus rentables.
En réalité, ce n'est pas l'examen de tel ou tel particularisme qui permet de gauger la situation, mais bien une vision globale; ainsi, les "trentes glorieuses" , par ex., apparaîtraient comme une période d'augmentation de la masse salariale couplée à un extractivisme forcené post-colonialiste, d'où son succès passager et local .
La fuite en avant actuelle n'est qu'une tentative désespérée d'échapper aux déterminismes logiques auxquels, pourtant l'on se cramponne aveuglément...
*Ce qui est le plus regrettable est que ce terme de "crise" renvoi t à un constat qui se veut neutre, il s'agirait, tout au plus d'un "accident", là est la supercherie!
Dernière édition par Ahmed le 11/08/13, 22:14, édité 1 fois.
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Ah non, "crise" reste passager en ce qui me concerne.
Il est dans la logique des politiciens d'augmenter la consommation tant que possible pour donner l'illusion aux gens qu'ils vivent mieux. Ce sont eux qui fixent le cadre de fonctionnement du système de production et de consommation. Par exemple une taxe sur les produits pétroliers dissuasive pour en limiter la consommation. Ou une TVA réduite à 2.1% sur la presse, pour ... euh... cadeau opportuniste aux journalistes ?
La fuite en avant actuelle est une tentative de réduire l'effet relatif de la dette. Si le PIB devait de réduire comme en Espagne, notre situation serait encore bien plus dramatique que la leur, partant avec une dette relative plus élevée.
La supercherie est d'avoir fait croire aux gens que tout allait bien, avec des budgets lourdement déficitaires, reportant ainsi les décisions à la législation suivante.
Il est dans la logique des politiciens d'augmenter la consommation tant que possible pour donner l'illusion aux gens qu'ils vivent mieux. Ce sont eux qui fixent le cadre de fonctionnement du système de production et de consommation. Par exemple une taxe sur les produits pétroliers dissuasive pour en limiter la consommation. Ou une TVA réduite à 2.1% sur la presse, pour ... euh... cadeau opportuniste aux journalistes ?
La fuite en avant actuelle est une tentative de réduire l'effet relatif de la dette. Si le PIB devait de réduire comme en Espagne, notre situation serait encore bien plus dramatique que la leur, partant avec une dette relative plus élevée.
La supercherie est d'avoir fait croire aux gens que tout allait bien, avec des budgets lourdement déficitaires, reportant ainsi les décisions à la législation suivante.
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Philippe Schutt a écrit : Ce sont eux qui fixent le cadre de fonctionnement du système de production et de consommation. Par exemple une taxe sur les produits pétroliers dissuasive pour en limiter la consommation.
Les politiciens ne fixent plus grand chose,ils ne font que suivre les directives économiques.
En faite, le rôle d'un politiciens de nos jours est tout simplement de masquer par un discours bonimenteurs les contraintes du marché.
Ce fait est de plus en plus criant,par exemple,le président actuel misait sur un taux de 20% de croissance sur les 5 ans à venir! onirique!
Il s'agit là d'un flagrant délit de mensonge, puisque il est impossible de tenir un tel cap, et cela le gouvernement le savait depuis le début.
La fuite en avant actuelle est une tentative de réduire l'effet relatif de la dette
En effet, c'est un phénomène de boucle rétroactive:pour doper la croissance ont fait appelle à la dette qu'il faut rembourser par le seul moyen de la croissance,ce qui creuse la dette etc...
Le gros problème est d'ordre idéologique,on pourrais même dire religieux!
Le concept actuel de la croissance sans limite par le biais de l'ultra libéralisme,n'est ni plus ni moins qu'un nouvelle forme de messianisme,le rôle du sauveur étant tenu ici par la croissance.
Hors, comme le démontre si bien l'histoire,les utopies finissent toujours par devenir des totalitarismes...
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Philippe Schutt a écrit :Rien n'oblige les politiciens à mentir ainsi, si ce n'est l'avidité des électeurs. On ne peut pas accuser "l'économie" ou le "système".
Le système économique "promet"(car c'est un système de croyance!) des jours meilleurs par le biais de la consommation effréné,ce qui entraine les électeurs à privilégier les meilleurs garants de se système.
Les politiciens s'efforcent --malgré les réalités physique--de "maintenir le cap",et ceux, à grand coup de discours et d'emprunts astronomique.
Passer une limite (pour nous les "70's"),il devient impossible de maintenir l'économie sans avoir recours au dopage (dettes),entrainant alors un phénomène de feed-back négatif:dette pour la croissance/croissance par la dette menaçant l'équilibre de la société tout en entière.
Il est clair que les électeurs --qui ne font qu'élire que les agents que l'on leurs à proposer-- sont responsables, mais la culpabilité est avant tout dans le modèle de développement "proposé",est comme je le répète celui-ci n'est ni plus ni moins qu'un nouveau culte.
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