Merci Christophe pour cette petite veille réglementaire matinale.
Je suis d'accord avec toi sur le principe, l'important est d'assurer un recette aisée qui ne limite pas la ressource.
Si je suis d'accord pour la rétribution des "artistes" ayant longuement travaillé à sélectionner une semence, je ne suis pas d'accord pour que ces semences soit des plants "terminator" ou qu'il pèse une interdiction totale de réutiliser les semences.
Nous allons en effet progressivement vers une grave baisse de la variété génétique des plans cultivés pour l'alimentaire, c'est tout un pan de notre culture agricole et culinaire qui disparaît (certains enfants ne connaissent que les pomme granny et golden, faudrait se réveiller !), et cela ne peut que continuer si 99% de la production agricole française à est soumise à une interdiction de "reproduction individuelle".
Une taxe faible mais constante, comme celle proposée par Christophe semble un bon compromis. Elle permettrait à tout agriculteur souhaitant vendre une production sous un nom d'espèce protégé, d'acquitter d'une taxe rétribuant les semenciers.
Architecte, je suis aussi pour la défense du droit à la propriété intellectuelle, mais par essence, notre métier, comme le votre, s'appuie sur la sélection d'entités préexistantes appartenant au bien commun. Ainsi, interdire la reproduction de maisons à deux pans de toits sous prétexte qu'elle a été breveté, c'est à mon sens un crime moral. Par contre interdire la vente de copies strictement identiques peut se comprendre. Il devrait en être de même pur les espèces végétales !
Par ailleurs, saviez-vous que si les architectes appliquaient leur
droit à la propriété intellectuelle, vous ne pourriez plus prendre de photographies souvenir à poster sur Facebook devant bon nombre de bâtiments !