Parcourant par hasard le N° de décembre du "Journal de la mécanisation Forestière", je vois qu'il se fait l'écho d'un fait plutôt inhabituel: un groupe coté en bourse, "Poujoulat Cheminées", lance un programme ambitieux d'investissement dans la production industrielle de bois-bûche.
Déjà producteur de bûches densifiées et de pellets, c'est une filière différente qu'il vise désormais.
Une première usine près de Châtauroux est opérationnelle et dispose d'une capacité potentielle de 200.000 st/an, une autre vers Noirétable est en prévision et pourrait façonner 100.00 st/an.
C'est une démarche assez à rebours de la stratégie dominante, qui va plus facilement de la production industrielle vers "l'immatériel" que l'inverse!
Assez en tout cas pour susciter de la curiosité.
Je livre cette information à la vôtre...ainsi qu'à vos réflexions.
Vers une industrie du bois-bûche?
- minguinhirigue
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Plutôt sympathique, la forêt française n'est plus viable du fait de la faible mécanisation de la salaire et de l'augmentation importante des coûts de main d'oeuvre.
Pouvoir l'industrialiser un peu, si ça permet de viabiliser le bois énergie (moins d'énergies fossiles) et d'assurer la pérennité, par formation et requalification, d'employés d'un secteur sinistré, c'est un beau projet.
Pouvoir l'industrialiser un peu, si ça permet de viabiliser le bois énergie (moins d'énergies fossiles) et d'assurer la pérennité, par formation et requalification, d'employés d'un secteur sinistré, c'est un beau projet.
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Mérite une réflexion approfondie :
- d'un coté une filière "pellets" naissante, avec une production "industrialisée", avec en contrepartie des normes, des rendements garantis, une automatisation, une chaufferie assez couteuse
- la filière "plaquettes" : idem, mais avec des chaudière encore plus couteuse et sans mesures spéciales, plus de pollution
- la filière "buches", actuellement essentiellement artisanale (voire "auto-production), avec des coûts faibles de ce fait (mais dans les zones de tension, arpporté au PCI, la buche peut dépasser les pellets ! chez nous en Alsace !), plus difficile à automatiser chez l'usager, plus polluante sans précaution (sa généralisation nécessiterait des meusres réglemetaires comme en Allemagne, ou le retour du "smog")
Ceci étant dit, pour l'instant, un indéniable potentiel aussi pour des raisons "psychologiques" : le poêle à buches avec vision du feu, bon pour le moral... ou l'insert...
- d'un coté une filière "pellets" naissante, avec une production "industrialisée", avec en contrepartie des normes, des rendements garantis, une automatisation, une chaufferie assez couteuse
- la filière "plaquettes" : idem, mais avec des chaudière encore plus couteuse et sans mesures spéciales, plus de pollution
- la filière "buches", actuellement essentiellement artisanale (voire "auto-production), avec des coûts faibles de ce fait (mais dans les zones de tension, arpporté au PCI, la buche peut dépasser les pellets ! chez nous en Alsace !), plus difficile à automatiser chez l'usager, plus polluante sans précaution (sa généralisation nécessiterait des meusres réglemetaires comme en Allemagne, ou le retour du "smog")
Ceci étant dit, pour l'instant, un indéniable potentiel aussi pour des raisons "psychologiques" : le poêle à buches avec vision du feu, bon pour le moral... ou l'insert...
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Dis67, tu parles de normes à propos des pellets (il existe déjà à peu près l'équivalent pour les bûches), il faut faire attention: une norme, comme une pièce de monnaie, présente deux faces.
La face présentable, c'est la garantie (parfois purement théorique, probablement pas dans ce cas précis du pellet) pour l'usager d'une qualité correcte; l'autre face, c'est une contrainte de fabrication utile ou non, dans le but d'éliminer des concurrents trop petits pour s'équiper...
D'un point de vue purement technique, ces usines fourniront des bûches séchées artificiellement, donc possédant un bon rendement.
Actuellement, qualité et débit s'opposent souvent, car il n'est pas facile (financièrement) de stocker de grosses quantités de bois de chauffage le temps du séchage naturel.
La face présentable, c'est la garantie (parfois purement théorique, probablement pas dans ce cas précis du pellet) pour l'usager d'une qualité correcte; l'autre face, c'est une contrainte de fabrication utile ou non, dans le but d'éliminer des concurrents trop petits pour s'équiper...
D'un point de vue purement technique, ces usines fourniront des bûches séchées artificiellement, donc possédant un bon rendement.
Actuellement, qualité et débit s'opposent souvent, car il n'est pas facile (financièrement) de stocker de grosses quantités de bois de chauffage le temps du séchage naturel.
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"Ne croyez surtout pas ce que je vous dis."
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Avec l'augmentation des prix de l’énergie,le bois risque de devenir l’énergie du futur!
Pour ma part je considère le bois comme étant une ressource gratuite(récupération de bois dans la forêt,élagage chez les voisins etc...).
Mais c'est un secteur à encourager,permettant une main d’œuvre et une consommation locale...non délocalisable.
Pour ma part je considère le bois comme étant une ressource gratuite(récupération de bois dans la forêt,élagage chez les voisins etc...).
