Comment concilier goût pour la viande et amour des animaux?

Débats philosophiques et de sociétés.
janic
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Comment concilier goût pour la viande et amour des animaux?




par janic » 13/12/11, 15:04

Ne sachant où le mettre j'ouvre ce sujet:
http://passeurdesciences.blog.lemonde.f ... s-animaux/

Où les arcanes de la psychologie humaine!
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sen-no-sen
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par sen-no-sen » 13/12/11, 15:57

Assez bonne analyse.
De ce point de vu là,l'être humain n'est pas à un paradoxe près.

Disons que culturellement certaines espèces sont moralement "abattable" pour s'alimenter et pas d'autres.
Il faut rappeler également que pour nourrir chat et chien il est nécessaire de sacrifier d'autre animaux (bovins,ovin). :|
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"Le Génie consiste parfois à savoir quand s'arrêter" Charles De Gaulle.
janic
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par janic » 14/12/11, 09:56

Il faut rappeler également que pour nourrir chat et chien il est nécessaire de sacrifier d'autre animaux (bovins,ovin).
En ville surtout! En milieu rural, le chat peut chasser et il ne s'en prive pas quand il n'est pas gavé de ron-ron, et le chien est prisonnier d'un enclos dont il peut difficilement sortir (la législation) pour chasser. Mais il pourrait être nourri des animaux en fin de vie et morts naturellement car à la différence des humains ce sont de véritables carnassiers.
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phil53
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par phil53 » 14/12/11, 10:13

Janic, le chat de ce point de vue imite très bien l'humain.
Certains chassent pour leur plaisir, laissent leur chasse sur le pas de la porte et comme c'est plus tendre viennent manger leur ronron.

Je peux comprendre que certains se posent des problèmes de conscience à propos de tuer pour manger. Je n'en ai pas.
Cela ne veut pas dire que je n'ai pas de sentiment pour les êtres vivants.
Par contre pour moi la vie d'un chat, d'un chien n'a pas plus de valeur que celle d'une souris. Ceci vu d'un regard global, évidemment si c'est son propre chien où chat ce n'est pas la même chose. La c'est comparable à la mort d'un proche par rapport à la mort d'un étranger au cercle des amis, de la famille.
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janic
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par janic » 14/12/11, 17:29

actuellement sur la 5 passe un documentaire sur les raies Manta et la jeune femme qui s'y passionne est effarée par le sort qui leur est réservé( comme ailleurs les dauphins, les rhinocéros ou les éléphants pour leurs cornes et défenses), mais il est probable qu'elle mange des suchi ou du lapin.
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dedeleco
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par dedeleco » 14/12/11, 18:56

Lorsqu'on voit fuir un moustique, une mouche, une araignée, une fourmi, apeurés par la perspective qu'on va les écraser, prise de conscience très claire du risque qu'ils courent, en bougeant, en fuyant, courant, évitant, et la souffrance associée une fois mal écrasés, en remuant abîmés, on se pose les mêmes questions.

Pareil avec toutes les gazelles tuées et mangées vivantes, par les tigres en voie de disparition, ou les moutons et brebis, tués par les loups, les rats, les souris tués par les chats, les phoques mangés par les orques, nos ancêtres souris, tués par les dinosaures disparus, etc..

La contradiction n'est pas nouvelle, 560 millions d'années !!

Un premier prédateur de 515 millions d'années, qui avait par sélection naturelle des yeux hyper-performants pour bouffer et faire souffrir tous les autres animaux de l'époque sans se poser de questions :
http://www.nature.com/nature/journal/v4 ... 10689.html
voir photo :
.Image

pétition loupée par janic :
http://www.mesopinions.com/Pour-une-jus ... 5cf95.html
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par wirbelwind262 » 17/12/11, 20:25

bonsoir
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edit: pardon pour ce trollage facile ....
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Obamot
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par Obamot » 18/12/11, 00:28

Il me parraît évident qu'une telle pub n'est pas concevable sur le plan éthique.

Il faudrait demander à la fille si avec le projet de tuer son cheval pour la boucherie, elle se mettrait à table pour en déguster un morceau...!

A l'évidence non.

C'est d'un syllogisme primaire qui n'est pas sans rappeler que le pire cauchemard de l'homme c'est l'homme.... alors évidemment, il aurait mieux vallu pour les animaux d'élevage, de ne pas nous rencontrer en tant que prédateur...

Sorti de là, la question de ce fil est bien posée en terme de respect de l'homme pour l'animal. Cela pose problème.

Mais l'est-il en terme de priorité? Car j'ai la certitude que pour l'immense majorité de la population, le dilemme psychologique de tuer des animaux pour les manger, n'en est pas un. Simplement parce que c'est historique et même un réflexe vital. L'animal, depuis bien longtemps, a été le compagnon d'infortune de l'homme... Avec le cruel destin de finir dans son assiette.

Par malchance pour eux, ce n'est pas un dilemme non plus, si l'on regarde la pyramide de Maslow: la viande (en tant que ce qu'elle représente dans l'alimentation => un besoin fondamental) apparraît dans les cinq piliers des besoins de l'individu... Lorsqu'on y réfléchit bien...

Tout le monde sait, que le sort de certaines peuplades, a dépendu et dépend encore des animaux, et beaucoup d'entre elles ne perdent rien lorsqu'il s'agit d'utiliser la carcasse comme matière première... jusqu'au dernier tendon... Voire de "prélever" une partie de la chasse, pour la donner aux chiens qui ont servis de rabateurs...
Ainsi admettons que par un coup de baguette magique, nous arrivions à extirper le destin de l'homme de sa dépendance face au règne animal. Il n'est pas sûr que ça règlerait pour autant toutes les questions sur le plan de la santé publique. L'homme est omnivore, et il n'est pas sûr que tous les métabolismes arriveraient à se passer de viande sans voir apparraître des désordres internes! Parce que si l'on arrête les produits carnés, alors il faut tout revoir le bol alimentaire. Avec un minimum de psychologie, on s'apperçoit vite que c'est un changement énorme, qui ne peut s'oppérer à la légère... (manger de la viande en se forçant, autant que de se forcer à manger autre chose peut être iatrogène) ainsi c'est délicat, parce que la nourriture fait introduire la notion de «plaisir»... Et derrière il y a un équilibre à respecter!

On a souvent dit que les protéines animales étaient de «seconde main», donc de moindre qualité que les végétales, «puisqu'elles ont déjà servi». C'est tout à fait vrai, mais ça ne résoud encore rien... L'homme ne mange pas les animaux QUE pour obtenir des protéines! Mais admettons que soudain nous vivions dans une société idéale, où le changement de nos habitudes alimentaires au plan général, nous permettrait de nous passer complètement de viande sans trop de problèmes sociétaux, et sans pour autant carencer notre organisme! (Même si c'est une sinécure)

Comme je l'ai déjà dit de nombreuses fois ici, le principal obstacle à une modifications des habitudes sera/it «la volonté personnelle» et «la résistance au changement».

Comme le démontre cette mauvaise pub, il n'en reste pas moins que la consommation de viande est hélas aussi synonyme de plaisir. Certes on peut avoir tout autant plaisir en mangeant autre chose, mais il s'agit-là de changer des habitudes alimentaires... Et chacun sait comment ça se passe à la maison... :mrgreen: :cheesy:

Bref, même si à titre personnel, on est contre la consommation de viande. Ce n'est pas simple à réaliser dans la pratique, si on veut un bol alimentaire équilibré. On risque aussi quelque peu une forme d'exclusion sociale...

Mais on ne peut que saluer chaleureusment ceux qui font cet effort et qui y arrivent.

Ne devrait-on pas alors par commencer à offrir à nos convives le choix?

Commençons déjà par manger MOINS de viande. On peut très bien rester en bonne santé — en ne changeant pas grand chose à nos habitudes — sans en consommer plus d'une à deux fois par semaine...

Si tout le monde faisait ça, on réduirait probablement de 2/3 les besoins de production.

Ça peut déjà être une première étape. Ensuite, sii la «cohésion familiale» survit à ce changement progressif, il ne faut alors pas le faire à la légère si on veut aller plus loin.
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Forhorse
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par Forhorse » 18/12/11, 16:32

La photo de ce prospectus n'est pas franchement bien choisie... le cheval fait une des ces têtes ! on croirait qu'il sait qu'il va se faire bouffer :mrgreen:
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janic
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par janic » 18/12/11, 17:45

Obamot bonjour
Ouaaahhh, il va y avoir du boulot !