Mais c'est un secteur à encourager,permettant une main d’œuvre et une consommation locale...non délocalisable.
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"Le Génie consiste parfois à savoir quand s'arrêter" Charles De Gaulle.
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Bon, je ne voudrais pas insister, mais vous semblez tous en petite forme! Le retour de la pluie ou le manque de luminosité automnal?
Mouais... "encourager", c'est une généralité un peu vague: c'est une tape amicale sur l'épaule ou un salaire en rapport avec la pénibilité du travail*? :-)
"Non délocalisable", certainement pas en Chine, mais d'une autre manière: ce sont des pauvres immigrés qui sont requis massivement pour ces taches ingrates (remarque évidemment dépourvue d'un caractère raciste).
Dans le cas précis cité plus haut, le caractère local est relatif puisqu'il s'attaque frontalement à un tissu dense de fournisseurs:
1- un nouvel acteur ambitieux ne peut que tailler dans le vif les parts d'un marché existant et peu rapidement extensible.
2- Concentrant la production, il s'éloigne des utilisateurs.
3- En tant que donneur d'ordre en situation dominante, il n'agira pas favorablement sur les pris des sous-traitants, puisque même si sa structure permet des gains de productivité à l'intérieur de l'usine, l'aval et l'amont ne sont pas concernés; de plus des frais structurels intrinsèques sont à prévoir.
Je pense que la "requalification professionnelle" vue par minguinhirigue sera très limitée, si elle existe et que les "employés sinistrés" de la filière se multiplierons.
Je m'interroge, par ailleurs sur les raisons qui ont poussé à cette étrange opération...subventions?...erreur de jugement?...plan bien établi pour établir une situation de monopole?
Je n'ai pas de réponse à ces questions, mais je suivrai attentivement la suite des événements.
Extrait d'un article de "La République":
*Mieux rétribué, le travail serait moins pénible car possiblement moins intense.
Mais c'est un secteur à encourager, permettant une main d’œuvre et une consommation locale...non délocalisable.
Mouais... "encourager", c'est une généralité un peu vague: c'est une tape amicale sur l'épaule ou un salaire en rapport avec la pénibilité du travail*? :-)
"Non délocalisable", certainement pas en Chine, mais d'une autre manière: ce sont des pauvres immigrés qui sont requis massivement pour ces taches ingrates (remarque évidemment dépourvue d'un caractère raciste).
Dans le cas précis cité plus haut, le caractère local est relatif puisqu'il s'attaque frontalement à un tissu dense de fournisseurs:
1- un nouvel acteur ambitieux ne peut que tailler dans le vif les parts d'un marché existant et peu rapidement extensible.
2- Concentrant la production, il s'éloigne des utilisateurs.
3- En tant que donneur d'ordre en situation dominante, il n'agira pas favorablement sur les pris des sous-traitants, puisque même si sa structure permet des gains de productivité à l'intérieur de l'usine, l'aval et l'amont ne sont pas concernés; de plus des frais structurels intrinsèques sont à prévoir.
Je pense que la "requalification professionnelle" vue par minguinhirigue sera très limitée, si elle existe et que les "employés sinistrés" de la filière se multiplierons.
Je m'interroge, par ailleurs sur les raisons qui ont poussé à cette étrange opération...subventions?...erreur de jugement?...plan bien établi pour établir une situation de monopole?
Je n'ai pas de réponse à ces questions, mais je suivrai attentivement la suite des événements.
Extrait d'un article de "La République":
Ces bûches produisent 50 % d'énergie en plus que le bois traditionnel. Il s'agit ici d'un produit très performant. »
Et pour le portefeuille ? « C'est le même prix au niveau calorie, explique le dirigeant. Un stère qui sort d'ici équivaut à deux stères de bois classique et sera vendu aux alentours de 100 €. »
*Mieux rétribué, le travail serait moins pénible car possiblement moins intense.
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"Ne croyez surtout pas ce que je vous dis."
Ahmed a écrit :
Extrait d'un article de "La République":Ces bûches produisent 50 % d'énergie en plus que le bois traditionnel. Il s'agit ici d'un produit très performant. »
Et pour le portefeuille ? « C'est le même prix au niveau calorie, explique le dirigeant. Un stère qui sort d'ici équivaut à deux stères de bois classique et sera vendu aux alentours de 100 €. »
*Mieux rétribué, le travail serait moins pénible car possiblement moins intense.
Alors je peux te répondre : c'est du pipo !
50 % d'énergie en plus, certainement pas ! (sauf à comparrer au bois coupé frais ???). Normalement, les buches se vendent après séchage naturel (gartuit hormis l'immobilisation de capital !), à environ 20 % d'humidité. Chez nous, pour le feuillus dense, les prix sont élevés, à environ 50/55 euros le stère si tu achètes.
Le stère à 100 euros, même sec à 0 % d'humidité (infaisable), sera plus cher, ramené au PCI, que les pellets ! Qui eux permettent un usage 100 % automatique ("comme le fuel").
Donc "business plan" déjà mort !!! Pas la peine de discuter. Avec ou sans luminosité d'automne !
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