Il me parraît évident qu'une telle pub n'est pas concevable sur le plan éthique.Il faudrait demander à la fille si avec le projet de tuer son cheval pour la boucherie, elle se mettrait à table pour en déguster un morceau...!
A l'évidence non.

Il ne me semble pas que ce soit la gamine qui incite à la consommation de cheval, il faudrait poser la question aux jeunes écuyères qui auraient plus de propension à manger du bœuf (pas de relation affective).
Par malchance pour eux, ce n'est pas un dilemme non plus, si l'on regarde la pyramide de Maslow: la viande (en tant que ce qu'elle représente dans l'alimentation => un besoin fondamental) apparraît dans les cinq piliers des besoins de l'individu... Lorsqu'on y réfléchit bien...

La viande ne représente pas un besoin fondamental pour l’humain, mais s’inscrit dans une culture où elle représente un moyen de survie (pays froids, déserts, nomadisme, etc…), mais hors de ces situations particulières ne se justifie plus, alors que la culture subsiste.(j'entends fondamental au sens de ne pouvoir s'en passer sans risque pour la vie)
Ainsi admettons que par un coup de baguette magique, nous arrivions à extirper le destin de l'homme de sa dépendance face au règne animal.

Il ya dépendance et dépendance. Pendant des siècles l’homme a utilisé l’animal comme complément de ses insuffisances (travail musculaire, rapidité de déplacements et éventuellement comme aliment), il ne reste plus guère que le dernier et il est remis de plus en plus en question sur le plan écologique et sanitaire.
Il n'est pas sûr que ça règlerait pour autant toutes les questions sur le plan de la santé publique.

Pour le savoir il faudrait se donner les moyens de comparaison. L’Amérique en a fait la démonstration avec la Position officielle de l’Association américaine de diététique et des Diététiciens du Canada
au sujet de l’alimentation végétarienne
« L'Association Américaine de diététique et Diététiciens du Canada (AADDC) sont deux organisations de renommée internationale, comprenant près de 70.000 membres (diététiciens et nutritionnistes). Leur position vis-à-vis du végétarisme et du végétalisme fait l'objet d'un rapport, dont ce texte est la traduction.

Dans un langage mesuré, typique des publications officielles, mais néanmoins très clair quant à l'utilité des régimes végétariens pour la santé, ce rapport argumente leur point de vue sur la base d'une série d'articles scientifiques de qualité, dont la grande majorité a été publiée dans les années 1990, et plus de la moitié à partir de 1994. C'est dire la fiabilité et l’actualité des informations fournies. »

L'homme est omnivore, et il n'est pas sûr que tous les métabolismes arriveraient à se passer de viande sans voir apparraître des désordres internes!
L’homme est devenu omnivore de fait comme les vaches avec les farines animales. Mais physiologiquement ce n’est pas le cas.
Parce que si l'on arrête les produits carnés, alors il faut tout revoir le bol alimentaire.

Elémentaire mon cher Watson !
Avec un minimum de psychologie, on s'aperçoit vite que c'est un changement énorme, qui ne peut s'opérer à la légère... (manger de la viande en se forçant, autant que de se forcer à manger autre chose peut être iatrogène) ainsi c'est délicat, parce que la nourriture fait introduire la notion de «plaisir»... Et derrière il y a un équilibre à respecter!

Certes, mais nous avons la notion absorption/plaisir valable aussi pour l’alcool, le tabac, les stupéfiants et autres produits dits à plaisir dont il faut aussi mesurer la dangerosité à court, moyen ou long terme. Or chez l’animal carnivore , comme chez l’animal humain, la notion de plaisir est consécutive à de habitudes alimentaires certes, mais aussi aux moyens « naturels » qui spécifient le type d’aliments pour lesquels l’individu est adapté .
On a souvent dit que les protéines animales étaient de «seconde main», donc de moindre qualité que les végétales, «puisqu'elles ont déjà servi». C'est tout à fait vrai, mais ça ne résoud encore rien...

C e raisonnement ne correspond guère aux avis de la diététique officielle de ces 30 dernières années. La protéine animale était considérée comme supérieure à la protéine végétale car contenant tous les acides aminés essentiels non synthétisables. La diététique non officielle a démonté cet argument en quantifiant les mêmes acides aminés dans les végétaux en variant ceux-ci.
L'homme ne mange pas les animaux QUE pour obtenir des protéines! Mais admettons que soudain nous vivions dans une société idéale, où le changement de nos habitudes alimentaires au plan général, nous permettrait de nous passer complètement de viande sans trop de problèmes sociétaux, et sans pour autant carencer notre organisme! (Même si c'est une sinécure)

Il est dommage que ce discours (dont l’origine sentirait nettement les lobbies de la viande) continue d’être véhiculé avec les connaissances et expériences que nous possédons.
Les carences alimentaires ne sont pas liées aux produits eux-mêmes, mais aux modes de cultures qui appauvrissent les aliments, les déséquilibrent et les carences effectivement. Il ne faut donc pas se tromper de cible. Bien que VG, je déconseille fortement de tenter de le devenir avec une pareille nourriture carencée.
Comme je l'ai déjà dit de nombreuses fois ici, le principal obstacle à une modifications des habitudes sera/it «la volonté personnelle» et «la résistance au changement».

Là je suis d’accord, le VG est ,et doit rester, un choix même si, au train où va notre société, il deviendra presque une obligation
Comme le démontre cette mauvaise pub, il n'en reste pas moins que la consommation de viande est hélas aussi synonyme de plaisir.
Mais cette notion de plaisir serait gachée si les personnes qui se nourrissent de viande (adultes et enfants)devaient assister à l'abbatage. C'est d'ailleurs une des raisons qui poussent des omnis à devenir VG.
Certes on peut avoir tout autant plaisir en mangeant autre chose, mais il s'agit-là de changer des habitudes alimentaires... Et chacun sait comment ça se passe à la maison...

Eh, oui ! Et comme il est encore plus difficile de changer un état d’esprit que de changer de mauvaises habitudes, on n’est pas sortis de l’auberge. C’est pourquoi, JE pense que le végétarisme et mieux encore le végétalisme menés de façon intelligente (s’informer avant d’agir et c’est souvent l’inverse) ne peut être que profitable sur le plan santé, mais aussi sur le plan mental et spirituel.
Bref, même si à titre personnel, on est contre la consommation de viande. Ce n'est pas simple à réaliser dans la pratique, si on veut un bol alimentaire équilibré. On risque aussi quelque peu une forme d'exclusion sociale...

C’est juste ! Non seulement on risque une exclusion sociale, mais cette exclusion est automatique (comme pour toute minorité face à une majorité et donc sans rapport avec un objet particulier.). Après c’est une question de choix : être ou paraitre.
Mais on ne peut que saluer chaleureusement ceux qui font cet effort et qui y arrivent.

C’est quelques fois le résultat d’un effort, mais seulement quand le changement est brutal comme pour une question de survie, mais pas s’il est progressif sur une durée que chacun estime nécessaire pour harmoniser son corps et ses réflexions : il n’y a pas urgence la plupart du temps.
Ne devrait-on pas alors par commencer à offrir à nos convives le choix?

C’est d’autant plus facile qu’un VGR mangera la même chose que celui qui l’invite avec seulement un peu plus de crudités(s’il y en a) et plus de légumes (s’il y en a aussi) ; c’est plus particulier pour un VGL.
Commençons déjà par manger MOINS de viande. On peut très bien rester en bonne santé — en ne changeant pas grand chose à nos habitudes — sans en consommer plus d'une à deux fois par semaine...
C'est d'ailleurs, si je ne m'abuse, le point de vue officiel des diététiciens (quand ils sont indépendants des lobbies)
Si tout le monde faisait ça, on réduirait probablement de 2/3 les besoins de production.

Ce serait déjà un gros progrès auquel on arrivera par obligation ces prochaines décennies.
Ça peut déjà être une première étape. Ensuite, si la «cohésion familiale» survit à ce changement progressif, il ne faut alors pas le faire à la légère si on veut aller plus loin.

Tout à fait d’accord : « chi va piano va sano »
Ainsi par expérience personnelle, mes proches et amis VG, adopter une nourriture saine complète et bio réduit naturellement les besoins carnés.
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